Jérôme Lavrilleux
Jérôme Lavrilleux | |
![]() Jérôme Lavrilleux en 2014. | |
Fonctions | |
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Député européen | |
– (5 ans) |
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Élection | 25 mai 2014 |
Circonscription | Nord-Ouest |
Législature | 8e |
Groupe politique | PPE |
Conseiller général de l'Aisne | |
– (12 ans, 3 mois et 28 jours) |
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Circonscription | Canton de Saint-Quentin-Nord |
Prédécesseur | Xavier Bertrand |
Successeur | Monique Bry |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Saint-Quentin (Aisne, France) |
Nationalité | Française |
Parti politique | RPR (1989-2002) UMP (2002-2014) |
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Jérôme Lavrilleux, né le à Saint-Quentin (Aisne)[1], est un homme politique français.
Directeur de cabinet de Jean-François Copé quand celui-ci était président de l'UMP et directeur-adjoint de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2012, il est député européen de 2014 à 2019.
Il est connu pour son rôle controversé dans l'« affaire Bygmalion ».
Sommaire
Biographie[modifier | modifier le code]
Famille et études[modifier | modifier le code]
Les Établissements Henri Lavrilleux, détenus par son père, furent une entreprise réputée d'entretien et de réparation automobile à Saint-Quentin[2]. Jérome Lavrilleux a passé son enfance dans le quartier Europe de Saint-Quentin, une ZUP construite au début des années 1960[3]. Il est titulaire d'un BTS en commerce international[4]. Jérôme Lavrilleux est présenté comme un autodidacte de la politique au vu de son cursus.
Jérôme Lavrilleux est divorcé, sans enfant[3].
Carrière politique[modifier | modifier le code]
Alors que Jacques Braconnier vient de perdre la mairie de Saint-Quentin, Jérôme Lavrilleux adhère au Rassemblement pour la République (RPR) en mars 1989. Il y côtoie alors un autre jeune militant âgé de 24 ans, Xavier Bertrand[5]. De 1995 à 2004, il est le directeur de cabinet du maire de Saint-Quentin, Pierre André. En 2002, quand Xavier Bertrand devient député, il lui succède au conseil général de l'Aisne, en tant que conseiller général du canton de Saint-Quentin Nord.
Il devient en 2004 directeur de cabinet du maire de Meaux en Seine-et-Marne, Jean-François Copé, après avoir été salarié de l'office HLM de la ville[6]. Il le suit ensuite dans ses diverses fonctions : de la présidence du groupe UMP à l'Assemblée nationale, puis au secrétariat général de l'UMP[7] et enfin à la présidence de l'UMP à la suite des élections internes de 2012. Jusqu'en , Jérôme Lavrilleux a été employé, à temps partiel, par le groupe UMP à l'Assemblée nationale[8]. Il occupait cette fonction depuis 2007 pour une rémunération de 3 500 euros mensuels. Christian Jacob indique que sa mission était de « coordonner les députés, en lien avec le secrétaire général du parti »[9].
Au printemps 2012, il a été le directeur-adjoint de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy, chargé notamment de la logistique et de l'organisation des meetings[5].
Élu au Parlement européen lors des élections européennes de 2014, Jérôme Lavrilleux démissionne de ses fonctions de directeur de cabinet de Jean-François Copé, ex-président de l'UMP, dans une lettre adressée à Luc Chatel, nouveau secrétaire général du parti le 15 juin 2014. Le 24 juin, une procédure d'exclusion de l'UMP est enclenchée à son encontre à cause de son rôle dans l'affaire Bygmalion[10]. Le , il quitte l'UMP[11], considérant la procédure d'exclusion dont il est l'objet comme « une mascarade, une justice d’exception ». Il met en cause les entourages de François Fillon et d'Alain Juppé dans ce qu'il considère comme un acharnement à son encontre[12].
Il soutient Jean-François Copé pour la primaire présidentielle des Républicains de 2016[13].
