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Infodivertissement

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L'infodivertissement[1], ou information-divertissement[1] (en anglais : infotainment [ˌɪnfoʊˈteɪnmənt][2]), est un genre de média fournissant à la fois de l'information et du divertissement. C'est un mot-valise fusionnant les mots « information » et « divertissement », tout comme le terme anglais correspondant « infotainment » est la fusion des mots information et entertainment.

Ce genre concerne des émissions de radio ou de télévision, des sites web et des médias sociaux. Le terme est souvent utilisé dans le cas d'une critique négative[3].

« L’infotainment désigne la tendance à traiter l’ensemble des émissions et des informations avec les procédés du divertissement. Cette méthode a pour but de rendre les informations plus facilement accessibles à un nombre élevé de personnes et donc de rendre le média concerné plus visible, plus vendu, plus vu »[4].

Le néologisme « infotainment » est utilisé pour la première fois en au Royaume-Uni, au colloque commun de l'Aslib, de l'Institut des scientifiques de l'information et de l'Association des bibliothécaires à Sheffield. « The infotainers » étaient un groupe de scientifiques de la communication qui avait mis en place une comédie qu’ils jouaient durant leurs conférences dans les années 1980 et 1990[réf. nécessaire]. À partir de 1983, terme « infotainment » a commencé à être de plus en plus utilisé[5], notamment pour remplacer petit à petit l'expression « soft news » (« nouvelles générales », « infos pratiques ») utilisé jusque-là par les théoriciens de la communication[6].

C'est durant les années 1990 que l'atténuation de la frontière entre information et divertissement se fait de plus en plus sentir aux États-Unis[7]. Les années de présidence de George W. Bush favorisent l'explosion de ce type d'émissions[8].

En France, c'est l'animateur Jean-Luc Delarue qui est le premier à importer le concept à la télévision dans les années 1990[9]. Des émissions françaises très prisées comme On n'est pas couché, Le Petit Journal[10], Le Grand Journal ou Quotidien sont parfois considérées comme de l'infodivertissement[11],[12].

Sur Internet

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Sur Internet, le site BuzzFeed apparait en 2006. Il est connu pour la présentation de ses contenus, le plus souvent légers et peu fouillés, notamment les listes d'images[13].

Au cours des années 2000, de nombreux sites similaires voient le jour, l'infodivertissement est alors représenté par des sites tels que Melty, Topito, Koreus, Demotivateur, Minutebuzz, Loop ou Konbini[14], financés principalement par du marketing de contenu ou bien de la publicité native[15],[16].

Exemples d'émissions d'infodivertissement

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États-Unis

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  • Entertainment Tonight (CBS Television Distribution (en)) : émission d’information people. L'émission se présente dans son générique comme « The most watched entertainment newsmagazine in the world », soit « le magazine d'actualité sur le divertissement le plus regardé au monde »[6].
  • The Daily Show (Comedy Central) : émission satirique américaine qui prend la forme d'une parodie de journal télévisé et tourne en dérision l'actualité du moment, fait une satire des personnages politiques, des organisations médiatiques, et parfois de l'émission elle-même[6].
  • The Oprah Winfrey Show (ABC O&Os (en)) : talkshow américain (1986-2011) produit et présenté par Oprah Winfrey. C'était l'émission de divertissement la plus suivie dans l'histoire de la télévision américaine, avec plus de 22 saisons et 3 724 épisodes en . L'émission était influente, particulièrement chez les femmes, et plusieurs de ses sujets touchaient la conscience de la culture populaire américaine[6].

En France, les critiques des médias comme le sites Acrimed[19] ou Arrêt sur images[10],[20] dénoncent régulièrement ce genre de média : « L’infotainment est en effet à très faible teneur informative, toujours fédératrice des opinions, et grand public dans son traitement journalistique »[21].

Les émissions d’infodivertissement sont néanmoins un moyen pour plaire à un jeune public et donc de garder celui-ci informé et concerné par l’actualité[22]. L’audience n’est plus passive face aux flux d’informations, elle est pleinement engagée[23].

