Isabelle Ameganvi

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Isabelle Manavi Djigbodi Ameganvi, née le à Kpalimé (Togo), est une femme politique togolaise. Avocate de profession, elle est vice-présidente de l'Alliance nationale pour le changement (ANC), principal parti d'opposition du Togo et députée à l'Assemblée nationale[1].

Élue une première fois députée à l’Assemblée nationale du Togo en 2007 sous la bannière de l'Union des forces de changement (UFC), elle a été arbitrairement exclue en 2010 à la suite de la crise qui a conduit la majorité des cadres de ce parti à créer l'Alliance nationale pour le changement (ANC). Elle a été réélue députée à l’issue des élections législatives du et préside le groupe parlementaire ANC-ADDI à l'assemblée nationale.

Membre du Collectif «Sauvons le Togo» (CST), Isabelle Améganvi a été récemment à l’initiative de deux grands événements dans le cadre de la lutte citoyenne au Togo: d’une part le mouvement très suivi de protestation des femmes, du au , connu sous le nom de «Grève de sexe[2] », et d’autre part, deux marches rouges des femmes togolaises le et le .

Biographie[modifier | modifier le code]

Famille et origine[modifier | modifier le code]

Isabelle Manavi Djibgodi Améganvi est née le à Kpalimé (Togo), sixième dans une fratrie de huit enfants. Elle est célibataire et mère d'une jeune fille.

Éducation[modifier | modifier le code]

Isabelle Améganvi a effectué ses études primaires à Lomé, à l’école évangélique de Hanoukopé puis à l’école primaire publique du Camp de la Gendarmerie. Elle fit ses études secondaires au collège Notre Dame des Apôtres, au Lycée de Tokoin de Lomé puis à Paris au lycée Jean-Baptiste-Say où elle obtint son baccalauréat en 1983.

Elle débuta ses études universitaires en Droit à l’Université Paris I, puis rentra au Togo où elle obtint la licence en Droit (options carrières judiciaires) en 1989 et la Maîtrise en Sciences juridiques en 1990 à l’université de Lomé. Elle obtint ensuite le Certificat d’aptitude au stage du Barreau en et prêta serment en comme avocate. Elle effectua des stages de perfectionnement à l’école de formation des Barreaux de Paris et de Colmar en France.

Carrière professionnelle[modifier | modifier le code]

Inscrite en au grand tableau de l’Ordre des avocats du Togo, Isabelle Améganvi exerce comme avocate à la Cour. À titre bénévole, elle s'occupe aussi de la défense d’étudiants, de détenus politiques, de journalistes, de syndicalistes et autres militants des droits humains.

Engagement politique[modifier | modifier le code]

Parallèlement à ses études et à ses activités professionnelles, Isabelle Améganvi est engagée dans la vie associative et politique au Togo. Dans les années 1980 et 1990 avant l'ouverture démocratique au Togo, elle a milité au sein d'associations de défense des droits de l'Homme comme le Collectif des associations de femmes, la Ligue togolaise de droits de l'Homme (LTDH), et la commission juridique de l'église évangélique presbytérienne du Togo.[réf. nécessaire]

Pendant les années 1990, elle a assuré le secrétariat général du Collectif de l'opposition démocratique (COD I et COD II) et a participé au dispositif de la Conférence nationale dans le processus de démocratisation au Togo. Elle a ensuite participé à la création de l'Union des forces de changement (UFC) dont elle a été Secrétaire général adjoint puis troisième vice-président jusqu'en 2010.[réf. nécessaire] Elle lutte pour la démocratie au Togo[3][source insuffisante] et subira des violences policières lors de manifestations de l'opposition [4].

Élue une première fois députée à l’assemblée nationale du Togo en 2007 sous la bannière de l'UFC, Isabelle Améganvi est mise à la porte[5] en 2010 à la suite de la crise qui a conduit la majorité des cadres de ce parti à créer l'Alliance nationale pour le changement (ANC). Depuis , elle occupe le poste de deuxième vice-présidente de l'Alliance nationale pour le changement (ANC) depuis sa création.[réf. nécessaire]

Isabelle Ameganvi est en 2012 à l'initiative, entre autres, de deux grands événements au Togo : d’une part le mouvement très suivi de protestation des femmes, du au , connu sous le nom de grève de sexe[2], et d'autre part, les deux marches rouges des femmes togolaises le et le [6].

Les femmes du collectif Sauvons le Togo, qui regroupe neuf organisations de la société civile et sept partis et mouvements d'opposition[7][source insuffisante], ont appelé le « toutes les femmes » du pays à observer une semaine de grève du sexe, pour obliger les hommes à « s'investir davantage » à leurs côtés. Cette action avait pour objectif de réclamer le départ du président Faure Gnassingbé (au pouvoir depuis 2005), l'abrogation de nouvelles dispositions du code électoral et le report à des élections législatives prévues en octobre, en raison de retards dans l'organisation du scrutin [8],[9].

Isabelle Améganvi a été de nouveau élue députée à l'issue des élections législatives du et a été désignée présidente du groupe parlementaire ANC-ADDI regroupant les députés élus des partis politiques membres du collectif Sauvons le Togo.[réf. nécessaire]

Références[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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