Henriette Dachsbeck

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Henriette Dachsbeck
Fonctions
institutrice, directrice
Biographie
Naissance

Bruxelles
Décès
(à 72 ans)
Ixelles
Nom de naissance
Barbe Henriette Dieudonnée Dachsbeck
Nationalité
Belge
Activité
féministe
Autres informations
Membre de
la Ligue de l'enseignement, l'Alliance belge des femmes pour la paix par l'éducation

Barbe Henriette Dieudonnée Dachsbeck, née le , morte le , est une pédagogue belge qui consacre sa vie entière à une lutte féministe : celle de l’émancipation de la femme par son éducation[1],[2].

Famille[modifier | modifier le code]

Fille de Jean-Baptiste Dachsbeck, un employé, et de Anne-Josèphe Tielemans, une rentière, Henriette Dachsbeck naît à Bruxelles le [1],[3].

Elle n’a pas d’enfant et reste célibataire toute sa vie durant. Elle se consacre entièrement à l’éducation des femmes[1],[2].

Carrière[modifier | modifier le code]

Elle étudie à l’École normale subsidiée d’Ixelles où elle obtient un diplôme d’institutrice. Sa compétence pédagogique est très vite remarquée, c’est pourquoi elle y est désignée institutrice le temps d’un semestre[4].

En 1864, l’administration communale de Bruxelles crée les Cours d’éducation, un enseignement religieusement neutre pour filles dont la direction est confiée à Isabelle Gatti de Gamond. Henriette Dachsbeck y est nommée institutrice dans la section moyenne, autrement dit elle y enseigne en tant que troisième maîtresse. Mais, dès 1866, elle devient première institutrice en raison, encore une fois, de ses compétences. Elle est l’une des plus proches collaboratrices de Isabelle Gatti de Gamond, celle qui lui transmet notamment sa foi dans l’émancipation de la femme par la voie de l’éducation[5],[1],[3],[6].

En 1876, à la suite du succès des Cours d’éducation A, un nouvel établissement est inauguré. Henriette Dachsbeck est nommée directrice des nouveaux Cours d’éducation, les Cours d’éducation B. Elle accorde beaucoup d’importance à l’éducation esthétique des jeunes filles[5],[7],[1],[2],[8][9].

Elle est fortement appréciée par son personnel et ses élèves, notamment pour l’ambiance familiale qu’elle donne à son établissement. Les qualités les plus fréquemment évoquées à son sujet sont son intelligence, sa bonté, son charme et sa simplicité[10],[5],[1],[3],[11],[12]. Mais, même si son établissement s’inscrit dans la continuité des Cours d’éducation dirigés par Isabelle Gatti de Gamond, quelques-unes de ses caractéristiques telles que son côté familial et moins rigide peuvent engendrer certaines tensions entre ces deux pédagogues[1].

En 1897, elle ouvre une section préuniversitaire pour préparer les jeunes filles à l'examen du Jury central, qui était indispensable pour poursuivre des études universitaires. Elle avance donc encore d’un pas dans son combat féministe[13].

En avril 1904, Henriette Dachsbeck entre en congé de maladie. Elle prend sa retraite au mois d’octobre de la même année. Elle décède le à Ixelles. Henriette Dachsbeck ne laisse aucune œuvre écrite mais elle marque tout de même des générations de femmes par son combat et ses idées[14],,[5],[3][15].

Engagements[modifier | modifier le code]

Elle est membre de la Ligue de l’enseignement dont l’un des objectifs est le développement de l’instruction des filles[1],[16]. Elle adhère aussi à la section bruxelloise de l’Alliance belge des femmes pour la paix par l’éducation qui est marquée par cette idée selon laquelle l’instruction permet un changement des mentalités. Celle-ci rejoint la pensée de Henriette Dachsbeck, elle en est d’ailleurs membre active[17];[1].

Hommages[modifier | modifier le code]

En 1938, le « Cours d'éducation B » devient le lycée H. Dachsbeck afin de rendre hommage à Henriette Dachsbeck, sa première directrice[14],[5],[18].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h et i Gubin 2006, p. 131.
  2. a b et c Delzenne et Houyoux 1998, p. 115.
  3. a b c et d Courtois 1989, p. 40.
  4. De Coster 1963, p. 123.
  5. a b c d et e Delfosse 2005, p. 82.
  6. De Coster 1963, p. 123-124.
  7. Gubin et Piette 2004, p. 44-45.
  8. Van Den Dungen 2000, p. 191.
  9. X., « Synthèse historique », Lycée Dachsbeck, disponible sur www.lyceedachsbeck.be ; X., « Henriette Dachsbeck », Instruction publique de la Ville de Bruxelles, disponible sur : « brunette.brucity.be »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  10. De Coster 1963, p. 124.
  11. Gemis 2011, p. 126.
  12. X., ibidem, disponible sur « brunette.brucity.be »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  13. X., op. cit., disponible sur www.lyceedachsbeck.be.  
  14. a et b De Coster 1963, p. 125.
  15.  X., op. cit., disponible sur « brunette.brucity.be »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).be.
  16. Perceval 2015, p. 252.
  17. Gubin et Piette 2007, p. 101-102.
  18. Patrimoine monumental 1994, p. 55.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • L. Courtois et al., Femmes des années 80 : un siècle de condition féminine en Belgique (1889-1989), Louvain-la-Neuve, Academia, .
  • S. De Coster, « Henriette Dachsbeck », dans Biographie nationale, t. XXXII, Bruxelles, Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique, , p. 123 à 126.
  • P. Delfosse et al., Dictionnaire historique de la laïcité en Belgique, Bruxelles, Fondation Rationaliste/Luc Pire, .
  • Y.-W. Delzenne et J. Houyoux, Le nouveau dictionnaire des Belges, vol. 1, Le cri, .
  • V. Gemis, « Derrière Les lettres d’Hélène : sociabilité et réseaux littéraires féminins en Belgique francophone (de la fin du XIXe au début du XXe siècle) », Recherches féministes, vol. 24,‎ .
  • Eliane Gubin et Valerie Piette, Emma, Louise, Marie, L’ULB et l’émancipation des femmes 1834-2000, Bruxelles, Archives ULB-GIEF, , p.44-45..
  • Eliane Gubin et al., Dictionnaire des femmes belges. XIXe et XXe siècles, Bruxelles, Racine, , p.131.
  • Eliane Gubin et Valerie Piette, « Les femmes, la guerre et la paix en Belgique (1890-1940) Perspectives historiques », Sextant,‎ , p.97-120. (lire en ligne).
  • R. Perceval, « La ligue de l’enseignement et de l’éducation permanente 1864-2014 : 150 ans de lutte pour la défense de l’enseignement officiel », Cahiers Bruxellois, Musées et Archives de la Ville de Bruxelles,‎ , p.244 à 261..
  • P. Van Den Dungen, « Femmes de culture et de pouvoir », Sextant, vol. 13-14,‎ .
  • Le patrimoine monumental de la Belgique, vol. 1, t. C, pentagone N-Z, Liège, Mardaga, .
  • X., « Henriette Dachsbeck », Instruction publique de la Ville de Bruxelles, disponible sur « brunette.brucity.be »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  • X., « Synthèse historique », Lycée Dachsbeck, disponible sur www.lyceedachsbeck.be.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]