Hurbache

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Hurbache
Hurbache
Le centre depuis le pont du Hure.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Vosges
Arrondissement Saint-Dié-des-Vosges
Intercommunalité Communauté d'agglomération de Saint-Dié-des-Vosges
Maire
Mandat
Patrick Villaume
2020-2026
Code postal 88210
Code commune 88245
Démographie
Gentilé Hurbachois(es)
Population
municipale
300 hab. (2021 en diminution de 4,46 % par rapport à 2015)
Densité 30 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 21′ 02″ nord, 6° 56′ 07″ est
Altitude 448 m
Min. 304 m
Max. 592 m
Superficie 9,93 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Saint-Dié-des-Vosges
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Raon-l'Étape
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Hurbache
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Hurbache
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Hurbache

Hurbache est une commune française située dans le département des Vosges, en région Grand Est.

Ses habitants sont appelés les Hurbachois.

Géographie[modifier | modifier le code]

Comme son nom l'indique, Hurbache est arrosé par le Hure, un affluent droit de la Meurthe.

La vallée est entourée de forêts et de pâturages.

La commune d'Hurbache fait partie de la communauté d'agglomération de Saint-Dié-des-Vosges.

Hydrographie[modifier | modifier le code]

La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la ruisseau la Hure[1],[Carte 1].

La Hure, d'une longueur totale de 15,1 km, prend sa source dans la commune de Ban-de-Sapt et se jette dans la Meurthe à Étival-Clairefontaine, après avoir traversé six communes[2].

La qualité des eaux de baignade et des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Vosges, caractérisée par une pluviométrie très élevée (1 500 à 2 000 mm/an) en toutes saisons et un hiver rude (moins de °C)[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 183 mm, avec 13,4 jours de précipitations en janvier et 10,5 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Ban-de-Sapt », sur la commune de Ban-de-Sapt à 6 km à vol d'oiseau[5], est de 10,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 027,3 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 36,9 °C, atteinte le ; la température minimale est de −17 °C, atteinte le [Note 1],[6],[7].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[8]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Hurbache est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[10],[11],[12].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Dié-des-Vosges, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 47 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[13],[14].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (61,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (62,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (61,8 %), prairies (34,2 %), zones urbanisées (4 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Du germanique hur + bach = « ruisseau marécageux », a désigné d'abord le cours d'eau, puis le village[16].

Hurbach (1187).

Généralement, la francisation des bach est bac (à l'oral), alors qu'ici c'est un cas en -che, comme le Robache.

Histoire[modifier | modifier le code]

Un passage de voie sur les hauteurs septentrionales du territoire communal, la fameuse via salinatoria antique ou voie des Saulniers médiévale, atteste d'une dense présence gallo-romaine. Des tronçons de cette voie ancienne servent encore à l'aube du XVIIIe siècle aux marchands lorrains et alsaciens pour rejoindre la vallée de la Meurthe ou la plaine rhénane par le col de Steige et le Val de Villé. Rappelons par ailleurs qu'une fraction du camp celtique de la Bure relève du territoire communal d'Hurbache.

Le ban d'Hurbache, englobant à l'origine La Voivre (c'est-à-dire les rives de Meurthe) et Saint-Jean-d'Ormont (c'est-à-dire les sources du Hure sous l'antique chaîne forestière de l'Ormont) est le fruit d'une segmentation carolingienne tardive du grand ban religieux de Moyenmoutier. Les érudits philomates ayant retrouvé les appellations diverses des scribes ; proposons en un commentaire prudent :

  • et cum fontana hurinega dans la charte fondatrice du ban mérovingien de Gondelbert de 661 : l'expression signale l'inclusion d'une fontaine (fontana) de l'Ormont (Hurinega montes) dans l'extrême limite du ban. Il semble qu'il s'agisse d'une fraction de Saint-Jean d'Ormont et non d'Hurbache ;
  • Hurini fontana en 661 : la lecture est délicate, mais Hurini désigne sans doute le Houx ou petit Hure des origines, là où est fondé le hameau noyau primitif d'Hurbache ;
  • Urbaciacum en 1140 : la désinence latine en -iacum marque l'apparition de la racine du nom. Il s'agit d'un nom de l'assemblée du ban, aux pouvoirs limités, qui se doit d'obéir aux injonctions de l'abbé médianimonastérien ;
  • et alias apud Orbacum en 1128 : l'écriture simplifié latine confirmerait qu'il s'agisse du ban en assemblée ;
  • et cellula Erardi in vico de Horbaco avant 1150 : la cellule du moine Erard se trouve dans le modeste bourg rural d'Hurbache ;
  • seu Hurbacho sita après 1150 : la tentation populaire s'affirme de rappeler le lien entre la rivière Hure ou son affluent Hurini, et le chef-lieu du ban. La prononciation dialectale en ancien français est influencée par des traces relictuelles de gaulois. Le h est aspiré, le ch est sans doute l'évolution du k en hh dialectal. Hur(o)bacho peut même désigner le ruisseau du Hure ou la vallée large du Hure ;
  • Hurbech en 1310 : le nom dialectal semble avoir définitivement contaminé la prononciation savante latine. La langue dominante est l'ancien français ;
  • Hurebaiche en 1341 : la graphie évolue pour se calquer sur le son entendu ;
  • les autres prés d'Horbach après 1510 : Voilà une tentative humaniste pour retrouver la source latine savante, au moins limitée à la première syllabe.

