Iberia Líneas Aéreas de España

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Iberia
Logo de cette compagnie

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IATAOACIIndicatif d'appel
IB IBE IBERIA
Repères historiques
Date de création
Généralités
Basée à Aéroport international de Madrid-Barajas
Programme de fidélité Iberia Plus
Alliance Oneworld
Taille de la flotte 148 (2022)
Nombre de destinations 90
Siège social Madrid, Drapeau de l'Espagne Espagne
Société mère International Airlines Group (IAG)
Société sœur British Airways
Filiales Air Nostrum
Iberia Express
Vueling Airlines
Effectif 18500 (2015)
Dirigeants
  • Joan Robur (Président)
  • Ema Noguer (PDG)
Site web www.iberia.com
Données financières
Chiffre d'affaires en augmentation 4,6 milliards (2016)
Résultat net en augmentation 271 millions (2016)

Iberia (code AITA : IB ; code OACI : IBE) est la compagnie aérienne nationale espagnole. Elle exploite des vols intérieurs et internationaux depuis ses hub à l'aéroport international de Madrid-Barajas. Iberia est partiellement privatisée en 1999, des compagnies privées espagnoles acquièrent 30 %, British Airways acquiert 9 %, American Airlines acquiert 1 % et sont regroupés au sein de l'alliance Oneworld. En 2008, British Airways acquiert les 60 % restant à l'État espagnol, et les deux compagnies fusionnent en 2009.

Histoire[modifier | modifier le code]

Junkers JU- 52

Fondée le grâce à un investissement du financier Horacio Echevarrieta et Deutsche Luft Hansa de 1,1 million de pesetas, elle effectue son premier vol commercial entre Madrid et Barcelone, le [1]. Pendant la dictature de Miguel Primo de Rivera, les compagnies aériennes en Espagne deviennent contrôlées par l'État en tant que service public d'intérêt général[2].Iberia fusionne alors avec la Compañía de Líneas Aéreas Subvencionadas SA (CLASSA) et a cessé ses activités en tant que compagnie aérienne indépendante le 29 mai 1929[3]. Le nom « Iberia » continue d'être employé bien que la compagnie aérienne n'ait pas de flotte ou d'opération commerciale sous sa propre marque[2]. En 1937, pendant la guerre civile espagnole, le capitaine de la marine espagnole et directeur général de la compagnie Daniel de Araoz y Aréjula[4] reçoit l'ordre du général Kindelán d'organiser une compagnie aérienne pour le transport aérien en territoire nationaliste au cours de la guerre[2]. Daniel de Araoz y Aréjula se rend en Allemagne pour obtenir du soutien et du matériel pour la restauration de la compagnie en tant que compagnie aérienne indépendante. C'est ainsi que six Junkers Ju 52 de la Deutsche Luft Hansa et du matériel arrivent, et sont acquis par Iberia à la fin du conflit[2]. Pendant le conflit, Iberia était une compagnie aérienne purement domestique, siégeant à Salamanque. La compagnie aérienne vole uniquement vers des villes du côté nationaliste, puis à la fin de la guerre, vers d'autres destinations en Espagne. En 1939, Iberia devient une véritable compagnie aérienne internationale lorsqu'elle commence ses vols vers Lisbonne[5].

L'équipage de la compagnie en 1946
Un Douglas DC-4 d'Iberia

En 1940, le gouvernement donne le monopole du transport aérien national à Iberia (ce fait a changé 6 ans plus tard lorsque le gouvernement a libéralisé le trafic aérien national pour les compagnies aériennes privées)[6], ce privilège permet à la compagnie de se construire en tant que grande compagnie aérienne[7]. La compagnie aérienne est nationalisée le et est devenue une partie de l'Instituto Nacional de Industria.

Iberia Lockheed Super Constellation

La politique de la compagnie était de se séparer de l'orbite allemande à laquelle elle avait été liée dans ses premières années, et d'établir des relations avec les États-Unis en termes d'achat d'avions et de matériel[7]. Ainsi, la compagnie achète sept DC-3 et trois DC-4, dans le but d'étendre son réseau en Europe et de lancer son premier vol transatlantique[7]. En 1945, elle commence ses vols vers Buenos Aires via Villa Cisneros, Natal et Rio de Janeiro[8]. Elle était la première compagnie aérienne après la Seconde Guerre mondiale, à offrir des services réguliers entre l'Europe et l'Amérique du Sud[8]. Les hôtesses de l'air font leur entrée dans les avions arborant des uniformes militaires, le [9]. Iberia ajoute quatre autres DC-4 à sa flotte au cours du premier semestre de 1950. Avec les accords de Madrid en 1953, les exigences de visa sont supprimées pour les visiteurs américains en Espagne[10]. Cela permet le démarrage de vols transatlantiques entre l'Espagne et les États-Unis l'année suivante. La compagnie aérienne a introduit la première fois trois Lockheed super constellations en juin 1954. L'avion est nommé Santa María pour commémorer le premier voyage de Columbus et est déployé lors de l'inauguration de la liaison Madrid- New York deux mois plus tard, le , le jour même où Christophe Colomb a quitté le port de Palos de la Frontera[11].

