Irvingia gabonensis

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Irvingia gabonensis
Description de cette image, également commentée ci-après
Noix de Irvingia gabonensis
Classification APG III (2009)
Règne Plantae
Clade Angiospermes
Clade Dicotylédones vraies
Clade Noyau des Dicotylédones vraies
Clade Rosidées
Clade Fabidées
Ordre Malpighiales
Famille Irvingiaceae
Genre Irvingia

Espèce

Irvingia gabonensis
(Aubry-Lecomte ex O'Rorke) Baill., 1884[1]

Synonymes

  • Irvingia barteri Hook. f.[2]
  • Irvingia barteri Hook.f.[1]
  • Irvingia caerulea Tiegh.[1]
  • Irvingia duparquetii Tiegh.[1]
  • Irvingia erecta Tiegh.[1]
  • Irvingia fusca Tiegh.[1]
  • Irvingia griffonii Tiegh.[1]
  • Irvingia hookeriana Tiegh.[1]
  • Irvingia laeta Tiegh.[1]
  • Irvingia pauciflora Tiegh.[1]
  • Irvingia tenuifolia Hook.f.[1]
  • Irvingia velutina Tiegh.[1]
  • Mangifera gabonensis Aubry-Lecomte ex O'Rorke[1],[2],[3]

Statut de conservation UICN

( NT )
NT  : Quasi menacé

Répartition géographique

Description de cette image, également commentée ci-après
Répartition géographique naturelle d'Irvingia gabonensis en Afrique

Irvingia gabonensis[4] et Irvingia wombolu[5] sont des espèces de plantes à fleurs du genre Irvingia et de la familles des Irvingiaceae. Ce sont des arbres africains portant des fruits comestibles semblables à la mangue qui sont particulièrement appréciés pour leurs noix oléagineuses et riches en protéines.

Description[modifier | modifier le code]

La première espèce à être décrite pour la première fois le fut par le Dr O'Rorke en 1857[6].

L'arbre peut atteindre les 50 m de hauteur et 2½ m de diamètre et a une écorce de couleur grise[5].

Écologie[7] :

  • Sempervirent dense en forêt tropicale sur sol sec.
  • En forêt de feuillus mixtes.
  • Supporte des climats plus secs qu'Irvingia excelsa.
  • Entre 200 et 1 000 m d'altitude.

Autres noms[modifier | modifier le code]

La mangue sauvage est aussi connue sous les noms suivants :

Utilisation[modifier | modifier le code]

Nourriture[modifier | modifier le code]

Fruit[modifier | modifier le code]

Ndo'o (en pain).

Les fruits de l’I. gabonensis sont "sucrés", pèsent environ 200 g et sont produits de juin à août alors que ceux de l’I. wombolu sont amers, pèsent environ 85 g et sont produits de janvier à mars.

Les humains mangent les fruits frais, conduisant à l'abus de langage, de la "mangue sauvage".

Les fruits sont transformés en gelée, confiture, jus et parfois même du vin.

La pâte a également été utilisée pour préparer la teinture noire pour la coloration de tissu.

Graine[modifier | modifier le code]

Noix de l'Irvingia gabonensis
Valeur nutritionnelle moyenne
pour 100 g
Apport énergétique
Joules 2860 kJ
(Calories) (683 kcal)
Principaux composants
Glucides 15.2 g
Amidon ? g
Sucres ? g
Fibres alimentaires 3.4-3.6 g
Protéines 10.9 g
Lipides ? g
Saturés 0,08656 g
Eau ? g
Cendres totales 2.2-2.7 g
Minéraux et oligo-éléments
Calcium 120-127 mg
Fer 3.5-3.8 mg
Magnésium 0.00429 mg
Potassium 0.00587 mg
Zinc 0.000057 mg
Vitamines
Vitamine C 2.2-6.2 mg
Acides aminés
Acides gras
Acide caprylique 0.05 mg
Acide caprique 0.25 mg
Acide laurique 39.35 mg
Acide myristique 20.54 mg
Acide palmitique 10.39 mg
Acide stéarique 11.46 mg
Acide arachidique 4.52 mg
Acide oléique 6.99 mg
Acide linoléique 0.01 mg
Acide alpha-linolénique 6.44 mg

