Isidore Boullier

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Isidore Boullier, (né à Ernée le - mort le à Laval), est un juriste, ecclésiastique et auteur de travaux d'histoire locale.

Biographie

Famille

Il est affilié à une famille ancienne dans la magistrature par son père[1], et par sa mère à la famille Duchemin, composé de plusieurs historiens locaux. Peu après sa naissance, sa famille rejoint Laval, où il a habité. Son oncle est l'abbé Touschard de Sainte-Plennes, qui s'occupe des prêtres non assermentés de la Mayenne regroupés à Laval en 1792. Sa famille sera aussi arrêtée et jetée en prison pendant la Révolution française pour avoir improvisé des oratoires clandestins. Il est le frère d'Eugène Boullier.

Le Droit

Il rentre à l'âge de 13 ans au collège de Château-Gontier où il effectue ses premières classes. Il termine ensuite ses Humanités au Mans. Il est licencié en droit de la faculté de Paris en 1815. Au mois de , il s'enrôle et porte l'uniforme de Garde de la porte pour assurer la défense du roi Louis XVIII contre le retour de Napoléon Ier de l'île d'Elbe.

Il est nommé substitut du procureur du roi, au Tribunal de Laval le . Il devient juge d'instruction en 1822, et donne sa démission des fonctions de juge d'instruction en 1825. Il reste simple juge jusqu'en 1827.

La Religion

Il entre au Séminaire Saint-Sulpice au mois d', et est ordonné sous-diacre en , puis prêtre le . Il est obligé de quitter le séminaire lors de des Trois Glorieuses en [3]. Il part à la fin du mois d'août pour Rome, où il reste pendant un an exilé, faisant la connaissance de Charles de Forbin-Janson. Il revient en France par la Suisse, où il s'arrête à Fribourg chez les Jésuites.

Il rentre à Laval chez sa famille le . Il reste prêtre habitué à la Trinité de Laval, jusqu'au mois de , où il est nommé aumônier de la prison. En 1835, Jean-François de Hercé donnant sa démission, il est nommé par Jean-Baptiste Bouvier, évêque du Mans, curé de la Trinité au mois d'[4]. Il est installé le par Jean-François de Hercé, son prédécesseur. Il est en même temps nommé chanoine honoraire de la cathédrale du Mans. Ils réactivent les confréries à Laval : celle du Saint-Sacrement, et celle des Prêtres.

Les reliques d'Iomède

Une translation solennelle des reliques de saint Iomède est organisée à Laval en 1843. Les restes de ce saint martyr, sur un désir exprimé à Rome au nom d'Isidore Boullier, curé de la Trinité, par M. l'abbé Véron, avaient été accordés à Laval. La cérémonie a lieu le . Le corps du saint fut porté processionnellement de la chapelle de Saint-Michel à l'église de la Trinité, eu passant sur le territoire des trois paroisses de la ville. Cinq évêques, NN. SS. du Mans, de Rennes, d'Angers et de Nantes, Charles Forbin de Janson, évêque de Nancy, le R. P. abbé de la Trappe du Port-du-Salut, suivaient la châsse, qui était précédée par plus de trois cents prêtres. Il y avait à Laval, ce jour là, plus de 40 000 personnes. Elle permet de passer l'acte de religion de la population, et d'avancer vers l'établissement du diocèse de Laval

Bibliographie

  • Mémoires ecclésiastiques concernant la ville de Laval et ses environs, diocèse du Mans, pendant la Révolution, P.-A. Genesley-Portier, 1842, H. Godbert, 1846. [1]
  • Recherches historiques sur l'Église et la Paroisse de la Trinité de Laval, sur le prieuré de Prix, et sur la chapitre de Saint-Tugal, H. Godbert, 1845, 364 p. [2]
  • Notice sur la confrérie des prêtres de Laval

Ses travaux et sa correspondance se trouvent dans le Fonds Couanier.

Biographie

  • Modèle du prêtre ou notice sur la vie et les vertus de M. l'abbé Boullier, Auguste Vaton, 1846, 168 p. [3]

Notes et références

  1. Procureur fiscal à Ernée.
  2. Fille d'Ambroise Touschard, sieur de Sainte-Plaine. Licencié es lois. Echevin de Laval en 1754, 1757. Ambroise est le petit-fils d'Ambroise Touschard, conseiller du roi, juge royal de Laval.
  3. Il trouve asile chez M. Le Bouteillier, un de ses parents.
  4. Sa nomination ayant été agréée par ordonnance royale du 18 décembre 1835, Mgr lui adressa ses provisions de curé et des lettres de chanoine honoraire, en date du 31 décembre 1835. Ces deux pièces lui parvinrent le 1er janvier et furent apportées par Mgr de Hercé qui était passé par le Mans à son retour de Paris, où il était allé pour ses informations.