En 1959, Iberia prend le contrôle des deux tiers du capital d'Aviaco, une compagnie aérienne espagnole[12] Aviaco avait été créée en 1948[13], après la libéralisation du trafic aérien national pour les entreprises privées espagnoles en 1946[6]. Le , elle reçoit le premier de ses trois Douglas DC-8 qu'elle utilisera sur ses vols long-courriers depuis Madrid vers New York, Caracas, San Juan, Mexico, La Havane et Buenos Aires[14]. La compagnie intègre progressivement des avions à réaction court et moyen courrier tels que Sud Aviation Caravelle et le Douglas DC-9.

Le , Iberia reçoit son premier Boeing 747[15] puis l'année suivante le Boeing 727.

En 1987, Iberia, Lufthansa, Air France et SAS Group, créent Amadeus, une société informatique (également connue sous le nom de Global Distribution System). Par ailleurs, Iberia planifie le renouvellement de sa flotte moyen courrier avec le McDonnell Douglas MD-87 et l'Airbus A320 remplaçant respectivement le Douglas DC-9 et le Boeing 727[16]. En juin 1990, le transporteur commande 16 Boeing 757 et douze autres en option pour une valeur d'un milliard de dollars.

Développement dans les années 1990[modifier | modifier le code]

IBERIA MD-87

Dans les années 1990, Iberia suit une politique d'investissement dans des transporteurs nationaux d'Amérique latine. Son intention est de contrôler l'ensemble du marché latino-américain et de devenir l'une des plus grandes compagnies aériennes mondiale[17]. Les investissements débutent en juin 1990 avec l'achat d'une participation de 30 % dans Aerolineas Argentinas[17] . En 1991, Iberia achete une participation de 45 % dans Viasa pour 81 millions de dollars [18] et une participation de 35 % dans le chilien Ladeco [19] En 1991, elle introduit son programme de fidélisation, Iberia Plus[20]. En 1994, Iberia porte sa participation à 85 % dans Aerolineas Argentinas et procède à des réformes. Les investissements dans les compagnies sud-américaines ne sont pas un franc succès pour Iberia. En 1996, Iberia est l'une des premières compagnies aériennes à lancer un site web, où elle vend des billets directement[21].

La société passe une commande de 76 appareils à Airbus en , la plus importante commande d'Airbus de l'époque. L'année suivante, elle rachète Aviaco et hérite de la flotte de cette compagnie aérienne. Le , elle rejoint l'alliance aérienne Oneworld[22]

Iberia A320-211 dans la livrée Oneworld

Années 2000[modifier | modifier le code]

Le , la privatisation d'Iberia est complète et ses parts sont cotés[23]. L'année suivante, elle entre à l'Ibex 35[23]. Iberia célèbre en 2002 le 75e anniversaire de sa création, elle compte près de 500 millions de passagers transportés dans son histoire[24]. En 2003, elle reçoit ses premiers Airbus A340-600[25]. En juillet 2004, Iberia annonce déplacer son hub latino-américain de Miami, en Floride, à San Pedro Sula, au Honduras. Iberia crée un transporteur à bas prix appelé Clickair, lancé en novembre 2006. En 2006, Iberia met fin à l'exploitation de l'intégralité de ses Boeing 747[26]. En juillet 2008, la compagnie transporte 32,5 millions de passagers sur 109 destinations pour 64 pays[27].

Fin juillet 2008, elle annonce la possibilité d'une fusion avec British Airways. Le , plus d'un an après les premières discussions avec British Airways, les deux compagnies annoncent leur fusion[28]. Cette future compagnie aérienne d'une valeur de 7 milliards de dollars américains, soit 55 % du capital à British Airways et 45 % à Iberia, sera finalisée en 2010[29]. Elle deviendra la 7e compagnie aérienne mondiale quant au nombre de passagers, 3e plus grosse compagnie aérienne mondiale quant au chiffre d'affaires et ainsi pourra concurrencer le géant européen Air France-KLM[30],[31],[32]. Le nouveau groupe sera connu sous le nom de International Airlines Group. Le , Iberia annonce la création d'une classe Premium Economie.

