Imekanu

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
(Redirigé depuis Imecanu)
Imecanu
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata
Horobetsu district (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 85 ans)
Nom dans la langue maternelle
イメカヌ ou 金成マツVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Airin School (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Missionnaire, 語り部Voir et modifier les données sur Wikidata
Parentèle
Yukie Chiri (nièce et fille adoptive)
Mashiho Chiri (en) (neveu)
Tarō Kannari (d) (cousin germain)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Genre artistique
Influencée par
Distinction

Imekanu (イメカヌ?) ( - ), est une missionnaire chrétienne, poétesse d'épopée et écrivaine aïnoue, connue aussi sous son nom japonais Kannari Matsu (金成マツ?). Fille de la poétesse Monashinouku, elle préserve et met à l'écrit de nombreux récits de la tradition aïnou, ou yukar.

Biographie[modifier | modifier le code]

Imekanu appartient a une famille aïnou de Horobetsu dans la sous-préfecture d'Iburi, sur l'île de Hokkaidō. Elle apprend son répertoire de poésie ainu auprès de sa mère, Monashinouku, une importante poétesse de contes ainu qui parlait à peine le japonais.

Convertie au christianisme[1], Imekanu travaille pendant plusieurs années pour l'Église anglicane du Japon en tant que missionnaire sous la direction de John Batchelor, lui-même connu pour ses publications sur la langue et la culture ainu.

Dans les années 1900, Imekanu et sa mère habitent dans l'enceinte de l'église épiscopale de Chikabumi, dans la banlieue d'Asahikawa à Hokkaido. En 1918, John Batchelor la présente au linguiste Kyōsuke Kindaichi, qui la soutiendra dans ses efforts de transcription.

Après sa retraite en 1926 et jusqu'à sa mort en 1961, Imekanu dédie son temps à transcrire les récits traditionnels de son peuple. Ces textes, écrits dans le dialecte aïnou Horobetsu, remplieront 20 000 pages réparties en 134 volumes. 72 d'entre eux seront destinés à Kindaichi et 52 à son neveu, Mashiho Chiri (en), un linguiste ainu.

En 1931, Kindaichi publie la version d'Imekanu de l'épopée Kutune Shirka (en). Sept autres volumes de ses récits sont apparus entre 1959 et 1966. En 1979, des yukar compilés par Imekanu sont traduits en anglais par Donald L. Philippi et publiés sous le titre : Songs of Gods, Songs of Humans (chansons des dieux, chansons des humains).

Imekanu est la tante et mère adoptive de la femme de lettres aïnou Yukie Chiri (知里 幸恵, Chiri Yukie?), elle aussi parrainée par Kyōsuke Kindaichi[2].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « Imekanu », sur ainupeople.site123.me (consulté le )
  2. (en) « The Song the Owl God Himself Sang, “Silver Droplets Fall Fall All Around,” An Ainu Tale », The Asia-Pacific Journal, vol. 14, no 5,‎ (lire en ligne, consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Donald L. Philippi, Songs of Gods, Songs of Humans: The Epic Tradition of the Ainu. University of Tokyo Press, 1979; North Point, 1982. (ISBN 0-691-06384-2).

Pages liées[modifier | modifier le code]