Henri de La Broise

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Henri de la Broise
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Henri de La Broise est un écrivain, industriel, collectionneur d'arts, maire, né le à Laval (Mayenne) et mort en 1902. Il est le fils de Michel-Georges de La Broise.

Biographie[modifier | modifier le code]

Les débuts[modifier | modifier le code]

Il effectue à Paris de solides études, couronnées par un prix de sciences au Concours général. Il prend sa licence en droit et vint s'inscrire au barreau de Laval. Mais son activité intellectuelle se dépense surtout dans la politique et l'archéologie.

Il épouse en 1857 Louise Marie Virginie d'Aubert. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages concernant l'art et la politique. Il est membre de la Société des Arts Réunis de Laval.

Légitimiste et écrivain[modifier | modifier le code]

Secrétaire du comité légitimiste, collaborateur de l'Indépendant de l'Ouest, fondateur de l'Ami des Campagnes, conférencier, il rédige un livre sur Le vrai et le faux libéralisme (Paris, Lethielleux, 1866). En 1870, il envoie de Rome à l'Indépendant une correspondance suivie sur les événements de la péninsule.

Il rentre en France, tint tête dans un discours virulent au préfet Eugène Delattre, et au lendemain de la paix, publia : Plus de révolutions ! Appel aux gens d'ordre par un ami de la vérité (Laval, Mary-Beauchêne, 1871, in-8, 14 pages) ; République ou Monarchie (Ibid., 1871, in-16, 159 p.).

En 1873 il donnait encore les Propos de Jérôme Cormemolle et de Jacqueline, son épouse, cultivateurs à la Grande-Bagoutière, sur les malheurs du temps.

Industriel[modifier | modifier le code]

Après s'être fait élire maire de Forcé de 1871 à 1879, il créa à Laval une usine de tissage mécanique dans l'espoir d'acquérir par là une influence utile sur la population ouvrière.

Trompé par des auxiliaires, sa fortune sombre à peu près au début de la IIIe République, dans l'échec du tissage mécanique Notre-Dame d'Avesnières qu'il a établi à Laval[1]. Il vend ses inestimables collections et se retire à Paris.

Heureusement pour lui, un associé honnête et habile, M. Delatouche, à qui il avait loué son usine, lui fait retrouver une grande partie de sa fortune. À Paris, il se fait par amour de l'art, peintre-verrier, puis émailleur ; il offre un triptyque émaillé à la Basilique d'Avesnières.

Détourné des études ou du moins des écrits sur l'archéologie par la politique et les affaires, il a écrit : Essai de l'histoire de l'armement en France depuis la fin de l'époque gallo-romaine jusqu'au XVIIIe siècle (Bull. de la Société des lettres, sciences et arts de Laval, et Paris, Didron, 1868, in-8, 86 p.) ; — Les manuscrits anciens à l'Exposition universelle (Union, 10, , , et Paris, A. Laîné, 1869, in-8, 50 p.) ; — Exposition de 1875 (à Laval), catalogue descriptif des objets d'art anciens (Laval, L. Moreau, 1875, in-12, 104 p.).

Henri de la Broise est rarement revenu à Laval. Il est mort à Paris, le [2]. En 1917, la famille Feinte[3] rachète l'usine des Coutils d'Avesnières créée par la famille de la Broise.

Collectionneur[modifier | modifier le code]

Sa propre collection formait le fonds le plus riche de l'exposition de Laval en 1875. Elle a été dispersée, mais il en avait formé une seconde depuis, car son fils a vendu une nouvelle série. Le reste de sa collection est vendue à l'Hôtel Drouot le . Elle était composée de tableaux anciens, d'objet d'art et de haute curiosité du Moyen Âge à la Renaissance.

Famille[modifier | modifier le code]

Il est le père d'Henri de La Broise (1864-1926), lieutenant, chevalier de la Légion d'honneur en 1922, et l'oncle de René de La Broise (1860-1906), jésuite[4].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Michel Denis, Les royalistes de la Mayenne et le monde moderne, 1977, p. 351.
  2. Bulletin de la Mayenne, t. XVIII, p. 378-380.
  3. Provenant du Nord de la France.
  4. [1]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Castelfidardo, poèmes, Mary-Beauchêne, Laval, 1860
  • Le Vrai et le faux libéralisme, 1866 [2]
  • Essai sur l'histoire de l'armement en France, depuis la fin de l'époque ..., Mary-Beauchêne, Laval, 1868
  • Les Manuscrits anciens à l'Exposition universelle, 1869 [3]
  • République ou monarchie, Mary-Beauchêne, Laval, 1871 [4]
  • Société des arts réunis de Laval. Exposition de 1875. 2e année. Catalogue des objets d'art anciens, dressé par M. H. de La Broise. sur Gallica

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Source[modifier | modifier le code]

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