Il soutient Emmanuel Macron pour l'élection présidentielle de 2017[14].
Parlement européen[modifier | modifier le code]
Lors des élections européennes de 2014, il est à la tête de la liste UMP « Pour la France, agir en Europe avec Jérôme Lavrilleux » dans la circonscription Nord-Ouest. Elle obtient 509 928 voix et 18,75 % des suffrages exprimés face à la liste de Marine Le Pen. Il est élu député au Parlement européen le [15]. Jérôme Lavrilleux siège au sein du groupe du Parti populaire européen (PPE).
Jérôme Lavrilleux est titulaire dans la commission parlementaire « Emploi et affaires sociales » et suppléant dans la commission « Pétitions ». Il est membre titulaire de la délégation pour les relations avec le Canada et membre suppléant de la délégation pour les relations avec l'Afrique du Sud.
Affaire Bygmalion[modifier | modifier le code]
Le journal Le Point publie en février 2014 une enquête accusant l'équipe de campagne de 2012 de Nicolas Sarkozy d'avoir payé des prestations de l'entreprise Bygmalion à un tarif trop important[16]. En tant que directeur adjoint de cette campagne, Jérôme Lavrilleux reconnaît le sur BFM TV qu'« il y a eu un dérapage » car « c'est impossible de faire une campagne électorale avec 22 millions d'euros », mais que « ni Monsieur Copé, ni Monsieur Sarkozy n'ont été mis au courant des dérives » et qu'il « n'y a pas eu d'enrichissement personnel » dans cette affaire[17]. Pourtant dans un article daté du 18 juin, Le Figaro reproduit un SMS de Jérôme Lavrilleux, remontant à 2012, indiquant que Jean-François Copé et Nicolas Sarkozy auraient bien été informés des dépenses excessives liées à la campagne présidentielle de 2012[18],[19]. Le 31 mai, des élus de droite dont Daniel Fasquelle et Jean-Paul Gauzès demandent la démission de Jérôme Lavrilleux après ses révélations[20] sur BFMTV dans le cadre de l'affaire Bygmalion[21]. De plus, Jérôme Lavrilleux affirme qu'Éric Cesari et Guillaume Lambert ont participé à la « ventilation des comptes » permettant de déterminer les factures qui ont été attribuées à l'UMP et celles attribuées aux bilans financiers de campagne de Nicolas Sarkozy[22].
Dominique Dord, ancien trésorier de l'UMP, indique ses réserves concernant les allégations de Jérôme Lavrilleux, il rappelle que le « clan Sarkozy » conteste cette version. C'est aussi le cas de Christian Estrosi et de Nathalie Kosciusko-Morizet[23].
Le , le Parlement européen lui retire son immunité parlementaire à la demande des juges parisiens enquêtant sur l'affaire[24]. Il est mis en examen le 15 juin[25].
Après la politique[modifier | modifier le code]
Une fois son mandat de député européen terminé, il compte ouvrir des gîtes dans le Périgord[26].
Synthèse des fonctions et mandats politiques[modifier | modifier le code]
Mandats électifs[modifier | modifier le code]
Responsabilités politiques[modifier | modifier le code]
- Directeur de cabinet du maire de Saint-Quentin (1995-2004)
- Directeur de cabinet du maire de Meaux (2004-2007)
- Directeur de cabinet du Président du Groupe UMP à l'Assemblée nationale (2007-2010)
- Directeur de cabinet du secrétaire général de l'UMP (2010-2012)
- Directeur de campagne adjoint de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy (2012)
- Directeur de cabinet du président de l'UMP (2012-2014)
Décoration[modifier | modifier le code]
Le , Nicolas Sarkozy lui remet les insignes de chevalier de l'ordre national du Mérite[28].
Références[modifier | modifier le code]
- « Jérôme Lavrilleux : le mauvais génie de Copé », leparisien.fr, (lire en ligne, consulté le 29 août 2017).
