Hugues Portelli
Hugues Portelli | |
Fonctions | |
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Maire d'Ermont | |
– (23 ans, 5 mois et 6 jours) |
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Réélection | 11 mars 2001 9 mars 2008 23 mars 2014 |
Prédécesseur | Jacques Berthod |
Successeur | Xavier Haquin |
Sénateur du Val-d'Oise | |
– (13 ans) |
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Élection | 26 septembre 2004 |
Réélection | 25 septembre 2011 |
Groupe politique | UMP (2004-2015) LR (2015-2017) |
Président de la communauté d'agglomération Val-et-Forêt | |
– (7 ans) |
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Successeur | Alain Goujon |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Constantine (Algérie) |
Nationalité | Française |
Parti politique | Parti Socialiste |
Fratrie | Serge Portelli |
Enfants | Florence Portelli |
Profession | Professeur des universités |
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Hugues Portelli, né le à Constantine (Algérie), est un juriste, professeur de droit et de science politique et homme politique français.
Agrégé de science politique, il est professeur à l'université Panthéon-Assas (Paris II). Engagé en politique, il est notamment sénateur du Val-d'Oise de 2004 à 2017, et maire d'Ermont de 1996 à 2020.
Il est depuis 2019 doyen de la faculté de sciences sociales et économiques de l'Institut catholique de Paris et président de l'Académie catholique de France.
Biographie
[modifier | modifier le code]Il est le frère du magistrat Serge Portelli[1] et le père de Florence Portelli, maire de Taverny (Val-d'Oise) depuis 2014[2].
Carrière universitaire
[modifier | modifier le code]À l'université Panthéon-Assas (Paris II), il dirige le master 2 de recherche études politiques, le cours de 1re année de droit constitutionnel, et est membre du comité de rédaction des revues Pouvoirs et Pouvoirs locaux. Il prend sa retraite à la fin de l'année universitaire 2016-2017.
Hugues Portelli est l'un des premiers en France à commenter les textes d'Antonio Gramsci, dirigeant du Parti communiste italien, mort dans les prisons de Mussolini et penseur marxiste novateur. Il lui consacre deux ouvrages : Gramsci et le bloc historique (1972) et Gramsci et la question religieuse (1974). Le second est préfacé par Jean-Pierre Cot.
Il participe, en tant qu'universitaire, à la rédaction du traité de Maastricht.
Depuis 2019, il est doyen honoraire de la Faculté de sciences sociales et économiques de l'Institut catholique de Paris[3].
En , il préside l'Académie catholique de France lorsque, avec 7 autres membres de l'académie chacun indépéndemment, il écrit et envoie au Vatican un document critiquant le rapport et la méthodologie de la Ciase, avant que ce rapport ait été présenté ni à la dite Ciase, ni au président de la conférence des évêques de France, ni à la présidente de la conférence des religieux et religieuses de France, les présidents de ces trois institutions étant membres de l'académie. Plus tard, ce texte est rendu public, sans la lettre qui l'accompagne, ce qui donne lieu à une vague de démissions de l'académie, dont celle d'Éric de Moulins-Beaufort président de la conférence des évêques de France et de Véronique Margron, présidente de la conférence des religieux et religieuses de France.
Carrière politique
[modifier | modifier le code]Hugues Portelli appartient, quelques années, jusqu'en 1979, au CERES de Jean-Pierre Chevènement. Il évolue ensuite, au sein du PS, vers le courant rocardien. Hugues Portelli publie en 1980 un ouvrage aux thèses provocatrices, Le socialisme français tel qu'il est, dans lequel il s'attache à montrer l'originalité de ce courant politique, plus proche du radicalisme républicain que des sociaux-démocrates nord-européens.
Passé à l'UDF, il travaille notamment avec Raymond Barre. Il rejoint l'UMP à sa fondation.
Il est élu sénateur UMP du Val-d'Oise le 26 septembre 2004 et siège à la commission des lois, ainsi qu'à celle des affaires européennes.