Le toponyme semble résulter de la fusion de l'orbe (nom de lieu d'assemblée antique et de collecte fiscale du ban, à l'origine de divers toponymes vosgiens tels Orbey ou Urbeis) et de la signalisation populaire du relief et de l'écoulement des eaux (Hure et/ou son affluent en tant que ruisseau(x) et petite(s) vallée(s)).

Le ban et la seigneurie d'Hurbache est une entité médiévale prospère et populeuse.

La commune a été décorée le de la croix de guerre 1914-1918[17].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Finances locales[modifier | modifier le code]

En 2015, les finances communales était constituées ainsi[18] :

  • total des produits de fonctionnement : 182 000 , soit 582  par habitant ;
  • total des charges de fonctionnement : 163 000 , soit 522  par habitant ;
  • total des ressources d’investissement : 45 000 , soit 146  par habitant ;
  • total des emplois d’investissement : 34 000 , soit 109  par habitant ;
  • endettement : 24 000 , soit 77  par habitant.

Avec les taux de fiscalité suivants :

  • taxe d'habitation : 22,45 % ;
  • taxe foncière sur le bâti : 12,58 % ;
  • taxe foncière sur les propriétés non bâties : 22,99 % ;
  • taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 38,75 % ;
  • cotisation foncière des entreprises : 20,41 %.

Liste des maires[modifier | modifier le code]

La mairie.
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1879 1896 Auguste Gérard   Avoué, conseiller d'arrondissement
1971 (?) 1989 (?) Pierre Claudel (1931-2015)   Agriculteur
1989 (?) 1997 Gilles Toussaint (1933-2008)   Facteur retraité
Démissionnaire pour raison de santé
octobre 1997 En cours
(au 18 février 2015)
Patrick Villaume   Entrepreneur T.P.

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[20].

En 2021, la commune comptait 300 habitants[Note 4], en diminution de 4,46 % par rapport à 2015 (Vosges : −3,05 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1856
456565578644622639660658585
1861 1866 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
544539518515512487465440432
1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968
379321326294281206258256261
1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016 2021 -
232227253282308302320300-
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[22].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

Une scierie.

Les activités locales s'articulent autour de l'artisanat (entreprise du bâtiment et travaux publics), la forêt (exploitations forestières, scierie, fabrique de palettes pour l'industrie), l'agriculture[23] (élevage, lait), la culture (atelier du peintre Fausto Olivares, sculpture sur métal d'Emmanuel Perrin), pour un total de 55 emplois dans la commune en 2013.

Vie locale[modifier | modifier le code]

Équipements[modifier | modifier le code]

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • L'église Saint-Étienne-et-Saint-Gengoult date du XIXe siècle. L'ancienne église a été détruite pendant la Révolution.
  • Monuments commémoratifs[24].

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Héraldique, logotype et devise[modifier | modifier le code]

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. « Réseau hydrographique d'Hurbache » sur Géoportail (consulté le 29 juillet 2022).
  2. « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le )
  3. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Fiche communale d'Hurbache », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines Rhin-Meuse (consulté le )
  2. Sandre, « la ruisseau la Hure »
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  5. « Orthodromie entre Hurbache et Ban-de-Sapt », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Ban-de-Sapt », sur la commune de Ban-de-Sapt - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Station Météo-France « Ban-de-Sapt », sur la commune de Ban-de-Sapt - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  9. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  10. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  12. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  13. « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Saint-Dié-des-Vosges », sur insee.fr (consulté le ).
  14. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  15. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  16. Toponymie générale de la France: Tome 2, Formations non-romanes - Ernest Nègre.
  17. Communes décorées de la Croix de guerre 1914-1918
  18. « Les comptes de la commune » [archive du ], sur alize2.finances.gouv.fr (consulté le ).
  19. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  20. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  21. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  22. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  23. « enquête thématique régionale (architecture rurale des Hautes-Vosges) : maisons et fermes », notice no IA88000020, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  24. Monuments commémoratifs : Monument aux Morts, Plaque commémorative de la mairie (42 hommes de la commune ont été rassemblés, déportés à Mannheim), Stèle commémorative 1914-1918.
  25. Un aperçu de la population de La Mothe d’après le registre de baptêmes (1641-1645) : Les Nobles : NOURROY (de) Henry, baron d'Urbache
  26. Henri de Nourroy, Baron d' Hurbache
  27. « Biographies de Maxime et Lionel de Crevoisier de Vomécourt », sur le site personnel de Bernard Visse (consulté le ).