Huis clos (film, 1954)

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Huis clos

Réalisation Jacqueline Audry
Scénario Jean-Paul Sartre d'après sa pièce de
Acteurs principaux
Sociétés de production Films Marceau
Pays de production Drapeau de la France France
Genre Drame fantastique
Durée 95 minutes
Sortie 1954

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Huis clos est un film français réalisé par Jacqueline Audry et sorti en 1954. Il s'agit d'une libre adaptation de la pièce de théâtre homonyme de Jean-Paul Sartre, l'unité de lieu (« huis clos ») n'étant plus respectée et le nombre de personnages se trouvant nettement augmenté.

Synopsis[modifier | modifier le code]

Deux femmes et un homme ayant commis des crimes de leur vivant, se retrouvent enfermés après leur mort, dans un salon anonyme où ils semblent condamnés à une éternelle confrontation.

« Le film Huis clos que vous allez voir, c'est l'enfer, tel que le conçoit Jean-Paul Sartre. Il n'y a pas de flamme ni d'instruments de tortures. Il n'y a pas de supplices physiques...et les bourreaux... ce sont ceux dont on nous inflige la présence. “L'enfer c'est les autres”. » (générique)

Fiche technique[modifier | modifier le code]

Distribution[modifier | modifier le code]

Note : de nombreux comédiens ont été crédités dans les corporatifs et annuaires biographiques contemporains du tournage, parmi lesquels Dora Doll, Gabrielle Fontan et Louis de Funès[réf. nécessaire]. Aucun de ces trois artistes n'apparaît dans les copies actuellement visibles, sans que l'on puisse dire si leurs rôles ont été coupés au montage. Leurs noms n'apparaissent pas non plus au générique.

Production[modifier | modifier le code]

Le tournage a eu lieu du au dans les studios de Boulogne.

Gaby Silvia joue déjà le rôle d'Estelle lors de la création de la pièce de Jean-Pau Sartre en 1944. Elle jouera le rôle d'Ines à 57 ans (l'âge d'Arletty au moment du tournage du film de Jacqueline Audry), trois ans avant sa mort, en 1977.

Réception critique[modifier | modifier le code]

« Qu'est-ce alors qui existait dans la pièce et qui fait défaut au film ? J'ai peine à le déterminer, et le mot qui me vient à l'esprit me parait bien mal approprié. Je l'écris pourtant : c'est la crédibilité. Au théâtre nous participions à l'angoisse, à la fureur, au délire, à la panique, des trois damnés. Nous étouffions avec eux. Nous souffrions avec eux. [...] Le film au contraire ne nous touche guère. C'est un brillant exercice, mais ce n'est qu'un exercice. Inès, Garcin, Estelle, restent pour nous des étrangers.

Ce sont des gens qui se chamaillent, comme nous en avons vu mille fois se chamailler. A deux ou trois reprises nous ne sommes pas loin de penser qu'ils pourraient faire d'excellents personnages de comédie. Jamais en tout cas nous ne nous associons à leurs tourments métaphysiques. Nous demeurons de glace dans cet enfer. »

— Jean de Baroncelli, Le Monde, 30 décembre 1954

Notes et références[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Claude-Marie Trémois, Téléciné, no 45, Fédération des Loisirs et Culture Cinématographique (FLECC), Paris, .

Liens externes[modifier | modifier le code]