Hexathelidae

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Les Hexathelidae sont une famille d'araignées mygalomorphes[1].

Distribution[modifier | modifier le code]

Les espèces de cette famille se rencontrent en Australie, en Nouvelle-Zélande, au Chili et en Argentine[1].

Habitat[modifier | modifier le code]

Les Hexathelidae sont des araignées terrestres, qui construisent des toiles typiques en forme de tunnel, qu'elles vont tapisser de soie. À l'entrée du terrier, un tapis de fils irréguliers s'étendra tout autour afin de prévenir l'araignée de l'approche d'une proie éventuelle. Il arrive que plusieurs terriers de mygales soient réunis sur une même aire créant ainsi de véritables colonies. Les mâles quittent souvent leurs terriers afin d'aller à la recherche de femelles ce qui les conduit parfois à l'intérieur des maisons ou des garages. Les Hexathelidae sont de véritables fouisseuses, et elles creusent des terriers à même le sol ou dans les troncs d'arbres. Ces araignées vivent dans des climats tempérés ou subtropicaux, et elles aiment l'humidité. L'urbanisation de la ville à même semble-t-il été accompagnée par l'accroissement de la présence de ces animaux.

Description[modifier | modifier le code]

Hexathele pukea

Comme toutes les araignées, elles ont quatre paires de pattes ambulatoires, une paire de pédipalpes (ou pattes « mâchoires »), deux crochets venimeux (chélicères) s'articulant de bas en haut (orthognathe). Elles ont également les deux paires de poumons sur la face ventrale de l'abdomen.

Les Hexathelidae sont de taille moyenne à grande (entre 2 et 5 cm pour les grandes femelles. Elles sont de couleurs sombres, pouvant aller du brun ou noir. Le céphalotorax est pratiquement dépourvu de poils ce qui lui donne cet aspect brillant, les yeux sont peu espacés. L'abdomen est pourvu d'un léger duvet et est généralement de forme ovoïdale. Les filières sont au nombre de quatre et sont très longues au niveau de la paire supérieure. Mais elles peuvent être courtes chez certaines espèces. Le labium est généralement pourvu de cuspules et les chélicères sont pourvues d'une rangée de fortes dents. Il est notable que les tarses des pattes sont dépourvues d'épaisses scopulae.

Elles sont surnommées funnelweb spiders par les anglophones.

Comportement[modifier | modifier le code]

Elles n'hésitent pas à faire face si elles se sentent menacées ou dérangées. Ce sont de formidables prédateurs, et la puissance de leurs chélicères leur permettent de venir à bout de leurs proies avec une grande facilité. Elles s'introduisent dans les maisons et cela conduit parfois à des morsures accidentelles, quand l'araignée trouve refuge dans une chaussure par exemple.

Venimosité[modifier | modifier le code]

Les Hexathelidae sont les mygales venimeuses. C'est un venin neurotoxique qui a la particularité d'être particulièrement virulent chez les primates (l'homme et le singe) alors qu'il sera inoffensif sur un lapin. Le venin provoquera divers symptômes tels que tachycardie, problèmes respiratoires, crampes musculaires, tout ceci pouvant conduire au décès de la personne mordue. Cependant les cas d'envenimations se terminant ainsi sont rares et un antipoison à base d'anticorps de lapin a été mis au point.

Paléontologie[modifier | modifier le code]

Cette famille est connue depuis le Trias[2].

Taxinomie[modifier | modifier le code]

Cette famille rassemble 45 espèces dans sept genres actuels[1].

Cette famille a vu sa composition modifiée par Hedin, Derkarabetian, Ramírez, Vink et Bond en 2018[3]. Elle a été séparée en quatre les Hexathelidae proprement dit, les Atracidae, les Macrothelidae et les Porrhothelidae.

Liste des genres[modifier | modifier le code]

Selon World Spider Catalog (version 19.0, 02/02/2018)[4] :

Selon The World Spider Catalog (version 18.5, 2018)[2] :

Publication originale[modifier | modifier le code]

  • Simon, 1892 : Histoire naturelle des araignées. Paris, vol. 1, p. 1-256 (texte intégral).

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c World Spider Catalog (WSC). Musée d'histoire naturelle de Berne, en ligne sur http://wsc.nmbe.ch. doi: 10.24436/2, consulté lors d'une mise à jour du lien externe
  2. a et b (en) Dunlop, Penney et Jekel, « A summary list of fossil spiders and their relatives », World Spider Catalog, Musée d'histoire naturelle de Berne,‎ (lire en ligne Accès libre [PDF]), version 23.5.
  3. Hedin, Derkarabetian, Ramírez, Vink & Bond, 2018 : Phylogenomic reclassification of the world’s most venomous spiders (Mygalomorphae, Atracinae), with implications for venom evolution. Scientific Reports, vol. 8, no 1636, p. 1-7.
  4. World Spider Catalog (WSC). Musée d'histoire naturelle de Berne, en ligne sur http://wsc.nmbe.ch. doi: 10.24436/2, consulté le version 19.0, 02/02/2018