Source : [10],[11]

La coque de la graine doit être ouverte pour accéder à l'endosperme. Les graines, appelées aussi "noix dika", sont consommées crues ou grillés. La plupart du temps cependant, elles sont pilées dans une pâte similaire au beurre d'arachide. Les graines peuvent être pressées pour produire une huile comestible (solide à température ambiante) ou de margarine utilisée pour la cuisson. L'huile peut également être traitée pour être intégrée à des savons ou produits cosmétiques. Le tourteau peut être utilisé comme aliment pour le bétail ou comme agent épaississant pour la soupe. Les graines peuvent être broyées ou écrasées et utilisées comme épaississant et agent aromatisant dans les soupes et les ragoûts. Elles peuvent également être transformées en un résidu appelé "pain d'o'dika" pour la conservation.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Note
  1. a et b Sur l'oba, Édouard Heckel (1893) dit : « "Au-dessous de l'équateur, c'est-à-dire dans le Congo, nous avons vu que, vraisemblablement, l'Oba des indigènes de cette région est constitué par l'Irvingia Smithii Hooker fils[8]. » Par ailleurs, en langage mpongwe, oba est l'arbre Irvingia gabonensis, obi est son fruit, et odika est le pain tiré de sa graine[9].
Références
  1. a b c d e f g h i j k l et m The Plant List (2013). Version 1.1. Published on the Internet; http://www.theplantlist.org/, consulté le 4 septembre 2017
  2. a et b USDA, Agricultural Research Service, National Plant Germplasm System. Germplasm Resources Information Network (GRIN-Taxonomy). National Germplasm Resources Laboratory, Beltsville, Maryland., consulté le 4 septembre 2017
  3. « Mangifera gabonensis Aubry-Lecomte ex O'Rorke », sur powo.science.kew.org (consulté en ).
  4. a et b (en) National Research Council, Lost Crops of Africa, vol. II : Vegetables, The National Academies Press, (ISBN 978-0-309-10333-6, DOI 10.17226/11763, lire en ligne), chap. 6 (« Dika »), p. 119.
  5. a et b « Mangue sauvage Irvingia spp. », Fiche technique [PDF], sur cifor.org, CIFOR (Center for International Forestry Research) Central Africa, (consulté en ).
  6. « Note sur le pain de dika du Gabon », Journal de pharmacie et de chimie, t. 31, 3e série,‎ , p. 275-277 (lire en ligne [sur gallica]).
  7. (en) « Irvingia gabonensis (Aubry-LeComte ex O'Rorke) Baill. », sur africanplantdatabase.ch (consulté le ).
  8. Heckel 1893, p. 4.
  9. Heckel 1893, p. 2.
  10. (en) « Irvingia gabonensis - Scientific Review on Usage, Dosage, Side Effects », sur examine.com, (consulté le ).
  11. (en) Sunday Y. Giami, Vitalis I. Okonkwo et Monday O. Akusu, « Chemical composition and functional properties of raw, heat-treated and partially proteolysed wild mango (Irvingia gabonensis) seed flour », Food Chemistry, vol. 49, no 3,‎ , p. 237-243 (DOI 10.1016/0308-8146(94)90166-X, résumé).

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • O. Eyog-Matig, O. Ndoye, J. Kengue et A. Awono (dir.), « Irvingia gabonensis (Aubry. Lec. ex O. Rorke) Baill », dans Les fruitiers forestiers comestibles du Cameroun, IPGRI (International Plant Genetic Resources Institute), (lire en ligne [PDF]), p. 92-94.
  • [Heckel 1893] Édouard Heckel, « Sur les végétaux qui produisent le beurre et pain d'« O'Dika » du Gabon-Congo, et sur les arbres producteurs de la graine et du beurre de « Caÿ-Caÿ » de Cochinchine et du Cambodge. Valeur comparée de ces deux produits », Annales de l'Institut botanico-géologique colonial de Marseille,‎ , p. 1-31 (lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • Louis Hédin, «  Sur quelques essences exploitées au Cameroun », Revue de botanique appliquée et d'agriculture coloniale, vol. 9, no 89,‎ , p. 39-51 (lire en ligne).

Liens externes[modifier | modifier le code]

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