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Inondations de 2024 en Europe centrale

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Tempête Boris

Inondations de 2024 en Europe centrale
La rivière Svratka à Brno, en Tchéquie.
Localisation
Pays
Régions affectées
Coordonnées
Caractéristiques
Type
Hauteur de neige
m (Tyrol, Autriche)
Date
Conséquences
Nombre de morts
Au moins 29[réf. nécessaire]
(dont 7 en Roumanie, 10 en Pologne, 5 en Autriche et 5 en Tchéquie)
Carte

Les inondations de 2024 en Europe centrale ont lieu à partir du et sont la conséquence des fortes pluies au passage de la tempête Boris sur une partie du continent européen. Elles touchent tout d'abord l'Autriche et la Tchéquie, puis le sud de la Pologne, la Roumanie et la Slovaquie, puis s'étendent à l'Allemagne, à la Hongrie et à l'Italie. Elles causent la mort d'au moins 29 personnes.

Prévisions

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Les inondations sont causées par une dépression, appelée Boris[1], stationnée au-dessus de l'Europe centrale, alimentée par une masse d'air froid en altitude. Elle reste statique en raison d'un double anticyclone au-dessus de la France et de la Russie[2]. La dépression se couple à une goutte froide remontant de la mer Méditerranée, qui augmente la quantité d'eau précipitable[3].

Le terme de « cyclone » est utilisé à tort pour décrire les événements, en effet les cyclones ne peuvent se produire que « dans les régions tropicales ou subtropicales »[4]. En fait, la structure de Boris est celle de dépression frontale avec un cœur froid et non convective à noyau chaud[5].

Plusieurs jours avant les événements, les météorologistes alertent sur l'ampleur du phénomène à venir, avec des intempéries massives. Selon Serge Zaka, « Tous les éléments convergent vers une catastrophe météorologique majeure »[3].

En République tchèque et dans le sud de la Pologne, les premiers modèles météorologiques prévisionnels indiquent la possibilité d'une inondation millénaire, avec jusqu'à 500 mm de précipitations. Des précipitations comparables à celles vécues lors des inondations de 1997 sont alors attendues, en particulier en Moravie, déjà touchée 27 ans plus tôt[6]. Elles pourraient également être pires que les inondations européennes de 2013[3].

Dans la région alpine[7], l'événement météorologique entraîne un début d'hiver extraordinairement précoce[8].

En Autriche

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Photographie en couleurs de sacs beiges empilés et alignés sous un hangar.
Des sacs de sable préparés pour stopper l'avancée de l'eau, en Autriche.

En Autriche, la tempête Boris fait un mort, un pompier[9]. Elle provoque des vents forts, jusqu'à 146 km/h, et un cumul de précipitations important. Le nord du pays reçoit jusqu'à 170 mm de pluie. Dans le Tyrol et en Styrie, d'importantes chutes de neige ont lieu, quelques jours seulement après des températures de plus de 30 °C[10].

Une partie du parc du château de Schönbrunn est fermée au public et les secours réalisent plusieurs interventions dans la ville de Vienne, pour évacuer l'eau ou les débris charriés par les inondations. Le , Karl Nehammer prévient que « le pic n’est pas encore atteint »[10]. Le , le trafic ferroviaire est mis à l'arrêt dans un partie du pays et une ligne du métro de Vienne est fermée[11].

Au 16 septembre, au moins trois personnes sont mortes dans le pays[12].

Une jauge de niveau sur la rivière Prudnik, en Pologne.

La tempête Boris fait au moins un mort en Pologne ; une personne est retrouvée noyée près de Kłodzko[13]. Les inondations touchent principalement le sud-ouest de la Pologne. La frontière avec la Tchéquie est fermée au niveau de Gołkowice, en raison du débordement d'une rivière. Une voie ferrée et plusieurs routes sont fermées en raison des fortes pluies, entre Prudnik et Nysa[10]. La ville d'Opawa est partiellement évacuée face à la montée des eaux[11].

L'Ukraine propose son aide à la Pologne et envoie « une centaine de sauveteurs équipés de matériel spécialisé pour lutter contre les inondations », selon Donald Tusk[14].

