Injoux-Génissiat

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Injoux-Génissiat
Injoux-Génissiat
Le barrage de Génissiat.
Image illustrative de l’article Injoux-Génissiat
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Ain
Arrondissement Nantua
Intercommunalité Terre Valserhône l'interco
Maire
Mandat
Denis Mossaz
2020-2026
Code postal 01200
Code commune 01189
Démographie
Gentilé Génissiatus, Cratous, Injolans, Chaillans
Population
municipale
1 123 hab. (2021 en diminution de 1,84 % par rapport à 2015)
Densité 38 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 03′ 33″ nord, 5° 46′ 08″ est
Altitude Min. 266 m
Max. 1 342 m
Superficie 29,61 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Genève - Annemasse (partie française)
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Valserhône
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Injoux-Génissiat
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Injoux-Génissiat
Liens
Site web mairie-injouxgenissiat.fr

Injoux-Génissiat est une commune française, située dans le département de l'Ain en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Les habitants de Génissiat sont appelés les Génissiatus, ceux de Craz les Cratous ceux d’Injoux restent les Injolans ou les Indiolans et ceux de Chaix les Chaillans.

La récompense "Ville Fleurie", également connue sous le nom de "Villes et Villages fleuris, anciennement appelée concours, a été créée en 1959 en France pour promouvoir le fleurissement, l'environnement de vie et les espaces verts.

Géographie[modifier | modifier le code]

Présentation[modifier | modifier le code]

La commune d’Injoux-Génissiat, située à 12 km au sud de Bellegarde-sur-Valserine, est entourée par celles de Billiat au nord, d’Hotonnes (chef-lieu de Haut-Valromey) à l’ouest, de Surjoux et de Lhôpital au sud. À l’est, le Rhône constitue la limite avec la Haute-Savoie.

Altitude :

  • barrage de Génissiat : 375 m ;
  • école d’Injoux : 553 m ;
  • Col de Richemond : 1 036 m ;
  • Crêt du Nû : 1 351 m ;
  • Chaix 615 m ;
  • Le poteau 517 m ;
  • La Tullières et Bourbouillon 512 m ;
  • Sous les bois 610 m ;
  • Craz 671 m ;
  • Lingiaz 567 m ;
  • Bériaz 520 m.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Rose des vents Billiat Saint-Germain-sur-Rhône (Haute-Savoie) Rose des vents
Haut-Valromey N Franclens (Haute-Savoie)
O    Injoux-Génissiat    E
S
Lhôpital Surjoux

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Jura » et « Alpes du nord »[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 18 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 341 mm, avec 11,1 jours de précipitations en janvier et 8,3 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Usinens Sa », sur la commune d'Usinens à 6 km à vol d'oiseau[3], est de 11,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 985,3 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Injoux-Génissiat est une commune rurale[Note 1],[7]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[8],[9].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Genève - Annemasse (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 158 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[10],[11].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (62,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (63,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (54,8 %), prairies (21,7 %), zones agricoles hétérogènes (9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (7,4 %), zones urbanisées (3,3 %), terres arables (1,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,1 %), mines, décharges et chantiers (0,9 %), eaux continentales[Note 3] (0,6 %)[12].

L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Histoire[modifier | modifier le code]

La commune est le résultat de la fusion des communes de Craz et d'Injoux le .

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Découpage territorial[modifier | modifier le code]

La commune d'Injoux-Génissiat est membre de la communauté de communes Terre Valserhône, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Valserhône. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[13].

Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Nantua, au département de l'Ain et à la région Auvergne-Rhône-Alpes[14]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Valserhône pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[14], et de la troisième circonscription de l'Ain pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[15].

Administration municipale[modifier | modifier le code]

Mairie.
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1973 mars 1983 René Neyret PCF  
mars 1983 juin 2004[16] Crescenzo Roland Méola PCF agent de maîtrise
juillet 2004 juin 2010 Jean-Luc Demarquet    
juin 2010 juin 2020 Albert Cochet    
juillet 2020 en cours Denis Mossaz DVG Employé

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[18].

En 2021, la commune comptait 1 123 habitants[Note 4], en diminution de 1,84 % par rapport à 2015 (Ain : +4,96 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
324351418470623701774772730
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
737733756701677731700721660
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
5735475194253443523791 612921
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
8417888517509409709349371 052
2014 2019 2021 - - - - - -
1 1441 1151 123------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee à partir de 2006[20].)
Histogramme de l'évolution démographique

Sports[modifier | modifier le code]

Le village réserve quelques activités sportives : plaine de jeux, stade de foot, danse dans la salle polyvalente, athlétisme, terrain de tennis, terrains de boules et étang de pêche.

