Herminie Collard

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Herminie Collard
Autoportrait d'Herminie Collard
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Marie Anne Herminie Bigé
Nationalité
Activité
artiste peintre

Herminie Collard, née le à Paris et morte le à Paris, également connue sous les noms de Marie Anne Herminie Bigé, Herminie Bigé, ou Marie Anne Herminie Collard, est une artiste peintre française du XIXe siècle, dont les toiles, longtemps oubliées, ont été retrouvées et restaurées en 2018 par la mairie de Mouy, dans l'Oise, qui les expose désormais dans ses locaux.

Biographie[modifier | modifier le code]

Fille d'un financier parisien, inspecteur des finances, Louis Georges Emmanuel Bigé[1], Herminie Collard devient, en 1859[2], l'épouse d'un important industriel de la région, Charles Collard, propriétaire des usines de filatures de Mouy. Depuis sa jeunesse elle pratique la peinture, et continue de s'y consacrer en participant à différents salons où elle présente des toiles de grande taille et obtient des récompenses. Elle séjourne souvent en Italie. Ses tableaux, sur des sujets académiques, doivent beaucoup au style orientaliste de l'époque[3].

De santé fragile, elle décède en 1871, sans descendance[4].

Son mari fait réaliser à l’effigie de son épouse plusieurs statues qui sont installées sur son monument funéraire, au milieu de la cité Herminie (près de la gare Mouy-Bury). Ces statues ont, toutes, disparu.

La cité Herminie[modifier | modifier le code]

Après la mort de sa femme, Charles Collard fait construire une cité ouvrière en forme de U, avec le confort moderne, proche d'un puits artésien[4], mais sans aucune porte desservant le grand jardin pour lui conserver tranquillité et verdure. Une statue d'Herminie est placée en son centre. L'ensemble contient 23 logements destinés aux ouvriers de l'entreprise, qui ont chacun leur jardin potager. La cité Herminie est inaugurée en 1881. Son architecture évoque celle des cités utopiques ouvrières, dans l'esprit du familistère de Guise.

Œuvres[modifier | modifier le code]

Herminie Collard, Portrait d'une femme.

Aux œuvres déjà recensées d'Herminie Collard, comme la Ste Catherine de 1860, donnée à l'église de Bury[5], Le mariage mystique de Sainte Catherine de 1864, donné à l'église de Mouy, et « Sainte Catherine condamnée à mourir de faim est nourrie par les anges » de 1864, donnée à l'église de Mouy[6], il faut ajouter le legs fait à la commune de Mouy, le de divers biens, dont 15 toiles d'Herminie Collard de grande dimension, longtemps oubliées, retrouvées en 2018[7], restaurées et présentées désormais dans les locaux de la mairie de Mouy.

On relève notamment, outre quelques copies de tableaux célèbres :

  • Portrait de Louis Georges Emmanuel Bigé (1851)
  • Autoportrait de l'artiste (1857, Clamecy ; musée d'Art et d'Histoire Romain Rolland) [8]
  • Eliezer et Rebecca (non daté)
  • Les saintes femmes au tombeau du Christ (1859)
  • Moïse sauvé des eaux (1859)
  • Italiens (1860)
  • Les Piferrari (1861)
  • Femmes des environs de Rome (1861)
  • Italiennes des environs de Naples (1863)
  • Judith venant couper la tête d'Holopherne (1865)
  • Italienne (1870)
  • Agar et Ismael (1870)
  • Suzanne au bain (1872)
  • Le baiser (non daté)

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Janny Noblécourt, « Sur les traces d'Herminie », sur www.amoi-assoc.com, (consulté le ) Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
  • Janny Noblécourt, Sur les traces d'Herminie à Mouy et Bury, 1 vol. (15 p.), Mouy : Connaissance & sauvegarde du patrimoine historique du canton de Mouy, 2009
  • T. Thoré, Salons de W. Burger, 1861 à 1868 tome second, Paris, Librairie de Ve Jules Renouard, (ISBN 978-5-87891-539-7, lire en ligne), p. 127

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. France Ministère du commerce extérieur, Dictionnaire historique des inspecteurs des Finances 1801-2009, Paris, Institut de la gestion publique et du développement économique, , 1130 p. (ISBN 978-2-11-097521-8, lire en ligne), p. 509
  2. Mariage le 26 février 1859 à Paris, église Saint-Sulpice.
  3. « Ville de Mouy », sur www.mouy.fr (consulté le )
  4. a et b « Sur les traces d'Herminie », sur www.amoi-assoc.com, (consulté le )
  5. Estampe, 22 × 14 cm, 1872, Graveur : Alphonse-Charles Masson (1814-1898), Illustrateur : Herminie Collard (1827-1871) Imprimerie Lemercier
  6. Estampe, eau-forte ; 18 × 16 cm, 1872, Graveur : Alphonse-Charles Masson (1814-1898), Illustrateur : Herminie Collard (1827-1871) Imprimeur : Imprimerie Lemercier.
  7. « Un musée dans une mairie pour Herminie Collard, peintre méconnue du 19e siècle », sur Franceinfo, (consulté le )
  8. « Autoportrait, par BIGE Herminie », sur www2.culture.gouv.fr, (consulté le )

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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