Il est maire de la commune d'Ermont depuis 1996. Il est réélu en 2008 par le conseil municipal après que sa liste a obtenu 56,6 % des suffrages au premier tour. Il est de nouveau élu maire, sa liste l'ayant emporté avec près de 66 % des voix au premier tour des élections municipales de 2014. Il est président de l'Union des maires du Val d'Oise le .
En 2007, il participe au groupe de réflexion chargé, à la demande du ministre de la Justice, de dépénaliser la vie des affaires. En , il dépose une proposition de loi visant à arrêter l'usage de la grève de 59 minutes par jour.
En , il présente, en compagnie de six autres sénateurs UMP, une proposition de loi visant à limiter l'instruction obligatoire donnée à un enfant par sa famille aux seuls cas d'incapacité[4].
Le , il démissionne de l'Observatoire de la laïcité, dénonçant le fonctionnement de l'institution[5].
Il soutient dans un premier temps François Fillon pour la primaire présidentielle des Républicains de 2016[6]. Il se montre cependant critique après le scandale des emplois supposés fictifs et dénonce la « position difficile » dans laquelle le parti se trouvait. Il appelle même le candidat à « prendre ses responsabilités » et fait appel à sa conscience[7].
Contre son groupe, le , il vote la loi du gouvernement socialiste réprimant dans tous les médias le « délit d'entrave à l'IVG ».
Détail mandats et fonctions
[modifier | modifier le code]- Sénateur du Val-d'Oise de 2004 à 2017.
- Maire d'Ermont de 1996 à 2020.
- Président (2001-2008) puis premier vice-président depuis 2008 de Val-et-Forêt devenue Communauté d'agglomération Val Parisis en 2016.
- Ancien membre de la Cour de justice de la République.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Gramsci et le bloc historique, Paris, PUF, 1971.
- Gramsci et la question religieuse, Paris, Éditions Anthropos, 1974.
- Le Socialisme français tel qu'il est, Paris, PUF, 1980
Auteur de manuels de droit et de science politique :
- Droit constitutionnel (Dalloz, 12 éditions, la 12e en 2017) ;
- La Ve République (Hachette) ;
- La décentralisation française et l’Europe (Pouvoirs locaux) ;
Auteur de nombreux articles et de travaux juridiques, ainsi que de rapports parlementaires[8].
Décorations
[modifier | modifier le code]- Chevalier de la Légion d'honneur en 2020[9].
- Chevalier de l'ordre national du Mérite en 1995[10] .
- Chevalier de l'ordre des Palmes académiques[11].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Nathalie Guibert, « Les Portelli, deux hommes dans la cité », Le Monde.fr, (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le )
- Le Parisien, « Florence Portelli (UMP) », Le Parisien, (lire en ligne, consulté le ).
- Stéphanie VARESE, « Faculté Sc Sociales, Economiques », sur ICP (consulté le ).
- « Proposition de loi visant à limiter la possibilité d'instruction… », sur senat.fr (consulté le ).
- Françoise Fressoz, « Nouvelle démission à l’Observatoire de la laïcité », lemonde.fr, 21 janvier 2016.
- Ludovic Vigogne, « Primaire à droite: la liste des premiers soutiens parlementaires », lopinion.fr, 20 avril 2016.
- « LCP, émission Sénat 360, « Hugues Portelli :"En ne se retirant pas, François Fillon met le parti dans une position extrêmement difficile". », sur Dailymotion, (consulté le ).
- « Hugues Portelli », sur avocatportelli.fr.
- Décret du 31 décembre 2020 portant nomination et promotion
- Décret du 10 mai 1995
- Biographie
Liens externes
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- Site officiel
- Ressources relatives à la recherche :
- Ressource relative à la vie publique :
- Naissance à Constantine
- Professeur français de droit public
- Agrégé de droit public
- Enseignant à l'université Panthéon-Assas
- Sénateur du Val-d'Oise
- Maire du Val-d'Oise
- Personnalité de l'Union pour la démocratie française
- Sénateur membre de l'Union pour un mouvement populaire
- Personnalité des Républicains
- Naissance en septembre 1947
- Sénateur de la Cinquième République française
- Chevalier de la Légion d'honneur décoré en 2020
- Membre de l'Académie catholique de France