Harpalycé (fille de Clyménos)
Dans la mythologie grecque, Harpalycé est la fille de Clyménos l'Arcadien (fils de Schoénée), roi de Mynias et d'Epicasté.
Mythe[modifier | modifier le code]
Son père, Clyménos, ne résiste pas à la passion incestueuse qu'il nourrit pour elle et il la reprend à Alastor, son mari. Ils ont un enfant, qui est à la fois le fils d'Harpalycé et son demi-frère agnatique. Clyménos, lui, est à la fois le père et le grand-père de l'enfant[1].
Harpalycé tue ce fils et le donne à manger à Clyménos[1].
Punie par les dieux, Harpalycé est métamorphosée en Chalcis, un oiseau charognard, semblable à un petit vautour. Dans d'autres versions, elle se suicide ou encore est tuée par Clyménos[2], qui se suicide[1].
Le mythe d'Harpalycé figure dans l'œuvre du poète grec Euphorion[3].
Iconographie[modifier | modifier le code]
Le mythe d'Harpalycé est représenté à Versailles, dans l’appartement de la reine. Ainsi, les voussures de l’antichambre du Grand Couvert, peintes par Antoine Paillet et Claude-François Vignon, montrent entre autres figures féminines Harpalycé jurant de venger son père assassiné[4].
Références[modifier | modifier le code]
- Margarita Xanthakou, « L’inceste : rêve et réalités », dans Françoise Héritier, Boris Cyrulnik, Aldo Nouari (dir.), De l'inceste, Paris, Odile Jacob, , 218 p. (ISBN 9782738124029, lire en ligne), p. 171-212.
- Pierre Grimal, Dictionnaire de la mythologie grecque et romaine, PUF, 12e édition, 1994, p. 174-175
- Josep Antoni Clúa Serena, « Euphorion, la malédiction mythique et le comique intentionnel », dans Christophe Cusset, Évelyne Prioux Hamidou Richer (dir.), Euphorion et les mythes : Images et fragments., Naples, Publications du Centre Jean Bérard, (ISBN 978-2-918887-16-4, DOI 10.4000/books.pcjb.6627, lire en ligne), p. 267–279.
- Alexandre Maral, Femmes de Versailles, Paris, Perrin, coll. « Tempus », , 400 p. (ISBN 978-2-262-07885-0, lire en ligne), p. 55-81
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Robert Graves, Les Mythes Grecs, traduit de l'anglais par Mounir Hafez, éditions Fayard, p. 325[réf. incomplète].