Incident de Sousouzloug

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Incident de Sousouzloug
Localisation Sousouzloug, raion de Kelbadjar, Azerbaïdjan
Date 4 juin 2021
vers 11h00 (UTC+4)
Armes mine antichar
Morts 3
Blessés 4

Incident de Sousouzloug, Accident de Sousouzloug ou Explosion près du village de Sousouzloug (en azéri : Susuzluq kəndi yaxınlığında partlayış), désigne l'explosion d'une mine près du village de Sousouzloug, dans le raion de Kelbadjar en Azerbaïdjan le 4 juin 2021. À la suite de l'explosion, l'opérateur de la télévision azerbaïdjanaise Siraj Abichov, le correspondant de l'Agence de presse d'État d'Azerbaïdjan Mouharram Ibrahimov et le représentant adjoint du chef du pouvoir exécutif de la région de Kelbadjar Arif Aliyev sont tués[1]. De plus, 4 personnes sont blessées à divers degrés[2],[3]. Il s'agit du premier cas de journaliste tué dans la zone de combat pendant et après la seconde guerre du Haut-Karabagh[4].


Contexte[modifier | modifier le code]

Localisation sur la carte d'Azerbaïdjan
Sousouzloug
Voir l’image vierge

Localisation sur la carte d'Azerbaïdjan

Sousouzloug.

Pendant la première guerre du Haut-Karabagh, dans les années 1990, 60 000 Azerbaïdjanais et Kurdes vivant dans la région ont été déplacés[5] ainsi que 144 000 Arméniens[6]. De plus 150 Azerbaïdjanais auraient été faits prisonniers[7].

Au cours de la seconde guerre du Haut-Karabagh, qui a commencé le 27 septembre 2020, les forces armées azerbaïdjanaises reprennent le contrôle des hauteurs de Mourovdag dans le raion de Kelbadjar[8],[9]. Ce raion est revenu officiellement sous le contrôle de l'Azerbaïdjan le 25 novembre 2020 dans le cadre de la déclaration tripartite instaurant un cessez-le-feu au Haut-Karabakh[10].

À l'issue de la guerre, le déminage des territoires touchés par le conflit reste l'un des principaux problèmes entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie. Le Haut-Karabagh est considéré comme l'une des régions les plus minées au monde[11]. Selon les données officielles, plus de 120 personnes ont été tuées ou blessées par l'Azerbaïdjan depuis la signature du cessez-le-feu[12]. La partie azerbaïdjanaise demande des cartes des zones minées à l'Arménie, pendant que la partie arménienne exige que tous les prisonniers de guerre encore détenus par l'Azerbaïdjan soient libérés[13]. L'Azerbaïdjan s'est plaint à deux reprises auprès de la Cour européenne des droits de l'homme du refus de l'Arménie de fournir une carte des zones minées du Haut-Karabagh[14]. La partie azerbaïdjanaise a souligné que le risque de tragédies similaires continuera toujours sans documentation appropriée[15]. Le représentant permanent de l'Azerbaïdjan auprès de l'ONU, Yachar Aliyev, avance lors de la réunion du Conseil de sécurité de l'ONU que la plupart des territoires jugés comme étant occupés par l'Azerbaïdjan, y compris les cimetières, les sites historiques et d'autres objets civils, ont été minés par l'Arménie pendant le conflit[16]. D'après le ministère de l'intérieur de l'Azerbaïdjan le processus de déminage du Haut-Karabagh devrait prendre encore 5 à 7 ans[17].

Avant l'incident, un certain nombre d'incidents le long de la frontière entre les deux pays, impliquant des soldats azerbaïdjanais et arméniens, ont fait pression sur un cessez-le-feu sous la médiation de la Russie avant les élections en Arménie[18]. Fin mai, l'Azerbaïdjan capture six soldats arméniens au motif présumé qu'ils tentaient de poser des mines à Kalbajar[19]. Les dirigeants arméniens ont déclaré que leurs forces ne faisaient que renforcer la défense de la zone frontalière de leur pays[19].

Incident[modifier | modifier le code]

Le , vers 11 h[20], en route vers le village de Sousouzloug dans la raion de Kalbajar, une voiture de tourisme KamAZ a heurté une mine antichar. La mine a été plantée pendant l'occupation arménienne[21].

Le lendemain de l'incident, le moment où la voiture a heurté une mine antichar a été partagé sous forme de vidéo.

Victimes[modifier | modifier le code]

L'explosion a fait trois morts et quatre blessés[22].

