Inonotus

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Inonotus
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Classification GBIF
Règne Fungi
Embranchement Basidiomycota
Classe Agaricomycetes
Ordre Hymenochaetales
Famille Hymenochaetaceae

Genre

Inonotus
P.Karst., 1879

Synonymes

  • Flaviporellus Murrill[1]
  • Inoderma P.A.Karsten, 1879[1]
  • Inodermus Quélet, 1886[1]
  • Ochrosporellus (Bondartseva & S.Herrera) Bondartseva & S.Herrera[1]
  • Phaeoporus J.Schröt.[1]
  • Polystictoides Lázaro Ibiza, 1916[1]

Inonotus est un genre de champignons (Fungi) basidiomycètes de la famille des Hymenochaetaceae. Il s'agit de champignons lignivores proches des Polypores, agents de la pourriture fibreuse des arbres, sur les conifères et les feuillus vivants ou morts. Son espèce-type est Inonotus cuticularis[2]. Inonotus est représenté sur l'ensemble du globe[1] et une de ses espèces les plus connues est sans doute Inonotus obliquus, le Chaga.

Étymologiquement, le terme « Inonotus » est construit à partir du grec ancien ἴνος, inos, gérondif de ἴς, is (« fibre ») et de οὖς, ὠτός, oûs, ôtós (« oreille ») à cause de sa consistance fibreuse et de son aspect similaire à une oreille[2].

Description[modifier | modifier le code]

Inonotus cuticularis

Ce genre produit des basidiomes annuels, résupinés, avec le bord supérieur plié, sessiles ou stipendiés, simples ou imbriqués. La surface supérieure, stérile, est jaune-brun, rougeâtre, lisse, tomenteuse, hérissée ou glabre. La surface inférieure, fertile, présente des pores bruns, petits et plus ou moins arrondis. La chair est molle et fibreuse à coriace-subéreuse, colorée de brun, noir au KOH. Elle présente parfois une masse mycélienne arrondie, distincte du reste de la chair et située au point d'attache du substrat[2].

Microscopiquement, l'ensemble est constitué de filaments fertiles, les hyphes, soit hyalins et à parois minces, soit bruns avec des parois épaisses, sans boucles de conjugaison. Chez certaines espèces, des hyphes stériles consolidatrices très ramifiées sont également visibles. Des cystides, également considérées comme des soies, sont présentes ou absentes au sein de l'hyménium. Elles sont subulées ou ventriculaires, pointues, brunissant au KOH. D'autres cystides peuvent également orner les hyphes. Les basides sont clavées à largement ellipsoïdales, sans boucle de conjugaison. Les spores sont hyalines, jaunâtres ou brun rougeâtre, ellipsoïdes à ovoïdes, à subglobuleuses et lisses[2].

Systématique[modifier | modifier le code]

Durant les recherches phylogénétiques des années 2000, il est apparu que l'ordre des Hymenochaetales était incohérent, ses membres étant issus d'ancêtres différents. Le genre Inonotus est alors scindé en plusieurs subdivisions : Inonotus stricto sensu, Inocutis, Fuscoporia, Mensularia, Pseudoinonotus, Onnia et Inonotopsis. Dans son sens large, Inonotus est phylogénétiquement proche du genre Phellinus[3].


Les espèces présentes en France[modifier | modifier le code]

Liste des espèces selon INPN (6 décembre 2021)[4] :

Ensemble des espèces[modifier | modifier le code]

Liste des espèces selon GBIF (6 décembre 2021)[1] :

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g et h GBIF Secretariat. GBIF Backbone Taxonomy. Checklist dataset https://doi.org/10.15468/39omei accessed via GBIF.org, consulté le 6 décembre 2021
  2. a b c et d (it) Annarosa Bernicchia, Polyporaceae, Edizioni Candusso, coll. « Fungi Europaei », , 808 p. (ISBN 978-88-901057-5-3)
  3. (en) Tobias Wagner et Michael Fischer, « Proceedings towards a natural classification of the worldwide taxa Phellinus s.l. and Inonotus s.l., and phylogenetic relationships of allied genera », Mycologia, vol. 94, no 6,‎ , p. 998–1016 (ISSN 0027-5514, DOI 10.1080/15572536.2003.11833156)
  4. MNHN & OFB [Ed]. 2003-présent. Inventaire national du patrimoine naturel (INPN), Site web : https://inpn.mnhn.fr, consulté le 6 décembre 2021

Liens externes[modifier | modifier le code]

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