Impasse Florimont
![]() 14e arrt Impasse Florimont
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Situation | |||
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Arrondissement | 14e | ||
Quartier | Plaisance | ||
Début | 150, rue d'Alésia | ||
Morphologie | |||
Longueur | 47 m | ||
Largeur | 2 m | ||
Géocodification | |||
Ville de Paris | 3705 | ||
DGI | 3692 | ||
Géolocalisation sur la carte : Paris
Géolocalisation sur la carte : 14e arrondissement de Paris
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L’impasse Florimont est située dans le 14e arrondissement de Paris dans le quartier de Plaisance.
Situation et accès[modifier | modifier le code]
Il s'agit d'un petite impasse, assez étroite, d'une longueur de moins de cinquante mètres et de deux mètres de large[1]. Ce lieu a été inscrit en site protégé depuis la modification du plan d'occupation des sols (POS) en 2000[2].
Cette voie débouche sur la rue d’Alésia, près du no 150, derrière une station-service, non loin de la station de métro Plaisance.
Origine du nom[modifier | modifier le code]
Elle doit son nom à son ancien propriétaire, monsieur Florimont[3]. (Sur la plaque de l’impasse, « Florimond » est écrit avec un « D » ; cependant, la voie est officiellement orthographiée avec un « T ».)
Historique[modifier | modifier le code]
Un gibet de la justice seigneuriale de l'abbaye de Sainte-Geneviève se dressait, probablement à l'emplacement du débouché de l'impasse à proximité du « chemin de justice » dont le tracé est celui de l'actuelle rue d'Alésia. L'abbaye de Sainte-Geneviève, dont le fief s'étendait sur une grande partie de l'actuel 14e arrondissement et au-delà jusqu'à Vanves et Montrouge, détenait le pouvoir de basse, moyenne et haute justice jusqu'en 1674. Les fourches patibulaires où étaient suspendus les cadavres étaient destinées à dissuader les malandrins. Ces installations macabres, qui figurent sur certaines cartes du XVIIIe siècle, furent détruites longtemps après l'abolition de l'ensemble des justices seigneuriales parisiennes par Louis XIV en 1674[4].
Georges Brassens, qui habitait à cet endroit, ignorait certainement son existence lorsqu'il écrivit en 1952 les vers de la chanson La Mauvaise Réputation :
S'ils trouvent une corde à leur goût,
Ils me la passeront au cou.
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire[modifier | modifier le code]

L'impasse doit sa notoriété à l'auteur-compositeur-interprète, Georges Brassens qui y vécut (48° 49′ 54″ N, 2° 18′ 57″ E), comme l’atteste la plaque commémorative apposée par la ville de Paris à l’entrée de la voie :
GEORGES BRASSENS
HABITA CETTE IMPASSE
DE 1944 A 1966
IL Y ECRIVIT
SES PREMIERES CHANSONS
Le [5], à l’initiative de l’association Les Amis de Georges, un bas-relief en bronze — réalisé par le chanteur Renaud — est fixé contre la maisonnette située au no 9 :
GEORGES BRASSENS |
Poète, musicien et chanteur |
vécut dans cette maison |
de 1944 à 1966 |
ET QUE J’EMPORTE ENTRE LES DENTS |
UN FLOCON DES NEIGES D’ANTAN[6]… |
Le 1er octobre 2005, Claudy Lentz de la ferme Madelonne, à Gouvy, en Belgique, prit l'initiative de mettre trois chats sur la maison de Georges, en souvenir des nombreux chats recueillis par la Jeanne. L'autorisation put être obtenue auprès de Pierre Onténiente grâce à l'intervention de Valérie Ambroise. Ces chats en terre cuite ont été réalisés par Michel Mathieu, potier à Tulette.
Un treillis vert, en bois, est apposé au mur, à gauche de la porte, permettant aux admirateurs de rendre hommage à l'artiste en laissant des fleurs ou des messages.
Brassens et Florimont[modifier | modifier le code]
Sous l’occupation allemande, Georges Brassens fut réquisitionné pour le service du travail obligatoire (STO) dans le camp de Basdorf en Allemagne ; il bénéficia, au bout d’un an, d’une permission en . Il en profita pour ne pas y retourner et, afin d’échapper aux représailles, fut hébergé par Marcel et Jeanne Planche dans une modeste maison sise au no 9 de l’impasse. Après la guerre, il eut quelques ambitions littéraires puis se lança dans la chanson en 1952. Le succès sera vite au rendez-vous.
Si bien qu’en 1955, il fit l’acquisition de la maison et de celle qui lui est mitoyenne (au no 7), pour l’agrandir et y apporter le confort qui y manquait jusqu’alors. Ainsi, les Planche n’eurent plus de loyer à payer. Malgré sa notoriété, il ne changea pas ses habitudes et resta fidèle à ses hôtes jusqu’au remariage de Jeanne en mai 1966, après un an de veuvage. Après le décès de celle-ci, en octobre 1968, Brassens l’offrit à son fidèle secrétaire et ami, Pierre Onténiente (connu à Basdorf, le camp du STO, cf plus haut) pour qu’il vienne l’habiter.
Par un curieux hasard, son complice Pierre Nicolas, que Brassens connut en 1952 chez Patachou et qui l’accompagna à la contrebasse pendant plus de trente ans, naquit impasse Florimont[7]. Une autre plaque rappelle d'ailleurs cette naissance[8]. Ils l'apprirent tous les deux au cours d'une conversation, lorsque Georges Brassens évoque son adresse dans une « toute petite impasse » que Pierre Nicolas ne doit certainement pas connaître ... sauf qu'il y est né[9].
Notes et références[modifier | modifier le code]
- Site lavoixdu14e.blogspirit.com, page "Impasse Florimont", consulté le 26 septembre 2021.
- Mesure assortie d'une servitude non ædificandi à l'entrée de l'impasse et au no 14, au fond de l’impasse.
- www.v2asp.paris.fr, Nomenclature des voies de Paris.
- Thomas Dufresne, « Le gibet de la rue d'Alésia », Revue d'histoire du 14e arrondissement de Paris, 1998 n° 42, p. 118-119 (ISSN 0556-7335)
- En clin d’œil au titre de sa chanson créée en 1964 : Le Vingt-Deux-Septembre.
- Vers extraits de la chanson créée en 1966 : Le Moyenâgeux.
- Interview de Pierre Nicolas par Pierre Grandjean en 1987
- Google Livre "Sous la moustache le rire l'humour de Georges Brassens" de Loïc Rochard, page sur Pierre Nicolas.
- Google Livre "Camion Blanc Brassens et ses amis Les animaux, les femmes et les chansons de Jean-Max Méjean.
Liens externes[modifier | modifier le code]
- wikimapia.org Plan de situation de l’impasse Florimont.
- www.lesamisdegeorges.com Association Les Amis de Georges.