Iberia Airbus A340 600

Crise et restructuration en 2012[modifier | modifier le code]

La holding IAG qui regroupe British Airways et Iberia vient de publier ses résultats du troisième trimestre 2012. Le groupe réalise un résultat d'exploitation positif de 270 millions d'euros, en nette baisse par rapport à la même période de 2011 qui s'était soldée par un bénéfice d'exploitation de 363 millions d'euros.

Pour les neuf premiers mois de 2012, IAG annonce un résultat d'exploitation de 17 millions d'euros, affecté par des pertes sérieuses du côté d'Iberia : 262 millions d'euros, tandis que British Airways a engrangé 286 millions d'euros.

Si BA a toujours à supporter un coût lié au démantèlement de BMI, c'est surtout Iberia qui « lutte pour sa survie », comme l'indique Willie Walsh, le patron de IAG.

Un plan de redressement va être négocié avec les syndicats prévoyant une réduction d'effectif de 15 % avec la suppression de 4 500 postes. Iberia fonctionnera alors avec un effectif de 15 500 employés et la compagnie retirera 25 appareils de sa flotte — 5 longs courriers et 20 court/moyen courrier[33].

Sur la totalité de l'année 2012, IAG annonce une perte d'exploitation de 23 millions d'euros. Iberia annonce une perte de 351 millions d'euros qui, avec les coûts de restructuration, s'élève à 613 millions d'euros[34].

Iberia, EC-NCM, Airbus A320-251N

Histoire récente[modifier | modifier le code]

Iberia dévoile une nouvelle identité visuelle incluant un nouveau logo et une nouvelle livrée en 2013.

La compagnie déploie l'Airbus A350 pour la première fois en 2018.

La compagnie en pleine pandémie de Covid-19, accélère la sortie de flotte de ses derniers quadrimoteurs A340-600 en 2020 gourmands en carburant pour laisser la place aux avions de nouvelle génération plus économes.

Identité visuelle[modifier | modifier le code]

Les différents logos d'Iberia, depuis sa création en 1927, sont :

Destinations[modifier | modifier le code]

Iberia dessert 88 destinations en Afrique, Asie, Amérique et en Europe.

Le siège d'Iberia.

Partenariats[modifier | modifier le code]

Partage de codes

Outre ses partenaires Oneworld et Air Nostrum, Iberia a des accords de partage de codes avec les compagnies aériennes suivantes :

Cabine d'un Airbus A330 d'Iberia

Flotte[modifier | modifier le code]

Airbus A321
Un Airbus A350 d'Iberia au départ de l'aéroport JFK de New York

Au , les appareils suivants sont en service au sein de la flotte d'Iberia[35],[36]:

Flotte d'Iberia
Appareils En service Commandes Sièges Notes
Total Business Premium

Economy

Economy
Airbus A319-100 4 116 14 102
118 34 84
Airbus A320-200 13 162 18 144
Airbus A320neo 11 3 186 186
Airbus A321-200 11 174 50 124
Airbus A321neoXLR 8 TBA Livraisons à partir de 2023
Airbus A330-200 17 288 19 269 Ont remplacé les Airbus A340-300,

deux sont exploités par LEVEL

Airbus A330-300 8 278 36 242
292 29 21 242
Airbus A350-900 12 8 348 31 24 293 Livraisons à partir de 2018
Total 76 19
Flotte d'Iberia Express
Appareils En service Commandes Sièges Notes
Total Business Premium

Economy

Economy
Airbus A320-200 19 180 180
Airbus A321-200 4 222 222
Airbus A321neo 4 232 232
Total 23 4
Flotte d'Iberia Regional (opéré par Air Nostrum)
Appareils En service Commandes Sièges Notes
Total Business Premium

Economy

Economy
ATR 72-600 11 72 72
Bombardier CRJ-200ER 7 50 50
Bombardier CRJ-900ER 6 90 90
Bombardier CRJ-1000 25 100 100
Total 49

