Jérôme Jaegen

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Jérôme Jaegen
Fonction
Député
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 77 ans)
TrèvesVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Prussienne
Formation
École technique
Activité
Banquier
Autres informations
Religion
Catholicisme
Étape de canonisation
Parti politique

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Jérôme (Hieronymus) Jaegen, né à Trèves le et mort dans la même ville le , est une figure du catholicisme social en Allemagne, reconnu vénérable par l'Église catholique. Il a secouru bon nombre de petits chefs d'entreprise et d'ouvriers victimes de la Grande Dépression (1873-1896).

Militaire, ingénieur, banquier[modifier | modifier le code]

Il combat dans les régiments rhénans des troupes prussiennes lors de la bataille de Sadowa en 1866 dont la victoire entraîne la dissolution de la Confédération germanique pour donner la confédération de l'Allemagne du Nord[1]. Il est ingénieur de 1863 à 1879. Exclu de ses fonctions en raison du Kulturkampf[2], il est contraint de se réorienter vers le métier de banquier et crée une banque sociale pour venir en aide aux déshérités : la Volksbank[3].

Action catholique et sociale[modifier | modifier le code]

Par la suite, il s'oppose au Kulturkampf et aux discriminations dont sont victimes les catholiques en développant des actions sociales en faveur des personnes touchées par la dépression économique qui sévit en Allemagne depuis le krach de Vienne en 1873 et plus largement sur le continent européen. Son zèle en faveur des plus pauvres marque Edith Stein qui en fait mention dans l'une de ses lettres et est l'un des éléments déclencheurs de sa conversion au catholicisme[4].

Il est député à la Chambre des représentants de Prusse de 1893 à 1907[5]et établit un lien entre la politique et la mystique en tenant un journal de ses méditations qui est découvert à sa mort en 1910[6],[7]. Il est reconnu vénérable le 26 juin 2006 par Benoît XVI[8].

Spiritualité[modifier | modifier le code]

Sa spiritualité est très mystique et intellectualisée[9]. Ses écrits mêlent à la fois des éléments autobiographiques et des exposés de théologie dogmatique et doctrinale, ce qui les rend difficiles à classer dans une spiritualité particulière[9].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (de) Christian Feldmann, Triers heimlicher Heiliger. Hieronymus Jaegen. Bankier, Parlamentarier und Mystiker, Paulinus Verlag, Trèves, 2. unveränderte Auflage, 2002 (ISBN 3-7902-1206-7).
  • (de) Martin Persch, « Jaegen, Hieronymus », dans Biographisch-Bibliographisches Kirchenlexikon (BBKL), vol. 2, Hamm, (ISBN 3-88309-032-8, lire en ligne), col. 1426-1428 (Article sur Internet Archive)
  • (de) Martin Persch, « Hieronymus Jaegen. Zum 150. Geburtstag des Trierer Bankiers und Mystikers am 23. 8. 1991 », dans Neues trierisches Jahrbuch, 1991, p. 89–102.
  • (de) Anton Rotzetter, « Jaegen, Hieronymus », dans Lexikon christlicher Spiritualität, Darmstadt, Wissenschaftliche Buchgesellschaft, 2008 (ISBN 978-3-534-16689-3), p. 277.
  • Bernhard Schneider (dir.), Hieronymus Jaegen: Mystik, Politik, Nachwirkung. Annäherungen und Impulse aus Theologie und Politik, Trèves, Paulinus-Verlag, 2009 (ISBN 978-3-7902-0227-4).

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. ↑ « Revue dominicaine », sur Gallica, (consulté le ).
  2. ↑ (en) Adrienne von Speyr, Book of All Saints, Ignatius Press, (ISBN 978-1-68149-057-1, lire en ligne)
  3. ↑ « Beauchesne - », sur beauchesne.immanens.com (consulté le ).
  4. ↑ Cercle d'études Jacques et Raïssa Maritain Auteur du texte, « Cahiers Jacques Maritain », sur Gallica, (consulté le ).
  5. ↑ Union interparlementaire Conférence (10 ; 1900 ; Paris) Auteur du texte, Compte rendu de la Xe conférence tenue à Paris, Palais du Sénat, du 31 juillet au 3 août 1900 / Union interparlementaire pour l'arbitrage international, (lire en ligne)
  6. ↑ Xavier Carbonell, Être sanctifié pour sanctifier, Editions du Cerf, (ISBN 978-2-204-12075-3, lire en ligne)
  7. ↑ « Hieronymus Jaegen (1841-1919) », sur data.bnf.fr (consulté le ).
  8. ↑ « Le Pape Benoît XVI autorise la promulgation de plusieurs décrets de la Congrégation pour les Causes des Saints », sur fides.org (consulté le ).
  9. ↑ a et b « La Vie spirituelle, ascétique et mystique », sur Gallica, (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]

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