Une autre raison pour laquelle l’infodivertissement est décrié est le risque des infox (fake news). En effet, les contenus se nourrissent des réseaux sociaux, de la circulation de vidéos virales, de la recherche de spectacle et de sensations, cela étant parfois perçu comme un manque de respect, voire de l’indécence[23].

Dans le secteur automobile

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Dans le secteur de l'automobile, on parle de système d’infodivertissement. Cela fait référence à des systèmes très sophistiqués à commande vocale et à écran tactile proposant de nombreuses fonctionnalités[24].

Notes et références

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  1. a et b Commission d'enrichissement de la langue française, « information-divertissement, n.f. ou infodivertissement, n.m », sur FranceTerme, Ministère de la Culture, (consulté le ).
  2. Prononciation en anglais américain retranscrite selon la norme API.
  3. François Frualdo, Information et divertissement : utilisation de l'infotainment dans les émissions d'actualité consacrées aux jeux vidéo - Mémoire de Master professionnel Journalisme : Mémoire présenté par François FRUALDO Sous la direction de Mme Maria HOLUBOWICZ Université Stendhal 3 UFR LLASIC, Département Journalisme Année universitaire 2011-2012, CNRS.fr (lire en ligne).
  4. « Définition : Infotainment », wearecom.fr,‎ (lire en ligne).
  5. (en) « Infotainment », sur Dictionary.com (consulté le )
  6. a b c et d (en) « Infotainment - Television program », sur Britannica.com (consulté le ).
  7. (en) « Information As Entertainment », Carl Sessions Stepp, Chicago Tribune, 26 mars 1992.
  8. « Il était une fois l'infotainment », GQ.fr, 19 octobre 2010.
  9. « Jean-Luc Delarue : Retour sur l'inventeur de "l'infotainment" », Première.fr, 24 août 2012.
  10. a b et c « Dupont-Aignan/Petit Journal : Nouvelle manip », Laure Daussy, Arrêt sur images.net, 25 janvier 2012.
  11. a et b « Entre neutralité et provoc' : pourquoi les politiques ne craignent pas les journalistes télé », Jean-Marie Durand, Les Inrocks.fr, 29 mars 2012.
  12. a b et c « Les émissions de divertissement désormais incontournables pour les politiques », Anaëlle Grondin, 20 minutes.fr, 20 mars 2012.
  13. Vincent Coquaz, « Aspirateurs à clics jeunes : et maintenant, Buzzfeed », sur Arrêt sur images.net, .
  14. « Konbini, Melty… Plongée dans les usines à clics », sur Libération.fr, .
  15. Nicolas Rauline, « Buzzfeed va supprimer 100 postes et se réorganiser », sur Les Échos.fr,
  16. Jérôme Fenoglio, « En difficultés, « BuzzFeed » réduit ses effectifs », sur Le Monde.fr, .
  17. « 2 nouveaux visages dans l'équipe du 20h02 ! », RTBF.be, (consulté le )
  18. « Page web de l'émission », sur RTBF.be (consulté le )
  19. « La politique et le pluralisme à la télévision à l'épreuve des chiffres du CSA », Ian Eschstruth, Acrimed.org, 14 juin 2007.
  20. « Que pensent les politiques du Petit Journal ? », Anna Benjamin, Les Inrocks.com, 31 janvier 2012.
  21. « Informations à la solde du divertissement », Acrimed.org, 17 février 2005.
  22. Joëlle Desterbecq, « Les jeunes adultes de 18 à 25 ans et les émissions d’infotainment. Enjeux méthodologiques d’une étude de réception à visée comparative », sur uclouvain.be,
  23. a et b « L'infotainment, le meilleur ennemi de l'information », sur Influencia.net, .
  24. (en) « What is In-Vehicle Infotainment (IVI)? », sur Webopedia.com (consulté le ).

Articles connexes

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Articles connexes

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Liens externes

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