Galerie photos[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (es) « Volando desde 1927 », sur grupo.iberia.es (consulté le )
  2. a b c et d Javier Vidal Olivares, Las alas de España: Iberia, líneas aéreas (1940–2005), Valencia, Universitat de València, , 48–49 p. (ISBN 978-84-370-8734-4, lire en ligne)
  3. « Compañía de Líneas Aéreas Subvencionadas S.A. (C.L.A.S.S.A.) » [archive du ], (consulté le )
  4. (es) ABC, « ABC (Madrid) - 27/02/1947, p. 7 », hemeroteca.abc.es (consulté le )
  5. (es) « Histoire 1939 », sur grupo.iberia.es (consulté le )
  6. a et b (es) Ministerio del Aire (es), « DECRETO de 14 de junio de 1946 por el que se autoriza la implantación en España del Tráfico Aéreo irregular (Taxímetros Aereos) », Boletín Oficial del Estado, no 174,‎ , p. 5070–5071 (lire en ligne [PDF], consulté le )
  7. a b et c Javier Vidal Olivares, Las alas de España: Iberia, líneas aéreas (1940–2005), Valencia, Universitat de València, , 117–121 p. (ISBN 978-84-370-8734-4, lire en ligne)
  8. a et b (es) « Histoire 1945 », sur grupo.iberia.es (consulté le )
  9. (es) « Histoire 1946 », sur grupo.iberia.es (consulté le )
  10. (es) Ministère des Affaires étrangères, « Aplicación provisional del Canje de Notas de 27 de mayo y 10 de junio de 1992, constitutivo de acuerdo para la enmienda del acuerdo entre el Gobierno de España y el de los Estados Unidos de América de 21 de enero de 1952, sobre supresión de visados en pasaportes ordinarios. », Boletín Oficial del Estado, no 188,‎ , p. 27479 (lire en ligne [PDF], consulté le )
  11. www.iberia.com [press room], « Iberia marks 60th anniversary of New York flights »
  12. Javier Vidal Olivares, Las alas de España: Iberia, líneas aéreas (1940–2005), Valencia, Universitat de València, , 124 p. (ISBN 978-84-370-8734-4, lire en ligne)
  13. « World Airline Directory | Flight Archive |1975 | 0538 | », Flight International, (consulté le )
  14. (es) « Histoire 1961 », sur grupo.iberia.es (consulté le )
  15. (es) « Histoire 1970 », sur grupo.iberia.es (consulté le )
  16. (es) « ABC (Madrid) - 05/12/1987, p. 74 », hemeroteca.abc.es, ABC (consulté le )
  17. a et b José Comas, « Entre el sueño y la pesadilla », El País,‎ (lire en ligne)
  18. (es) El País, « Iberia se adjudica la aerolínea venezolana Viasa tras la retirada de la holandesa KLM », EL PAÍS,‎ (lire en ligne, consulté le )
  19. (es) El País, « lberia compra el 35% de la compañía aérea chilena Ladeco », EL PAÍS,‎ (lire en ligne, consulté le )
  20. (es) « Histoire 1990 », sur grupo.iberia.es (consulté le )
  21. (es) « Histoire 1996 », sur grupo.iberia.es (consulté le )
  22. (es) « Histoire 1999 », sur grupo.iberia.es (consulté le )
  23. a et b (es) « Histoire 2001 », sur grupo.iberia.es (consulté le )
  24. « GrupIberia : Más de 75 años volando », Iberia (consulté le )
  25. Histoire 2003
  26. (en-US) « What Happened To Iberia’s Boeing 747 Aircraft? », sur Simple Flying, (consulté le )
  27. Bristih Airways pacta controlar Iberia a travers de una fusión, La Vanguardia, 30 juillet 2008
  28. (en) Daniel Michaels et Santiago Perez, « BA, Iberia Reach Deal to Merge », sur WSJ, (consulté le )
  29. bloomberg.com 12 novembre 2009
  30. (fr) France 24, « British Airways et Iberia s'entendent pour fusionner », france24.com (consulté le )
  31. (en) « BA and Iberia agree merger deal », BBC,‎ (lire en ligne, consulté le )
  32. (fr) Le Monde, « Iberia et British Airways annoncent un accord de fusion », lemonde.fr (consulté le )
  33. « Iberia prévoit de supprimer 4 500 postes », sur TourMaG.com (consulté le )
  34. « IAG a subi une perte d'exploitation en 2012, affaibli par Iberia » [archive du ], (consulté le ) : « Iberia a subi une perte d'exploitation de 351 millions d'euros »
  35. (en-US) « Orders & deliveries | THE MONTH IN REVIEW: OCTOBER 2015 », sur airbus (consulté le )
  36. (en) « Iberia Fleet Details », sur planespotters.net (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]

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