Imzad

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Imzad *
Image illustrative de l’article Imzad
Imzad de Libye
Pays * Drapeau de l'Algérie Algérie
Drapeau du Mali Mali
Drapeau du Niger Niger
Drapeau de la Libye Libye
Modèle:Moritanie
Liste Liste représentative
Année d’inscription 2013
* Descriptif officiel UNESCO

L'imzad, amzad, inzad, ou anzad est une vièle monocorde traditionnelle de la musique berbère, notamment des Touaregs, nomades du Sahara. Il est fabriqué et pratiqué exclusivement par les femmes. L'Imzad est mentionné dans le dictionnaire Touareg-français de Charles de Foucauld comme étant « l’instrument de musique favori, noble, élégant par excellence ; c’est lui qui a toutes les préférences, qu’on chante dans les vers, après lequel on soupire quand on est loin du pays, dont il est comme le symbole et dont il rappelle toutes les douceurs ; l’imzad est le compagnon habituel des Ahal élégants ; on en joue aux hôtes qu’on veut honorer ; bien jouer de l’imzad est une qualité rare et recherchée chez une femme, la perfection de la distinction et de l’élégance… »[1].

Lutherie

Sa coque est constituée d'une demi-calebasse de 40 cm de diamètre, recouverte d'une peau percée de deux ouïes, et traversée d'un bâton faisant office de manche où est attachée la corde composée de crins de chevaux à l'aide d'une lanière. La fabrication d'un imzad nécessite en moyenne 6 à 7 jours.

Jeu

Il est traditionnellement joué assis, par les femmes qui accompagnent en musique les poèmes et les chants des hommes, avec l'évocation de l'honneur guerrier, l'amour courtois, et le nomadisme dans le cas des touaregs. L' imzad se joue avec un archet contrairement à ce qu' on voit sur cette photo. Il ne comporte qu' une corde, en crins.

Musicienne berbère jouant de l'Amzad, au début du XXe siècle dans le sud du Maroc

La pratique de cet instrument tend aujourd'hui à disparaître. Il reste peu de femmes à savoir encore le manier. Abdallah ag Oumbadougou se bat contre la disparition de cette coutume ancestrale avec son association Takrist n'Tada qui a ouvert des écoles à Arlit et à Agadez, au Niger, pour permettre la promotion de l'imzad auprès des jeunes filles. Il y a également l'Association Sauver l'Imzad[2] qui se bat depuis les années 1990 pour la sauvegarde de cet instrument ancestral, âme de la culture touareg. Outre la mise en place d'écoles, de cours d'Imzad, et de Dar el Imzad (maison de l'Imzad, en cours de construction), l'association organise divers évènements et rencontres scientifiques internationales autour de cet instrument menacé de disparition.

Imzad classé au patrimoine culturel immatériel de l'humanité

Les pratiques et savoirs liés à l'Imzad ont été inscrits à la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l'humanité par l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la Culture (Unesco) le [3].

Une nouvelle tonitruante surgit du fin fond du désert : le classement de l'Imzad au patrimoine mondial[4].

Notes et références

Voir aussi

Lien externe