Henri de Lorraine-Harcourt

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Henri de Lorraine
Henri de Lorraine-Harcourt
Série de portraits chez Odieuvre, impression 1744

Surnom Cadet la Perle
Naissance
Décès (à 65 ans)
abbaye de Royaumont
Origine Français
Allégeance Drapeau du royaume de France Royaume de France
Distinctions Chevalier de l’ordre du Saint-Esprit
Grand écuyer de France
Sénéchal de Bourgogne
Famille Maison de Lorraine
Signature de Henri de Lorraine

Henri de Lorraine, comte d'Harcourt, d'Armagnac, de Brionne et vicomte de Marsan, dit « Cadet la Perle », né le à Pagny-le-Château et mort le à l'abbaye de Royaumont, est un gentilhomme et militaire français du XVIIe siècle.

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines[modifier | modifier le code]

Issu de la Maison de Guise, branche cadette et française de la Maison de Lorraine, il est le fils cadet de Charles Ier de Guise-Lorraine, duc d'Elbeuf, et de Marguerite de Chabot, comtesse de Charny. Son frère aîné est Charles II de Lorraine, duc d'Elbeuf. Lui-même est comte d'Harcourt, d'Armagnac, de Charny et de Brionne, vicomte de Marsan, de Pagny et de Neublans (avec son frère le duc Charles II), baron de Binans, seigneur de Gevry (Givry) et de Montaigu en partie

Carrière militaire[modifier | modifier le code]

Il fait ses premières armes au siège de Prague en et ses compagnons s'aperçoivent qu'il a l'étoffe d'un grand capitaine et le surnomment « Cadet la Perle », parce qu'il est un cadet de la maison de Lorraine et qu'il porte une perle à l'oreille.

En France, il combat les protestants et prend part aux sièges de La Rochelle et de Saint-Jean-d'Angély. Il est fait chevalier de l’ordre du Saint-Esprit en 1633, puis grand écuyer de France en 1643 et sénéchal de Bourgogne.

Pendant la guerre de Trente Ans, il combat en 1637 à la bataille des îles de Lérins, à la bataille de Leucate, et dans le Piémont. Il bat devant Quiers une armée espagnole très supérieure en nombre. Après trois mois de siège de Turin, il s'empare de la ville. Il commande en Sardaigne après le débarquement à Oristano, il est nommé en 1645 vice-roi de Catalogne.

En 1649, il est envoyé dans les Pays-Bas, où il prend Condé, Maubeuge, le château de l'Écluse, etc.

Il sert ensuite avec beaucoup de fidélité en Guyenne, pendant la guerre civile qui désola cette province, en 1651 et 1652.

Sur la fin de ses jours, il obtient le gouvernement de l'Anjou. Pendant la Fronde, il reste fidèle à la régente, mais il finit par se brouiller avec le cardinal Mazarin, et se retire en Alsace.

Il meurt lors d'un séjour à l'abbaye de Royaumont, près de son fils.

Son physique est connu, notamment, par un portrait gravé par Antoine Masson, d'après une peinture de Nicolas Mignard[1].

Distinction[modifier | modifier le code]

Sépulture[modifier | modifier le code]

Son tombeau fut sculpté une quarantaine d'années après sa mort par Antoine Coysevox, d'après des plans de Robert de Cotte, pour être installé dans une chapelle de l'abbaye de Royaumont[2]. Ce tombeau le représente allongé et couronné par la Renommée, ou la Victoire. En 1791, à la démolition de l'église abbatiale de Royaumont, il fut installé, non loin de là, dans l'église paroissiale d'Asnières sur Oise[3]. Enfin, en 1959, il fut réinstallé à l'abbaye de Royaumont, dans l'ancien réfectoire des moines, où il se trouve aujourd'hui[4]. Adossé à une muraille en pierre brute, ce tombeau s'insérait à l'origine sous une draperie en stuc, ornée de croix de Lorraine et surmontée par les armoiries du défunt.

Un cénotaphe, par le sculpteur nancéien Nicolas Renard, qui se trouvait au couvent des Feuillants (Paris), a été transporté en l'église Saint-Roch à Paris.

Mariage et descendance[modifier | modifier le code]

Son épouse, Marguerite-Philippe du Cambout.

En , il épouse Marguerite-Philippe du Cambout (1622 † 1674), fille de Charles du Cambout, baron de Pontchâteau, marquis de Coislin, et de Philippe de Beurges. D'où :

Annexes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Antoine Masson - Henri de Lorraine, comte d'Harcourt », sur Galerie Paul Prouté (consulté le )
  2. Aubin-Louis Millin, Antiquités nationales, ou, Recueil de monumens, tome 2, Paris, 1791.
  3. Gaston Brière, « Une œuvre de Coysevox. Le tombeau de Henry de Lorraine, comte d'Harcourt », Revue d'histoire moderne et contemporaine,‎ , p. 169-177 (lire en ligne)
  4. Alexandre Maral & Valérie Carpentier-Vanhaverbeke, Antoine Coysevox, le sculpteur du Grand-siècle, Paris, Arthena, , 579 p. (ISBN 978-2-903239-66-4), p. 253-259
  5. Georges Poull, La Maison ducale de Lorraine, Nancy, Presses Universitaires de Nancy, , 592 p. (ISBN 2-86480-517-0), p. 444-446

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Henry de Lorraine, comte d'Harcourt &cc, Grand Écuyer de France, dans Charles Perrault, Les Hommes illustres qui ont paru en France pendant ce siècle, chez Antoine Dezallier, 1700, tome 2, p. 23-24 (lire en ligne) (lire en ligne)]
  • Henri-Louis Duclos, Histoire de Royaumont : Sa fondation par Saint-Louis et son influence sur la France, t. 2d, Paris, Ch. Douniol, , 800 p. (lire en ligne), p. 213-328
  • Georges Poull, La Maison ducale de Lorraine, Nancy, Presses universitaires de Nancy, , 575 p. [détail de l’édition] (ISBN 2-86480-517-0)
  • Dictionnaire historique, critique et bibliographique. (HARCOURT Henri de Lorraine), Tome 13, pp. 208-209. Paris, 1822.

Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]