Henriette Petit

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Henriette Petit
Henriette Petit para Juan Francisco González
Naissance
Décès
(à 89 ans)
Santiago
Autres noms
Henriette Petit y Vargas Rosas - Ana Enriqueta Petit Marfan
Nationalité
Activité
Maître

Henriette Petit, ou Henriette Petit y Vargas Rosas, née Ana Enriqueta Petit Marfan le à Santiago du Chili et morte le dans la même ville, est une peintre chilienne, fondatrice du grupo Montparnasse.

Biographie[modifier | modifier le code]

Elle est l'élève du peintre chilien Juan Francisco González (1897-1977), qu'elle rencontre grâce à son amie la peintre Marta Villanueva (1900-1995)[1].

Antoine Bourdelle, "La Chilienne" (modèle Henriette Petit), 1921, plâtre coloré, 46 x 35 x 27 cm, MB pl. 4486, Paris, musée Bourdelle, legs Rhodia Dufet-Bourdelle, 2002

Elle séjourne entre 1920 et 1921 en Europe et commence à prendre des cours de peinture auprès de Lucien Simon à l'Académie de la Grande Chaumière en 1920[2] et y fait la connaissance du peintre chilien Luis Vargas Rosas (1897-1977), qui devient son mari en 1927, ainsi que celle du sculpteur Antoine Bourdelle, qui réalise en 1921 son portrait intitulé "La Chilienne"[3], en différentes versions conservées au musée Bourdelle à Paris[4].

Elle rencontre des artistes chiliens de Montparnasse comme José Perotti, Camilo Mori, Julio et Manuel Ortiz de Zarate. Henriette Petit fait partie des avant-gardes et fréquente Juan Gris, Pablo Picasso et André Derain, Alexandre Calder et Le Corbusier[5].

Elle retourne au Chili en 1920[1] où elle participe avec Luis Vargas Rosas et d'autres artistes de Santiago à la création du Groupo Montparnasse[6] en 1923[7] et prend part à la première exposition du groupe la même année à Casa Rivas y Calvo, Santiago, Chile.

Henriette Petit revient à Paris en 1926 et y reste jusqu'en 1941, retournant alors définitivement au Chili. Elle ne retourne en France qu'en 1963 pour un court séjour et sa production artistique diminue[8].

Henriette Petit avec son mari, Luis Vargas Rosas (Paris - 1927).

Plusieurs lettres échangées de 1922 à 1925, entre Antoine Bourdelle et Henriette Petit, sont conservées au musée Bourdelle[9] à Paris.

Œuvres[modifier | modifier le code]

Ses œuvres sont conservées notamment au Museo Nacional de Bellas Artes (Santiago Chile) et dans la Coleccion Philips (Santiago, Chile). En 1996-1997, une grande rétrospective de son travail est organisée au Chili (Reactivando la Memoria: Henriette Petit (1894-1983), Museo Nacional de Bellas Artes, Santiago, Chile).

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Une bibliographie complète sur Henriette Petit est disponible sur le site du Museo Nacional de Bellas Artes[10].

  • Reactivando la memoria Henriette Petit (1894-1983), catalogue de l'exposition du Museo nacional de bellas artes, Santiago de Chile, au , sous la direction de Milan Ivelic avec les contributions de Margarita Schultz et Patrick Vyvyan, Santiago, Chili, Museo nacional de bellas artes, 46 p.
  • Alejandro Canseco-Jerez, La vanguardia chilena, Santiago-Paris, contribucion a la historia del arte y de la literatura en Chile, Paris, éditions ACJB, 2001, 140 p. (ISBN 2-9517583-0-8)
  • Anne Rivière, Dictionnaire des sculptrices, Paris, Mare & Martin, 2017, 599 p. (ISBN 979-10-92054-57-6)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (es) « Henriette Petit (1894-1983) », sur artistasvisualeschilenos.cl (consulté le )
  2. Anne Rivière, Dictionnaire des sculptrices, Paris, Mare & Martin, , 599 p. (ISBN 979-10-92054-57-6), p. 410.
  3. Henriette Petit est surnommée "La Chilienne" (voir la liste des élèves de Bourdelle établie par Laure Dalon dans Antoine Bourdelle, Cours et leçons à l'Académie de la Grande Chaumière 1909-1922, tome 2, Paris, Paris-Musées, Édition des Cendres, 2007, 397 p., (ISBN 978-2-7596-0035-9), p. 368.)
  4. Bourdelle réalise plusieurs versions de cette tête dont un plâtre polychrome et des exemplaires en bronze (fontes Rudier et Valsuani). Henriette Petit sert aussi de modèle à une statuette, à un marteau de porte, une tête drapée et des masques en terre cuite (voir Rose Marie Fernandes, Les portraits sculptés d'Émile Antoine Bourdelle, Mémoire de maîtrise d'art contemporain, sous la direction de Jean Nayrolles, Université de Toulouse le Mirail, septembre 2001, tome 1, pp. 163-164, n°115).
  5. Anne Rivière, Dictionnaire des sculptrices, Paris, Mare & Martin, , 599 p. (ISBN 979-10-92054-57-6), p. 410
  6. Sur le Groupo Montparnasse, voir le chapitre 2 "Latin American Artists in Montparnasse" dans l'ouvrage de Michele Greet, Transatlantic Encounters: Latin American Artists in Paris Between the Wars, New Haven and London, Yale University Press, 2017, pp. 32-55. (extraits disponibles en ligne : https://books.google.fr/books?id=G9lLDwAAQBAJ&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false)
  7. (es) « Grupo Montparnasse (1923-1930) », sur memoriachilena.cl (consulté le )
  8. Anne Rivière, Dictionnaire des sculptrices, Paris, Mare & Martin, , 599 p. (ISBN 979-10-92054-57-6), pp. 410-411
  9. Voir le portail des collections des musées de la Ville de Paris http://parismuseescollections.paris.fr/fr/recherche?text=Henriette%20Petit
  10. (es) « Henriette Petit (1894-1983) », sur artistasvisualeschilenos.cl (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]