Henri Vizioz
| Naissance |
Saint-Jean-de-Maurienne |
|---|---|
| Décès | (à 61 ans) |
| Nationalité | française |
| Études | docteur en droit, docteur en économie |
|---|---|
| Formation | juridique et économique |
| Titres | Professeur agrégé de droit |
| Profession | Doyen de la faculté de droit de Bordeaux (1944-1948) |
| Travaux | Procédure civile |
| Œuvres principales | Études de procédure, fondateur à Fort-de-France de l'institut qui porte son nom |
| Partisans (A influencé) |
soutien les idées de la Révolution nationale |
|---|
Henri Vizioz, né à Saint-Jean-de-Maurienne en Savoie, le et décédé le dans un accident d'avion, est un professeur de droit, spécialiste du droit de la procédure civile.
Biographie[modifier | modifier le code]
Docteur en droit avec une thèse sur "La notion de quasi contrat" (1912) et en sciences économiques avec une autre thèse sur " Le fideicommis en Prusse", sa carrière de juriste est interrompue par le Grande Guerre, pour laquelle il part comme sous-lieutenant. Prisonnier pendant quatre ans, puis enseignant à Lausanne, il réussit l'agrégation de droit en 1920 et est nommé à la faculté de droit de Bordeaux où il devient titulaire de la chaire de procédure civile, succédant au professeur Charles Le Coq de Kerland, partisan de l'école de l’exégèse.
Durant la seconde guerre mondiale, avec le doyen Roger Bonnard[1], il fait partie, à la faculté de droit de Bordeaux, des juristes favorables à la "Révolution nationale"[1].
Doyen de la Faculté de droit de Bordeaux après le décès du doyen Bonnard en 1944, c'est sous son administration que sont créés l'institut d'études politiques de Bordeaux et l'institut de Pau, avec le doyen Poplawski.
L'accident d'hydravion[modifier | modifier le code]
Le , le doyen Vizioz embarque à Fort-de-France à bord du Latécoère 631 no 6 F-BDRC Henri Guillaumet à destination de Biscarrosse, avec escale en Mauritanie. Il rentre d'une mission de trois semaines ayant eu pour objet la création d'une école de droit sur le modèle de l'institut de Pau. L'avion est perdu en vol, à 1 200 milles marins à l'ouest de Dakar, avec, à son bord, 52 personnes, dont 40 passagers parmi lesquels le doyen Vizioz, l'enseignant bordelais Antoine Bernard, le géologue Fernand Daguin.
Le garde-côte américain Campbell retrouve des débris de l'appareil le , sans aucun survivant.
Le droit du transport aérien[modifier | modifier le code]
Le long contentieux mené par les ayants droit du doyen Vizioz pour leur indemnisation au titre de victimes permet d'affirmer, en 1953, la soumission du transporteur aérien à l’obligation de sécurité, nié par la loi française du qui l'exemptait de cette obligation, au motif que l’aviation était par nature porteuse de périls et que le passager devait partager le risque avec le transporteur [2],[3], et ce, en dépit de la Convention de Varsovie de 1929, soumettant en principe le transporteur à une obligation de sécurité.
Le , la réglementation française évolue pour consacrer définitivement l’obligation de sécurité du transporteur aérien.
Postérité[modifier | modifier le code]
L'institut créé aux Antilles porte le nom Henri-Vizioz[4] . Il est à l'origine de l'université des Antilles et de la Guyane[5] .
A la faculté de droit de Bordeaux, un amphithéâtre porte le nom d'Henry Vizioz, ainsi que plusieurs rues de la Métropole. Une plaque commémore dans le hall d'entrée de la Faculté de droit, place Pey-Berland, la disparition en mer des professeurs Vizioz et Bernard.
Une avenue a été créée à son nom, située à Pessac (33600), et une rue à Talence (33400).
Œuvres[modifier | modifier le code]
L'ensemble des œuvres de Henri Vizioz se trouve sur le catalogue SUDOC.
- La Notion de quasi-contrat, étude historique et critique. Thèse pour le doctorat... par Henry Vizioz,..., Bordeaux : impr. de Y. Cadoret , 1912, In-8° , XII-376 p.
- L’École du droit naturel et le quasi-contrat, Librairie générale de droit et de jurisprudence, , 23 p.
- La question du fidéicommis en Prusse, thèse pour le doctorat, sciences politiques et économiques... Faculté de droit de l'Université de Bordeaux, impr. de Y. Cadoret , 1914 In-8° , XVI-261 p.
- Personne et propriété, cours professé à la Semaine sociale de Clermont-Ferrand, Lyon : Chronique sociale de France , (1938) In-8° , 39 p.
- La Loi du sur le divorce et la séparation de corps, Paris Librairie du recueil Sirey , 1941, In-8°, 85 p.
- Hommage au professeur Roger Bonnard, doyen de la Faculté de droit Description matérielle : 11 p. Édition : Bordeaux : impr. de Delmas , 1944 discours de Henry Vizioz, Université de Bordeaux, 1944
- Les Tendances actuelles du droit privé, conférence donnée à l'Institut des hautes études marocaines à Rabat, le , In-8° , 27 p. Institut des hautes études marocaines. Centres d'études juridiques. - Extrait de la "Gazette des tribunaux du Maroc", n° 979,
- Études de procédure. La 1re partie est constituée par la réédition posthume de l'ouvrage précédent. L'éloge d'Henry Vizioz est extrait des "Annales de la Faculté de droit de l'Université de Bordeaux", nos 1-2, 1950, Bordeaux, Bière , 1956, 669 p.
- Études de procédure, Dalloz , 2011, préf. Serge Guinchard
- Observations sur l'étude la procédure civile (1ère partie), 1931
- Les Notions fondamentales de la procédure et la doctrine française du droit public, 1951, Boccard
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Marc Malherbe, La Faculté de Droit de Bordeaux : (1870 - 1970), Presses universitaires de Bordeaux, , 489 p. (ISBN 978-2-86781-163-0, lire en ligne), p. 431-433
- Henri Perret, L'Institut Henri-Vizioz et le développement de l'institution universitaire aux Antilles-Guyane françaises, 1974, 253-261 p.
Notes et références[modifier | modifier le code]
- « Bordeaux: faut-il débaptiser l'amphi portant le nom d'un pétainiste? », sur lexpress.fr, .
- Loïc Grard, « Le droit aérien, une spécialité bordelaise », Le magazine de l'Université de Bordeaux, , p. 20
- « Cent ans d’aviation, n’oublions pas la fac de droit », sur sudouest.fr, .
- Par décret du 10 novembre 1950 paru au JORF du 14 novembre 1950, page 11596, l'Institut d'Etudes Juridiques, Politiques et Economiques de Fort-de-France porte le nom d'INSTITUT HENRI-VIZIOZ
- Henri Perret, « L'Institut Henri-Vizioz et le développement de l'institution universitaire aux Antilles-Guyane françaises », Mélanges offerts à André Garrigou-Lagrange, (lire en ligne), p.253-261
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
Henry Vizioz (1886-1948) sur data.bnf.fr
Henri Vizioz (1886-1948) sur http://siprojuris.symogih.org