Économie[modifier | modifier le code]

La première activité économique est le barrage de Génissiat, gros producteur d’électricité. Autrement, deux fermes sont encore exploitées, des commerces (boucherie, boulangerie). La commune a une carrière pour construire des maisons et elle est exploitée par la société SCREG (qui fait partie du groupe Bouygues). L’ensemble de la commune compte une dizaine d'artisans : peintre, boucher, boulanger, menuisier et plombier. Il y a aussi un médecin, architecte et une pension canine.

Il y a aussi un certain nombre de travailleurs frontaliers qui travaillent en Suisse.

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Chapelle Saint-Martin de Génissiat.
  • Château des nobles de Génissiat. Château, à 3 km à l'est d'Injoux, des nobles de ce nom cités depuis le commencement du XIVe siècle. En 1344, le château passe par mariage à Pierre de Coucy qui en fait aveu au comte de Savoie[21].
  • Le barrage de Génissiat a été le premier grand barrage hydroélectrique d’Europe lors de sa construction : début des travaux en 1936, mise en eau en 1948. Cet aménagement de type « poids », c'est-à-dire constitué d’une masse de béton stable par son propre poids, créé une retenue de 23 kilomètres, et l’usine hydroélectrique est située au pied du barrage. À voir : l’évacuateur de crues de surface située rive droite : long canal se terminant en « saut en ski spectaculaire ». Malheureusement les visites à l’intérieur des bâtiments sont annulées à cause du plan vigipirate. La commune s’étend sur une surface d’environ 30 km2. La commune est la 3e plus grande du canton de Bellegarde, en superficie et en population. Elle est constituée de trois villages – Injoux, Génissiat et Craz et six hameau Chaix, Béria, Lingiaz La Tullières Balavant et Bourbouillon. Une forêt communale occupe 200 hectares de la commune. Le point culminant est au crêt du nu à 1 351 m. Pour ce qui et de la faune les chevreuils et les sangliers vivent dans nos bois mais aussi beaucoup d’oiseaux comme le pic noir, le Gélinotte des bois, la bondrée apivore et le circaète, sans compter les innombrables, mésanges, rouges-gorges.
  • Le four à pain de Chaix (entièrement rénové) est régulièrement utilisé.
  • La grotte des Huguenots (ou de la Vézeronce), vers le hameau de Bériaz. Anciennement connue jusqu'au premier siphon la suite de la cavité a été découverte par les spéléos de Genève de 1973 à 1975 ayant franchi le siphon après pompage ou en plongée[22]. En 1984, les spéléos d'Hauteville installent un siphonnage automatique qui fonctionne jusqu’en 1989, explorent quelques prolongements et réalisent un circuit avec l'entrée supérieure. Cent mètres avant son entrée, se trouve la grotte Mandrin.
  • Chapelle Saint-Martin de Génissiat.
  • Église Saint-Maurice de Craz.
  • Église Saints-Laurent-et-Didier d'Injoux.

Espaces verts et fleurissement[modifier | modifier le code]

Panneau d'entrée dans Génissiat et panneau attestant de l'obtention du niveau « une fleur ».

En 2014, la commune obtient le niveau « une fleur » au concours des villes et villages fleuris[23].

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Selon le zonage publié en décembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  3. « Orthodromie entre Injoux-Génissiat et Usinens », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Usinens Sa », sur la commune d'Usinens - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  5. « Station Météo-France « Usinens Sa », sur la commune d'Usinens - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  7. « Zonage rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  8. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  9. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  13. « communauté de communes du Pays Bellegardien - fiche descriptive au 1er avril 2020 », sur banatic.interieur.gouv.fr (consulté le ).
  14. a et b « Code officiel géographique- Rattachements de la commune d'Injoux-Génissiat », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  15. « Découpage électoral de l'Ain (avant et après la réforme de 2010) », sur politiquemania.com (consulté le ).
  16. Décédé le 21 juin 2004.
  17. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  18. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  19. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  20. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  21. Charles-Laurent Salch et Joseph-Frédéric Finó (photogr. Dominique Martinez), Atlas des châteaux forts en France, Strasbourg, Éditions Publitotal, , 19e éd. (1re éd. 1977), 834 p., p. 20 (cf. Génissiat).
  22. Article de Septfontaine (1977), avec des photos de la cavité dans la salle de l'Eden, après le 2e siphon de 70 m. Attention ! La grotte est très dangereuse en période de crues.
  23. « Les villes et villages fleuris », sur le site officiel du « Concours des villes et villages fleuris » (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Article connexe[modifier | modifier le code]