Homo domesticus. Une histoire profonde des premiers États

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Homo domesticus. Une histoire profonde des premiers États
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Homo domesticus, Une histoire profonde des premiers États est un ouvrage de l'anthropologue James C. Scott, paru aux États-Unis en 2017 et en France en 2019.

Thèse[modifier | modifier le code]

La formation des premiers États peut voir le jour uniquement à travers la culture des céréales (blé, riz, orge, millet, sorgho, maïs). Le « module céréalier » permet notamment concentration de la production, assujettissement des paysans à l'impôt, enregistrement, stockage, rationnement, guerre, esclavage ou servitude collective, au moins en Mésopotamie, en Grèce, à Rome, en Chine, d'abord en plaine alluviale.

Par comparaison, igname, sagou, taro, plantain, arbre à pain, patate douce ou manioc ne le permettent guère, et sont donc progressivement relégués en périphérie (Zomia.

Les effondrements périodiques des États « céréaliers », archaïques, instables, fragiles, oppressifs, consisteraient surtout en une désagrégation, déconcentration ou réduction d'unités politiques relativement grandes en unités plus modestes et supposés autosuffisants, à la suite d'événements : variations climatiques, succession de récoltes insuffisantes, maladies infectieuses (végétales, animales, humaines), épuisement des sols, déforestation, envasement et salinisation, mais aussi invasions, guerres, migrations ou autres déplacements massifs de population.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]