  • Siraj Abichov, est opérateur de la télévision azerbaïdjanaise[23]. Originaire de la ville de Qubadli, Abishov a été expulsé de son domicile avec sa famille pendant la première guerre du Haut-Karabagh et a commencé à vivre à Soumgaït. Il a commencé à travailler chez AzTV en 2019. Abishov, qui avait un enfant, est décédé dans l'accident[24]. Abishov a été enterré le 5 juin dans l'Allée des Martyrs à Soumgaït.
  • Mouharram Ibrahimov (Alioglou), est correspondant de l'Agence de presse d'État d'Azerbaïdjan. Né dans le village d'Ardanich, raion de Krasnoselo de la RSS d'Arménie, l'une des républiques de l'URSS. Ibrahimov est entré à la faculté de journalisme du Collège socio-politique supérieur, où il a obtenu son diplôme en 2003. Jusqu'au 15 juillet 2004, il a servi dans les troupes intérieures du ministère des Affaires intérieures de la République d'Azerbaïdjan. Ibrahimov, qui a travaillé comme correspondant d'AZERTAC en septembre de la même année, y travaille comme correspondant principal depuis 2007. Il a couvert la deuxième guerre du Haut-Karabagh. Ibrahimov, qui a deux enfants, est décédé dans l'accident. Son corps a été examiné à Gandja à l'Association d'expertise médico-légale et d'anatomie pathologique, puis emmené à Bakou[25]. Ibrahimov a été enterré le 5 juin dans le cimetière de la commune de Muchvigabad, dans la raion d'Apchéron.
  • Arif Agalar oglou Aliyev, est Représentant adjoint du chef du pouvoir exécutif du raion de Kelbadjar dans le raion administratif du village de Sousouzloug. Né en 1983 à Sousouzloug, Aliyev est devenu un réfugié pendant la première guerre du Haut-Karabagh et s'est installé dans le village de Khassabagh, dans la raion de Goygol. Il occupe ce poste depuis 2012. Aliyev, qui a trois enfants, est décédé dans l'incident. Le 5 juin 2021, son corps a été emmené à son domicile[26], puis enterré dans l'Allée des Martyrs à Kelbadjar.
  • Emin Mammadov, est directeur de la télévision azerbaïdjanaise. Il a été blessé dans l'incident[27]. Mammadov a déclaré que son état était stable.

Les autres blessés sont un chauffeur de bus et un villageois[28].

Conséquences[modifier | modifier le code]

La partie azerbaïdjanaise blâme l'Arménie pour l'incident et demande que l'Arménie lui remette une carte des mines terrestres enterrées au Haut-Karabagh. Les ambassadeurs et ambassades de divers pays en Azerbaïdjan, ainsi que Human Rights Watch, l'UNESCO, le Conseil de l'Europe, l'OSCE et la Fédération internationale des journalistes, ont exprimé leur inquiétude face à cet incident et ont présenté leurs condoléances aux victimes. Immédiatement après les reportages des médias, le bureau du procureur général et le ministère de l'Intérieur de la République d'Azerbaïdjan ont confirmé l'incident.

Après l'incident, le fondateur du centre d'entraînement militaire spécial de Tigran Mets, le lieutenant-colonel des forces armées arméniennes Koryun Gumashyan a déclaré aux médias arméniens que 17 camions avaient posé des mines à Latchine et Kalbajar. Il a ajouté qu'il était prêt à fournir à l'Azerbaïdjan des cartes des zones minées en échange de « captifs arméniens en Azerbaïdjan »[29],[30],[31].

Selon la déclaration du ministère azerbaïdjanais de la Défense le 8 juin, le groupe de reconnaissance et de sabotage des Forces armées d'Arménie a traversé la frontière dans la raion de Latchine pour planter une mine. En conséquence, l'un des membres du groupe, le militaire Arthur Kartanyan, a été arrêté par l'armée azerbaïdjanaise, tandis que les autres membres du groupe se sont retirés et ont quitté la zone. Le ministère arménien de la Défense a nié les allégations de pose de mines, affirmant que le soldat capturé s'était égaré en raison du temps brumeux[32]. Le 8 juin au soir, le ministre de la Défense d'Azerbaïdjan revient sur sa version initiale, reconnaissant qu'Arthur Kartanyan s'était simplement perdu, tout en annonçant sa libération[33].

Réactions[modifier | modifier le code]

Nationales[modifier | modifier le code]

Le président d'AzTV, Rovchan Mammadov, qui a été l'un des premiers à confirmer l'incident, a qualifié l'incident d'« autre exemple de vandalisme arménien et de crimes commis par l'ennemi contre des civils » sur sa page Facebook et a présenté ses condoléances aux familles des deux journalistes[34]. Le Président de la République d'Azerbaïdjan, Ilham Aliyev a exprimé ses condoléances aux familles des victimes et le premier vice-président de la République d'Azerbaïdjan, Mehriban Aliyeva, a exprimé sa profonde tristesse face à cet incident, notant que « toute la responsabilité de la mort de personnes innocentes incombe à l'armée arménienne et à ses leaders politiques »[35]. Hikmet Hajiyev, chef du département de politique étrangère de l'administration présidentielle de la République d'Azerbaïdjan, a appelé les organisations internationales à faire preuve de solidarité et à condamner l'incident[36].

