Hepatica

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Hepatica (en français les hépatiques) est un genre de plantes herbacées de la famille des Ranunculaceae. Leur nom provient de la forme de leurs feuilles, qui rappelle vaguement les lobes du foie[1]. Les dix espèces répertoriées dans le genre habitent toutes des forêts feuillues des zones froides de l'hémisphère nord[2].

Liste d'espèces[modifier | modifier le code]

Selon Mabuchi et al. (2005)[2] :

Selon ITIS :

Description[modifier | modifier le code]

Hepatica transsilvanica.
Etude d'hépatique, Henri Bergé, début du XXe siècle, Musée de l'Ecole de Nancy.

Connue pour sa tolérance aux sols calcaires alcalins, Hepatica est présente dans de nombreux biotopes. Elle est aussi bien présente dans des zones ombragées par des arbres que dans des prairies en plein soleil. Elle pousse également dans des sols sablonneux ou riches en argile associés à des roches calcaires. Hepatica requiert des sols humides et des précipitations hivernales neigeuses. La couche de protection neigeuse protège en effet mieux cette plante précoce des gelées hivernales.

Hepatica atteint une taille d’environ 10 cm et est garnie de fleurs hermaphrodites de février à mai. Les feuilles sont vert sombre et disposent de trois lobes. Les fleurs, qui poussent seules au bout de tiges duvetées, sont blanches, mauves, violacées ou roses. Les papillons, les mouches ainsi que d’autres insectes participent à la pollinisation des fleurs.

Bien que cette fleur soit toxique à fortes doses, les feuilles et les fleurs peuvent être utilisées à faibles doses grâce à leurs propriétés astringente, émolliente et diurétique[3],[4].

Carte de distribution de hepatica en Europe et en Asie. (Tentative de représentation de l'aire de répartition naturelle citée dans les pages de Wikipédia.)

Histoire[modifier | modifier le code]

Dans l'Antiquité et le Moyen Âge, les plantes étaient nommées et classées selon leur utilité, en particulier leur propriétés médicinales et indications. Un herbier d'Otto Brunfels imprimé en 1530 rassemble dans un même chapitre une hépatique noble (Ranunculaceae) et une hépatique à thalle (Marchantiophyta) dont les feuilles et les thalles évoquaient les lobes du foie (en latin hépar), ce qui laissait supposer un pouvoir sur les maladies hépatiques[5]. La théorie des signatures s'est répandue au Moyen Âge en Europe depuis la Chine. Les pouvoirs thérapeutiques des Hépatiques n'ont pas été confirmés[6].

Langage des fleurs[modifier | modifier le code]

Dans le langage des fleurs, l'hépatique symbolise la confiance[7].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Frère Marie-Victorin, La flore laurentienne, (lire en ligne), p. 228
  2. a et b (en) Mabuchi, T., Kokubun, H., Mii, M. & Ando, T., 2005. Nuclear DNA content in the genus Hepatica (Ranunculaceae). Journal of Plant Research, 118 (1), 37-41. Résumé et introduction
  3. (en) John Uri Lloyd & Curtis G. Lloyd, « Drugs and medicines of North America: Hepatica », 1884–1887
  4. (en) Sara B. Hoot, Anton A. Reznicek, Jeffrey D. Palmer, « Phylogenetic Relationships in Anemone (Ranunculaceae) Based on Morphology and Chloroplast DNA », Systematic Botany, volume=19, édition 1, pages=169–200, doi :10.2307/2419720, (consulté le )
  5. Patricia Geissler, « A propos d'Hépatiques », Musées de Genève, no 189,‎ , p. 12-15
  6. (en) Walter H. Lewis & Memory P.F. Elvin-Lewis, Medical Botany Plants affecting man's health, New York, Wiley-Interscience, , 515 p. (ISBN 0-471-53320-3), p. 288-289
  7. Anne Dumas, Les plantes et leurs symboles, Éditions du Chêne, coll. « Les carnets du jardin », , 128 p. (ISBN 2-84277-174-5, BNF 37189295).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]