Hippolyte Hostein (fils)

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Hypolite Hostein, né le à Paris et mort le dans sa ville natale, est un chef d'entreprise français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Né le au no 160 de la rue du Faubourg-Saint-Martin, dans l'ancien 5e arrondissement de Paris, Emmanuel-Antony-Hypolite Hostein[1] est le fils de Caroline-Laurence Chapot et de Louis-Jules-Jean-Baptiste-Hyppolite Hostein, homme de lettres et directeur de théâtre[2]. Il est le filleul d'Alexandre Dumas[3].

Entré à l’École navale en 1862, Hypolite Hostein sert pendant près de six ans dans la Marine et obtient le grade d'enseigne de vaisseau ainsi qu'une médaille après l'expédition du Mexique. Il est également nommé chevalier de l'ordre ottoman du Médjidié en 1869. Démissionnaire en , il reprend les armes peu de temps après en intégrant la Garde nationale de la Seine lors de la Guerre franco-allemande. Promu capitaine, il rejoint l'armée de Versailles pendant la campagne contre la Commune (1871). Définitivement retiré de l'armée d'active après ce dernier conflit, il sert à partir de 1876 dans l'infanterie de l'armée territoriale, où il accède au grade de chef de bataillon en 1890. Ces services lui valent d'être nommé chevalier (1885) puis officier (1897) de la Légion d'honneur[2].

Représentant de commerce dans les années 1870, Hypolite Hostein devient ensuite le propriétaire d'une entreprise de location de voitures attelées. Située au no 49 de la rue de la Chapelle, elle fournit notamment les magasins du Printemps et plusieurs grands journaux à partir du milieu des années 1880[4]. Transformés en société anonyme au capital de 2 800 000 francs en 1899[5], les établissements Hostein seront déclarés en faillite en 1906[6].

Lors des élections législatives de 1893, Hostein se présente dans la 3e circonscription du 18e arrondissement, où se trouve son entreprise. Candidat républicain modéré, il défend cependant un programme contenant des mesures nationalistes et désapprouvant les politiques anticléricales[7]. Arrivé en seconde position au premier tour, Hostein est battu au second tour par le socialiste Aimé Lavy.

Déjà directeur du journal russophile Le Nord, Hostein achète en le quotidien La France[8]. Il en assure la direction pendant à peine plus d'un an, avant de le revendre en . Henri Gervais l'achète pour le compte de Georges Grilhé, qui devient ainsi le nouveau directeur du quotidien[9].

Le , Hypolite Hostein meurt à son domicile du no 2 du boulevard Émile-Augier[10]. Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (79e division)[11],[12].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. L'acte rédigé lors de son second mariage précise que son troisième prénom s'écrit avec le « y » au début et un seul « p » (Archives départementales du Val-de-Marne, état civil de Vincennes, registre des mariages de 1876, acte no 100, vue 202 sur 685).
  2. a et b Informations sur Hypolite Hostein contenues dans son dossier de récipiendaire de la Légion d'honneur, consultable dans la base Léonore (cf. liens externes).
  3. La France, 15 juillet 1897, p. 1.
  4. La France, 14 avril 1885, p. 3.
  5. Archives commerciales de la France, 12 juillet 1899, p. 870
  6. Le Petit Parisien, 2 mai 1906, p. 5.
  7. La Presse, 18 août 1893, p. 1.
  8. La France, 26 septembre 1896, p. 1.
  9. La France, 1er décembre 1897, p. 1.
  10. Archives de Paris, état civil du 16e arrondissement, registre des décès de 1900, acte no 1405 (vue 17 sur 31).
  11. La Presse, 28 septembre 1900, p. 3.
  12. Registre journalier d'inhumation, 27 septembre 1900, n°39453, page 19

Liens externes[modifier | modifier le code]