- « Fiche des établissements Henri Lavrilleux », sur société.com.
- « Lavrilleux, "porte flingue" de Copé à l'assaut de Marine Le Pen », Le Nouvel Observateur, (lire en ligne).
- « Jérôme Lavrilleux, le pirate de Copé », Marianne, (lire en ligne) « ...au parcours insolite pour un politique — autodidacte, Lavrilleux a un BTS de commerce international et n'est jamais passé par les formations politiques courantes ».
- Bastien Hugues, « Excès de zèle, larmes et coups tordus : Jérôme Lavrilleux, le "Copé boy" qui savait tout », FranceTV info, .
- François De Labarre, « Bygmalion - Bons et mauvais comptes », Paris Match, semaine du 3 au 9 juillet 2014, p. 50-51.
- « Jérôme Lavrilleux, l'homme de l'ombre de Copé », Le Monde, (lire en ligne).
- « Jérôme Lavrilleux a été salarié du groupe UMP à l'Assemblée jusqu'en octobre 2012 », sur Francetv.info date=24 juin 2014.
- « Jérôme Lavrilleux a été salarié du groupe UMP à l'Assemblée jusqu'à fin 2012 », Le Figaro, (lire en ligne) « En plus de son poste de directeur de cabinet de Jean-François Copé et de son mandat de conseiller général, Jérôme Lavrilleux touchait 3 500 euros mensuels pour une mission à temps partiel à l'Assemblée nationale. ».
- « Affaire Bygmalion : l'UMP lance une procédure d'exclusion contre Jérôme Lavrilleux », Le Monde, (lire en ligne).
- « Jérôme Lavrilleux annonce qu'il quitte l'UMP ».
- « Affaire Bygmalion : Jérôme Lavrilleux quitte l'UMP », Les Échos, (lire en ligne).
- Tristan Quinault Maupoil, « Lavrilleux sur Sarkozy : "On ne peut pas se présenter juste pour gagner une immunité" », lefigaro.fr, 5 septembre 2016.
- ome, « Jérôme Lavrilleux votera pour Emmanuel Macron », sur Le Figaro (consulté le 12 avril 2017).
- « Jérôme Lavrilleux fait sa rentrée au Parlement européen », Le Figaro, (lire en ligne).
- « Si vous n'avez rien suivi à l'affaire Copé », Le Monde, (lire en ligne).
- « L'ancien directeur adjoint de la campagne de Sarkozy reconnaît des « dérapages » financiers », sur Le Monde, (consulté le 26 mai 2014).
- « Affaire Bygmalion : le texto qui implique Sarkozy et Copé », 20 minutes, (lire en ligne).
- « Bygmalion : le texto qui pourrait embarrasser Copé et Sarkozy », Le Nouvel Observateur, (lire en ligne).
- « Elections Européennes : Jérôme Lavrilleux passe entre les gouttes du Front national », L'Aisne nouvelle, (lire en ligne).
- « Européennes : des élus de droite réclament la démission de Lavrilleux », Le Parisien, (lire en ligne).
- « Affaire Bygmalion : Jérôme Lavrilleux pointe du doigt ses anciens collègues et Sarkozy », Métronews, (lire en ligne).
- « Démission de Copé : les ténors de l'UMP s'interrogent sur l'avenir du parti », Le Parisien, (lire en ligne).
- « Bygmalion : Jérôme Lavrilleux privé de son immunité parlementaire », sur lepoint.fr, (consulté le 19 mai 2015).
- « Affaire Bygmalion : Jérôme Lavrilleux mis en examen », lemonde.fr, 15 juin 2015.
- « Jérôme Lavrilleux va ouvrir des gîtes dans le Périgord », europe1.fr, 29 août 2017.
- Lavrilleux démissionne du conseil général de l’Aisne
- AFP, « Les copéistes réunis chez Sarkozy pour la décoration d'un proche de Copé », L'Express, 15 octobre 2012.
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Ressource relative à la vie publique :