Berce de Perse

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
(Redirigé depuis Heracleum persicum)

Heracleum persicum

La Berce de Perse (Her.acleum persicum) est une espèce de plantes de la famille des Apiaceae originaire de Turquie, d’Irak et d’Iran[2],[3],[4].

Systématique[modifier | modifier le code]

L'espèce Heracleum persicum a été mentionnée pour la première fois en 1829 par le botaniste français René Louiche Desfontaines (1750-1833)[5].

Description[modifier | modifier le code]

Appareil végétatif[modifier | modifier le code]

La Berce de Perse est une plante herbacée vivace haute de 150 à 200 cm. La tige très ramifiée est velue, rouge-marron à la base, jusqu'à 50 mm d'épaisseur, creuse, à nœuds présentant des ramifications[6].

Appareil reproducteur[modifier | modifier le code]

Les fruits sont des schizocarpe en deux parties[7].

Phototoxicité[modifier | modifier le code]

Comme les autres berces et beaucoup d'espèces de la famille des Apiacés, la Berce de Perse produit des furocoumarines (psoralène et ses dérivés bergaptène et xanthotoxine), présentes dans la sève. Ces substances sont photosensibilisantes : la réaction se déclenche seulement lorsque la peau imprégnée est exposée à la lumière, notamment aux rayonnements solaires. Si l'on n'expose pas à la lumière la zone touchée pendant plusieurs jours, la réaction ne se déclenche pas. Elle provoque des inflammations et des brûlures de la peau. Les cloques provoquées peuvent atteindre la taille d'une pomme de terre. Les séquelles n'apparaissent qu'après plusieurs heures et peuvent dans certains cas laisser des traces qui persistent des années.

Un simple contact avec la plante intacte n'est pas dommageable. C’est l'imprégnation de la peau par la sève claire et aqueuse, présente dans les fruits, les feuilles ou les tiges, survenant dès lors que la plante est blessée, coupée ou froissée, qu'il faut éviter.

En dehors de leur phototoxicité au niveau cutané, les furocoumarines ne sont pas particulièrement toxiques pour l'homme à l'ingestion. De nombreuses plantes cultivées, dont des fruits et légumes très courants, en contiennent d'ailleurs aussi en quantités plus ou moins importantes (chez les Apiacées cultivées, en particulier le panais et le céleri, mais aussi la carotte, le persil et le fenouil, ainsi que chez les Rutacées, dont tous les agrumes et la rue, et dans d'autres familles tel le figuier chez les Moracéesetc.) et ces plantes ont parfois une sève tout aussi phototoxique.

Espèce envahissante[modifier | modifier le code]

La Berce de Perse est considérée comme une plante invasive. Elle peut développer rapidement des peuplements denses et élimine les espèces indigènes par production de composés chimiques allélopathiques. Depuis 2016, elle est inscrite dans la liste des espèces exotiques envahissantes préoccupantes pour l’Union européenne[8]. Cela signifie qu'elle ne peut plus être importée, cultivée, commercialisée, plantée, ou libérée intentionnellement dans la nature[9].

La Berce de Perse peut s’hybrider avec la Berce sphondyle, ce qui peut causer l'extiction de la Berce sphondyle[3].

Utilisations[modifier | modifier le code]

Médicales[modifier | modifier le code]

La Berce de Perse peut être utilisée pour traiter des flatulences, des douleurs d'estomac, des convulsions, la polyarthrite rhumatoïde, la maladie du greffon contre l’hôte et la septicémie. Elle est bénéfique pour le système immunitaire et elle peut être utilisée pour aider à combattre le cancer. Elle possède des propriétés anti-inflammatoires, antibactériennes, antimicrobiennes, antioxydantes et immunomodulatrices[10].

Alimentaires[modifier | modifier le code]

La Berce de Perse est une source de protéines et de glucides, elle est également une bonne source de vitamines A, C et K[10].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. The Plant List (2013). Version 1.1. Published on the Internet; http://www.theplantlist.org/, consulté le 20 juin 2022
  2. « eFlore », sur Tela Botanica (consulté le )
  3. a et b « Heracleum persicum », sur Centre de ressources (consulté le )
  4. Emmanuelle LeBlond, « La Berce de Perse décortiquée par Anahita Norouzi », sur L'Express, (consulté le )
  5. Desfontaines 1829, p. 452
  6. « Berce de Perse, Heracleum persicum - Fleurs - NatureGate », sur luontoportti.com (consulté le )
  7. « Berce de Perse, Heracleum persicum - Fleurs - NatureGate », sur luontoportti.com (consulté le )
  8. « List of Invasive Alien Species of Union concern - Environment - European Commission », sur ec.europa.eu (consulté le )
  9. « RÈGLEMENT (UE) No 1143/2014 du parlement européen et du conseil du 22 octobre 2014 relatif à la prévention et à la gestion de l'introduction et de la propagation des espèces exotiques envahissantes »
  10. a et b igg0o, « Berce de Perse - Aromates », (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :