Hyaena perrieri

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Hyaena perrieri (Croizet et Jobert, 1828), est une espèce disparue de hyène étroitement liée à Hyaena brunnea (hyène brune). Elle est apparue au début du Villafranchien (Pliocène supérieur) il y a environ 3,5 M d'années, et a persisté jusqu'à la fin du Crénien. Sa distribution s'étendait en Eurasie, jusqu'au nord de l'Asie et à l'est de la Chine[2], dès le Villafranchien inférieur au plus tard. Elle avait pour ancêtre Hyaena pyrenaica, et d'elle a dérivé Pachycrocuta brevirostris qui fut la dernière espèce de la lignée[3].

La mâchoire de cette espèce est plus basse que celle du fossile de Java[4].

Taxonomie[modifier | modifier le code]

Auteur du nom[modifier | modifier le code]

Croizet et Jobert sont généralement cités comme les auteurs de cette espèce. De fait, Bravard, Croizet et Jobert ont cité cette espèce en 1828 sans lui donner de nom scientifique valide[5]. Croizet & Jobert ont mentionné l'espèce comme "hyène de Perrier"[6]. Sherborn cite Bronn comme auteur, ce qui est également incorrect : l'article sur le genre Hyaena dans Bronn[7] est signé "M", indiquant qu'il a été écrit par von Meyer. Le nom Hyaena Perrierii a été utilisé en premier par S.G.L. Price en 1829[4].

Confusions de taxonomie[modifier | modifier le code]

Boule, et Mayet & Roman, considèrent Hyaena topariensis Major comme étant un synonyme de H. perrierii, tandis que Pilgrim pense que H. topariensis est une sous-espèce de cette dernière.
Bernsen considère que H. robusta (Weithofer, 1889) est une sous-espèce de H. perrierii ; d'autres auteurs prennent H. robusta comme synonyme de Crocuta brevirostris (Aym.), pour d'autres encore c'est un synonyme de H. perrieri ; et Pilgrim considère H. robusta comme une sous-espèce de C. brevirostris[4].

Quelques lieux de découvertes de fossiles[modifier | modifier le code]

Entre autres lieux où l'on a trouvé des fossiles de Hyaena perrieri, on peut citer :

Références[modifier | modifier le code]

  1. Hyaena perrieri, taxonomie complète.
  2. (en) Faunal sequence in Petralona cave. Par Bjorn Kurten, du Département de Géologie, Université de Helsinki, Finlande. 1983.
  3. The Pachycrocuta and Hyaena lineages (plio-pleistocene and extant species of the Hyaenidae). Their relationships with miocene ictitheres: Palhyaena and Hyaenictitherium. Par F. Clark Howell et Germaine Petter. Dans Geobios, volume 13, issue 4, pp. 579–623. 1980.
  4. a b et c On Fossil Remains of a Hyaenid from Java. Par L. D. Brongersma, du Rijksmuseum van Natuurlijke Historie, Leiden. p. 192. 1937.
  5. J.-B. Croizet & A. C. G. Jobert, « Recherches sur les ossements fossiles du département du Puy-de-Dôme », Auteurs Croizet, Jean Baptiste et Abbé Jobert, Antoine Claude Gabriel, 1828, Paris, 224 p.
  6. Recherches sur les Ossements fossiles du département du Puy-de-Dôme. Par Croizet et Jobert, p. 178. 1828. Cité dans On Fossil Remains of a Hyaenid from Java par L. D. Brongersma.
  7. Index Palaeontologicus oder Übersicht der bis jetzt bekannten fossilen Organismen, unter Mitwirkung der H H. Prof. H. R. Goppert und Herrn. v. Meyer bearbeitet von Dr. H. G. Bronn. Erste Abtheilung. A. Nomenclator palaeontologicus, in alphabetischer Ordnung. Erste Halfte. A — M. Stuttgart. P. LXXXIV. 1848.
  8. Primate Paradolichopithecus sushkini sp. Nov. from upper Pliocene of the Pamirs piedmont. Par B. A. Trofimov. Dans Journal of the Palaeontological Society of India, vol. 20, pp. 26-32. 1975.