Des responsables azerbaïdjanais ont affirmé que des mines à Kelbadjar avaient été enterrées par les troupes arméniennes lors du retrait des troupes après la fin de la seconde guerre du Haut-Karabag[37]. La porte-parole du ministère des Affaires étrangères de la République d'Azerbaïdjan Leyla Abdullayeva, le ministre des Affaires étrangères de la République d'Azerbaïdjan Djeyhoun Baïramov, et l'Agence de développement des médias (MEDIA) ont exprimé leurs condoléances aux familles des journalistes tués dans l'explosion de la mine. Le ministère azerbaïdjanais des Affaires étrangères a accusé l'Arménie de violer les Conventions de Genève en utilisant des mines terrestres[38]. Le chef de l'Union des journalistes d'Azerbaïdjan, Éltchin Chykhly, a accusé l'Arménie de « violation du droit international » et a affirmé que des mines avaient été récemment enterrées à Kelbadjar[39].

La mémoire des personnes tuées dans l'incident a été commémorée près du bâtiment de la télévision azerbaïdjanaise. Le Comité d'État pour les affaires de la famille, des femmes et des enfants de la République d'Azerbaïdjan a déclaré dans un communiqué que les enfants de 3 familles étaient devenus orphelins à la suite de cet incident.

Internationales[modifier | modifier le code]

L'ambassadeur de France en Azerbaïdjan Zacharie Gross[40], l'ambassade d'Italie en Azerbaïdjan, l'ambassadeur d'Israël en Azerbaïdjan George Dick, l'ambassade de Russie en Azerbaïdjan[41], l'ambassade d'Iran en Azerbaïdjan[42], l'ambassade de Géorgie en Azerbaïdjan, l'ambassade de Turquie en Azerbaïdjan, et l'ambassade d'Ukraine en Azerbaïdjan ont exprimé leurs condoléances pour la mort de deux journalistes. La chaîne de télévision turque Haber Global a condamné l'Arménie pour cet incident.

La directrice générale de l'UNESCO, Audrey Azoulay, se dit choquée par la mort d'Abishov et d'Ibrahimov, ajoutant que « les journalistes doivent pouvoir exercer leurs fonctions sans risquer leur sécurité personnelle[43] ». Anthony Bellanger, secrétaire général de la Fédération internationale des journalistes, et Ricardo Gutiérrez, secrétaire général de la Fédération européenne des journalistes, ont exprimé leurs condoléances aux victimes et à leurs familles et ont appelé d'une part les autorités azerbaidjanaises à ne pas exposer les journalistes à des risques disproportionnés, et d'autre part les autorités arméniennes à fournir des cartes des zones minées[44]. La coordinatrice du programme du Comité pour la protection des journalistes pour l'Europe et l'Asie centrale, Gulnuza Said, a qualifié la mort de Ibrahimov et Abishov de « tragédie inutile ». Said a appelé les responsables arméniens à partager « les cartes des mines avec les médias pour s'assurer que d'autres journalistes ne sont pas tués dans le conflit[45] ».

Dans le même temps, Sergueï Sirbu, chef de la Commission de sécurité nationale et de défense du parlement moldave, et Dumtsi Diajov, chef de la faction démocrate au parlement, ont exigé des cartes des mines de l'Arménie. Igor Korotchenko, journaliste et expert militaire russe et ancien président du Conseil public du ministère russe de la Défense, a également réagi à l'incident, affirmant qu'il était important de faire appel à toutes les organisations, y compris les organisations européennes et les journalistes internationaux.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (ru) « В Азербайджане на мине подорвались два журналиста и чиновник », sur BBC Russian Service,‎ (consulté le ).
  2. (en) « Two Azeri journalists and an official killed in landmine blast near Karabakh - prosecutor », sur Reuters, (consulté le ).
  3. (en) « Two Azerbaijani journalists and one official die in landmine explosion in Kalbajar », sur OC Media, (consulté le ).
  4. « Kəlbəcər rayonunda iki jurnalist minaya düşərək həlak olub (YENİLƏNİB) », sur Agence de presse Turan, (consulté le ).
  5. (en) Azerbaijan: Seven years of conflict in Nagorno-Karabakh, New-York, Human Rights Watch, , 14 (ISBN 1-56432-142-8, lire en ligne)
  6. Françoise Ardillier-Carras, « Sud-Caucase : conflit du Karabagh et nettoyage ethnique (South Caucasus : Nagorny Karabagh conflict and ethnic cleansing) », Bulletin de l'Association de Géographes Français, vol. 83, no 4,‎ , p. 409–432 (DOI 10.3406/bagf.2006.2527, lire en ligne, consulté le )
  7. (en) « ARMENIANS CAPTURE KEY AZERBAIJANI TOWN », sur washingtonpost.com, The Washington Post, (consulté le )
  8. (az) « Müdafiə Nazirliyi: Murov zirvəsi azad olundu (yenilənir) » [archive du ], (consulté le ).
  9. (az) Turkan Bashir, « Bakıda "Zəfər Paradı" keçirildi » [« « Parade de la victoire » à Bakou »] [archive du ], sur Voice of America, (consulté le ).
  10. (en) « Azerbaijani army enters Kalbajar, region returned by Armenia » [archive du ], sur Al Jazeera, (consulté le ).
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