Au , cinq personnes ont été tuées en Pologne, alors que le niveau de l'eau amorce une baisse dans certaines régions[12].

En Roumanie

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La tempête Boris fait au moins quatre morts en Roumanie, dans la région de Galați[15],[16]. Cinq mille habitations sont sinistrées[1]. Les services de secours sont déployés dans 19 communes, notamment à Pechea et Slobozia Conachi où de nombreuses habitations sont inondées. Selon le maire de cette dernière, les inondations constituent une « catastrophe d’une ampleur extraordinaire »[10].

Deux autres personnes sont retrouvées mortes par la suite dans le pays, portant le total à six victimes. Une personne est toujours portée disparue[14].

En Slovaquie

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Les autorités de Bratislava déclarent l'état d'urgence dans la ville[10].

En Slovénie

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En Slovénie, plusieurs villages sont inondés après des pluies torrentielles[1].

En Tchéquie

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Infographie (en tchèque) du ministère de l'Intérieur tchèque avec des instructions pour préparer ses bagages en cas d'évacuation.

En République tchèque, les inondations provoquent des dégâts : 2 900 incidents sont signalés, dont l'évacuation d'un hôpital à Brno face à la montée des eaux. Cinquante mille personnes sont sans électricité et la région de Moravie déclenche l'état d'urgence. Le ministre de l'Environnement Petr Hladík avertit le que « le sol est maintenant saturé, ce qui signifie que toute l’eau de pluie restera à la surface »[10].

La disparition de quatre personnes est signalée[13]. Une personne est retrouvée morte[12].

Références

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  1. a b et c « DIRECT. Dépression Boris : le bilan des intempéries passe à 7 morts dans les inondations en Roumanie, en Autriche et en Pologne », sur Franceinfo, (consulté le ).
  2. « Intempéries majeures en Europe Centrale : pluies intenses, inondations et blizzard en montagne », sur La Chaîne Météo, (consulté le ).
  3. a b et c Philippe Mathé, « Cyclone Boris : l’Europe centrale sous la menace d’inondations monstres ce week-end », Ouest-France, (consulté le ).
  4. « L'Europe centrale sous les eaux : peut-on parler de "cyclone" Boris ? », sur TF1 INFO, (consulté le ).
  5. (de) Deutscher Wetterdienst, « Analyse 2024-09-15 00 UTC », Université libre de Berlin, (consulté le ).
  6. « Cyclone Boris : Pologne, Autriche, Slovaquie... L'Europe centrale se prépare aux pires inondations depuis des décennies », sur Franceinfo, (consulté le ).
  7. (de) « Schockierende Regensummen. Steht Deutschland vor einem tausendjährigem Hochwasser? 500 Liter Regen in nur 3 Tagen. », sur Dasweter.com (consulté le ).
  8. (de) « Schlussbilanz zum Kaltlufteinbruch », sur MeteoSchweiz (consulté le ).
  9. « Tempête Boris: un pompier mort dans les inondations en Autriche », sur Mediapart, (consulté le ).
  10. a b c d e et f « La tempête Boris parcourt l’Europe centrale ; quatre morts en Roumanie », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  11. a et b « EN DIRECT - Tempête Boris : le bilan monte à cinq morts en Roumanie », sur TF1 INFO, (consulté le ).
  12. a b et c « Tempête Boris : quatre nouveaux morts en Pologne, l’Europe nettoie les dégâts et craint de nouvelles inondations », Le Parisien, (consulté le ).
  13. a et b « Tempête Boris: au moins un mort en Pologne et un pompier décédé en Autriche », sur BFMTV (consulté le ).
  14. a et b « Dépression Boris : l'Ukraine propose son aide à la Pologne, au moins huit morts en Europe centrale et orientale », sur Franceinfo, (consulté le ).
  15. Florence Pitard, « La tempête « Boris » frappe très fort l’Europe centrale », Ouest-France, (consulté le ).
  16. Adèle Delaunay, « Le cyclone Boris sévit en Europe centrale avec des inondations et plusieurs morts », sur Orange Actualités, (consulté le ).

Liens externes

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