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Isabelle Onslow

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Isabelle Onslow
Biographie
Naissance
Surnom
Ysel
Activité
Autres informations
Maître
Genre artistique
Distinction
Officier d'Académie (1909), Prix d'art décoratif de l'Union des femmes peintres et sculpteurs (1909)

Isabelle « Ysel » Onslow, née à Londres en 1874 et morte après 1959, est une artiste peintre et une auteure-traductrice ayant exercé en France.

Isabelle Maude Onslow naît en 1874 à Londres, de père britannique (Albert George Onslow) et de mère suisse (Constance Marie Bühlmann). Ses parents se marient à Londres en 1872 et à Berne en 1873[1]. Sa sœur cadette Mildred se marie en 1901 à Philadelphie avec l'économiste et diplomate américain d'origine allemande Charles William Auguste Veditz (de)[2].

Souvent surnommée "Ysel" dans les Salons[3], elle est également auteure de recueils littéraires.

Elle est domiciliée à Neuilly-sur-Seine en 1909[4], puis Villa Aimée à La Garenne (Seine) de 1914 à 1956. Sa mère décède en 1923[5], son père en 1927 dans le Devonshire[2].

Depuis les années 1920 jusqu'au milieu des années 1950 au moins, elle fait de nombreux séjours en Valais (Suisse) en compagnie de l'artiste Germaine Boy[6]. Elles y séjournent chez l'habitant dans la commune de Savièse, explorant le canton, et restituant la vie rurale dans leurs œuvres respectives[7].

Elle décède après 1959.

Art décoratif

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Elle est élève d'Émile Cagniart, d'Eugène Grasset (lui-même originaire de Suisse) et de Humbert[8].

Aux Salons parisiens, où elle expose de 1906 à 1914, ses œuvres d'art décoratif et d'ornement sont remarquées par la critique, souvent aux côtés de celles de Germaine Boy[9]:

Dès 1908, elle tient son atelier d'art décoratif, où elle propose des cours, au 12 rue Vineuse à Paris dans le 16e arrondissement[22].

Elle reçoit en 1909 le prix Ocampo (prix d'art décoratif du salon de l'Union des femmes peintres et sculpteurs)[12],[23], et est nommée la même année Officier d'Académie[4].

Littérature

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Proche des milieux littéraires, amie de Daniel-Rops[24], elle contribue aux ouvrages collectifs de ce dernier (avec des adaptations en anglais) dont Christus, la vie du Christ en cent chefs-d'œuvre, Florilège, 1950[25] et Le miracle irlandais, Robert Laffont, 1956. Elle est invitée en 1955 à sa réception à l'Académie française[24],[26].

Elle publie deux recueils, après s'être rendue en Haut-Valais sur les traces de Rainer Maria Rilke et à plusieurs reprises sur sa sépulture à Rarogne :

  • Au bord du chemin, prose et chant du grillon, non daté (entre 1932 et 1952)[27] ;
  • Trois visites à Rilke dans la vallée du Rhône, 1951[27].

Elle publie également des poèmes dans la revue Ecclesia[28], dont Daniel-Rops est directeur.

Postérité

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En 2023, l'auteure-compositrice-interprète suisse Milla crée une chanson dédiée à Germaine Boy et Isabelle Onslow[6] et intitulée Le Vent du Large, en s'inspirant de l'œuvre éponyme (1911) de la première et des poèmes de la seconde[27].

Notes et références

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Références

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  1. Vevey, archives paroissiales, Registre de mariages 1868-1874, folio 345, no 345.
  2. a et b Données généalogiques du Peerage genealogical survey.
  3. a et b Catalogue du salon des artistes français 1912 sur Gallica.
  4. a et b Journal officiel de la République française du 11 avril 1909 sur Gallica.
  5. Feuille d'avis de Neuchâtel du 21 décembre 1923.
  6. a et b Publication de la Fondation Bretz-Heritier, Savièse.
  7. « Germaine Boy. Entre Paris et le Valais :: Municipalité de Savièse :: Administration communale :: Commune de Savièse :: Valais :: Suisse », sur www.saviese.ch (consulté le )
  8. a et b Catalogue du salon des artistes français 1914 sur Gallica.
  9. Le Rappel du 14 février 1910, p. 2.
  10. Pierre Sanchez, Dictionnaire des Salons de l'Union des Femmes peintres et sculpteurs, vol.1, Paris, L'Échelle de Jacob, 2010.
  11. Les annales politiques et littéraires du 1er mars 1908 sur Gallica.
  12. a et b La petite presse du 28 février 1909 sur Gallica.
  13. Comoedia du 14 février 1910, p. 2.
  14. Gil Blas du 12 février 1910 sur Gallica.
  15. La chronique des arts et de la curiosité du 24 février 1912 sur Gallica.
  16. « Ysel Onslow (143562) | Musée d'Orsay », sur www.musee-orsay.fr (consulté le )
  17. Journal des débats politiques et littéraires du 4 mai 1907 sur Gallica.
  18. Catalogue du salon des artistes français 1910 sur Gallica.
  19. Revue Moderne Illustrée du 10 janvier 1908 sur Gallica.
  20. L'abeille de Fontainebleau du 21 décembre 1911 sur Gallica.
  21. La Dépêche d'Eure-et-Loir du 20 mai 1911 sur Retronews.
  22. Bulletin de l'Union des Femmes peintres et sculpteurs, vol. 18, no 144, décembre 1908 (encart p. 7).
  23. Le Bulletin de l'art ancien et moderne, Paris, Librairie de l'art ancien et moderne, (lire en ligne), p. 74
  24. a et b Lettres de Daniel-Rops à Isabelle Onslow, ca 1955, coll. particulière.
  25. Catalogue général de la BNF.
  26. Invitation de Fernand Brouty et Jean Fayard, 1955, coll. particulière.
  27. a b et c Catalogue d'exposition Germaine Boy, entre Paris et le Valais, municipalité de Savièse, commissariat Isaline Pfefferlé, 2024.
  28. Calvaire au bord de la route, in Ecclesia no 82 de janvier 1956.

Liens externes

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