Huile d'olive de Haute-Provence

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Huile d'olive de
Haute-Provence
Appellations Huile d'olive de Haute-Provence
Type appellation AOC
Année
Pays Drapeau de la France France
Région mère Provence
Localisation Alpes-de-Haute-Provence, Bouches-du-Rhône, Var, Vaucluse
Saison deux saisons sèches (hiver et été)
deux saisons pluvieuses (automne et printemps)
Climat méditerranéen sous influence alpine
Jours soleil 2 700 à 2 900 h/an
Sol calcaire et marneux
Type production huile d'olive vierge extra
huile d'olive vierge.

L'Huile d'olive de Haute-Provence est protégée par une AOC depuis le décret signé le .

Histoire[modifier | modifier le code]

L'acte fondateur de toutes les oliveraies provençales est donné par Justin, dans son Abrégé des histoires philippiques (Historiarum Philippicarum, Livre XLIII, chap. IV,1-2), un ouvrage qu'il présente dans sa préface comme un florilège des passages les plus importants et les plus intéressants du volumineux Historiæ phillippicæ et totius mundi origines et terræ situs rédigé par Trogue Pompée à l’époque d’Auguste. Il explique : « Sous l'influence des Phocéens, les Gaulois adoucirent et quittèrent leur barbarie et apprirent à mener une vie plus douce, à cultiver la terre et à entourer les villes de remparts. Ils s'habituèrent à vivre sous l'empire des lois plutôt que sous celui des armes, à tailler la vigne et à planter l'olivier, et le progrès des hommes et des choses fut si brillant qu'il semblait, non pas que la Grèce eût émigré en Gaule, mais que la Gaule eût passé dans la Grèce »[1].

Géographie[modifier | modifier le code]

Géologie[modifier | modifier le code]

Modèle numérique du plateau de Valensole

Son aspect actuel a été modelé par trois phénomènes géologiques. Outre les plissements du Tertiaire, il y eut une importante érosion consécutive aux deux périodes glaciaires de l'ère quaternaire et consécutivement la formation du bassin versant de la Durance. Ce qui permet actuellement de déterminer quatre ensembles structurants. Au Nord-Est, la chaîne alpine où l'altitude rend impossible la culture pérenne de l'olivier, au Sud et à l'Ouest, au substrat essentiellement calcaire, une succession de crêtes anticlinales crétacées et de bassins synclinaux tertiaires, à l'Ouest rhodanien, sous l'influence des failles de Nîmes et de Salon/Cavaillon, des bassins alluvionnaires (Comtat Venaissin), au Centre, le plateau de Valensole et son épaisse molasse mio-pliocène, produit de l'érosion alpine[2].

Climatologie[modifier | modifier le code]

Les Alpes provençales sont soumises à un climat méditerranéen d'intérieur, dit tempéré continental. Les hivers sont plus froids qu'en Basse Provence, avec des gelées fréquentes. Les étés sont très chauds et secs. Dans les régions abritées, les hivers sont souvent plus secs que les intersaisons[3]

Relevé météorologique de Manosque
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 0 0 3 5 9 13 15 15 12 8 4 1 6,5
Température moyenne (°C) 4,5 5,5 8,5 11 15 19,5 22 22 18 13,5 8,5 5 12,7
Température maximale moyenne (°C) 9 11 14 17 21 26 29 29 24 19 13 9 18
Précipitations (mm) 26,9 24,3 23,8 44 40 27,9 20,9 32,7 45,9 53,5 52,4 30,7 482,8
Diagramme climatique
JFMAMJJASOND
 
 
 
9
0
26,9
 
 
 
11
0
24,3
 
 
 
14
3
23,8
 
 
 
17
5
44
 
 
 
21
9
40
 
 
 
26
13
27,9
 
 
 
29
15
20,9
 
 
 
29
15
32,7
 
 
 
24
12
45,9
 
 
 
19
8
53,5
 
 
 
13
4
52,4
 
 
 
9
1
30,7
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm

Oliveraie[modifier | modifier le code]

Présentation[modifier | modifier le code]

Oliveraie à Quinson
Oliveraie à Sainte-Croix-à-Lauze

Les communes dans lesquelles peut être produite cette appellation sont à cheval sur quatre départements[4] :

  • Alpes-de-Haute-Provence : Aiglun, Allemagne-en-Provence, Aubenas-les-Alpes, Aubignosc, Barras, Beynes, Bras-d'Asse, (La) Brillanne, Brunet, (Le) Castellet, Céreste, (Le) Chaffaut-Saint-Jurson, Champtercier, Château-Arnoux-Saint-Auban, Châteauneuf-Val-Saint-Donat, Châteauredon, Corbières, Cruis, Dauphin, Digne-les-Bains, Entrepierres, Entrevennes, (L') Escale, Esparron-de-Verdon, Estoublon, Fontienne, Forcalquier, Ganagobie, Gréoux-les-Bains, Limans, Lurs, Malijai, Mallefougasse-Augès, Mallemoisson, Mane, Manosque, (Les) Mées, Mézel, Mirabeau, Montagnac-Montpezat, Montfort, Montfuron, Montjustin, Montlaux, Moustiers-Sainte-Marie, Niozelles, Ongles, Oppedette, Oraison, Peipin, Peyruis, Pierrerue, Pierrevert, Puimichel, Puimoisson, Quinson, Reillanne, Revest-des-Brousses, Revest-Saint-Martin, Riez, Roumoules, Saint-Jeannet, Saint-Julien-d'Asse, Saint-Jurs, Saint-Laurent-du-Verdon, Saint-Maime, Saint-Martin-de-Brômes, Saint-Martin-les-Eaux, Saint-Michel-l'Observatoire, Sainte-Croix-à-Lauze, Sainte-Croix-du-Verdon, Sainte-Tulle, Salignac, Sigonce, Simiane-la-Rotonde, Sisteron, Sourribes, Vachères, Valensole, Villemus, Villeneuve, Volonne, Volx ;
  • Var : Ginasservis, Rians, Saint-Julien, Vinon-sur-Verdon ;
  • Vaucluse : (La) Bastide-des-Jourdans, Beaumont-de-Pertuis, Grambois, Mirabeau, Peypin-d'Aigues, Vitrolles-en-Luberon.

Variétés[modifier | modifier le code]

Le cahier des charges de l'appellation validé par l'INAO a retenu des variétés principales et secondaires[5] :

Méthodes culturales et réglementaires[modifier | modifier le code]

Conditions de récolte et d'élaboration[modifier | modifier le code]

Production[modifier | modifier le code]

Commercialisation[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jacques Marseille (sous la direction de), Dictionnaire de la Provence et de la Côte d'Azur, Éd. Larousse, Paris, 2002. (ISBN 2035751055)
  • Philippe Anginot, L'huile d'olive : De l'arbre à la table, Magland, Neva, 2010, , 119 p. (ISBN 978-2-35055-151-7)
  • Armelle Darondel, L'huile d'olive. Saveurs et vertus, Paris, Grancher, 2010, , 128 p. (ISBN 978-2-7339-1099-3)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]