Han Shuli (artiste)

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Han Shuli
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Fonction
Membre du comité national de la conférence consultative politique du peuple chinois
11e comité national de la conférence consultative politique du peuple chinois (d)
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (75 ans)
PékinVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom dans la langue maternelle
韓書力 (Hán shūlì)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activité
Autres informations
Parti politique

Han Shuli (chinois simplifié : 韩书力 ; chinois traditionnel : 韓書力 ; pinyin : Hán shūlì), né en novembre 1948[1], est un artiste contemporain chinois de nationalité Han.

Il exprime la création du peintre, en six caractères chinois : « 画什么,怎么画 » (Que peindre, comment peindre)[2].

Son sujet de prédilection est le Tibet où il a passé plusieurs années. Il s'y inspire notamment des thangka. Son travail est très apprécié de ses compatriotes tibétains[2],[3].

Il dirige l'Association d'art du Tibet[4].

Biographie[modifier | modifier le code]

Il naît en à Pékin[5], dernière année de la République de Chine (1912-1949), avant la victoire du parti communiste sur le parti nationaliste, et la proclamation de la République populaire de Chine, le .

Il étudie à l'Académie centrale des beaux-arts de Chine[6].

Il arrive à l'automne 1973, à l'âge de 25 ans, il part en bateau des rives de l'Amour (Heilong jiang en chinois) et part à la frontière du Tibet[6]. Pendant l'hiver de 1973, il arrive en Tibet où il passera 43 ans[7]. Il y conçoit ce qui allait devenir, pour Clare E. Harris, l'une des images les plus marquantes de l'ère de la révolution culturelle au Tibet : le président Mao envoie ses émissaires, une œuvre typiquement maoïste[8].

En 1996, il peint, avec Yu Xiaodong (徐晓东) et Ngawang Dragpa, « Jinpin che qian » (金瓶掣签, jīnpíng chè qiān, « Tirer un billet de l'urne d'or »), où il représente le tirage de l'urne d'or, à laquelle a participé Bomi Rinpoché, et où Gyaincain Norbu a été désigné[9], retranscrivant en peinture une procédure mise en place par l'empereur mandchou Qianlong en 1792, pour choisir le panchen lama[10].

Il gagne une médaille d'or en 1980 à l'Exposition d'art national, pour sa bande dessinée, bāng jǐn měi duǒ 《邦锦美朵》[11],[3].

En , pour l'anniversaire des 40 ans de son entrée au Tibet, une rétrospective (韩书力进藏40年绘画展) des 40 ans qu'il y a passé à voyager et à peindre[6], lui est consacrée au Musée d'art national de Chine, à Pékin[5], 90 de ses œuvres y sont présentées[6], elle devait ensuite être exposée à Macao et Taïwan[3].

Il est exposé à Pékin, dans l'exposition collective, Ode au Tibet (云中藏歌), du 4 au au Times Art Museum de Pékin[12].

Le même mois, il gagne à Paris, le prix d'argent de la foire internationale d'art du Louvre en 2013, pour son œuvre Foresight[4] et est présenté par les médias chinois comme un « célèbre artiste tibétain »[13].

Il expose de nouveau à Macao en , au musée d'art de Macao[14].

Œuvres[modifier | modifier le code]

Peintures[modifier | modifier le code]

  • 毛主席派人来 « Les envoyés du président Mao arrivent »[15]. C'est également le titre d'une chanson sur une musique de Li Shujun (李淑君) et Xie Yisheng (谢忆生), et des paroles de Yan Shutian (阎树田)
  • 胸有朝阳 « Soleil levant dans la cœur », encre en couleur, 103.5 × 203 cm, 1974[16]
  • 高原祥云-和平解放西藏 « plateau des nuages auspicieux - paisible Tibet libéré », encre sur rouleau, 390*280 cm 2009[17]
  • 雪霁 éclaircie après la neige, encre sur rouleau, 70*70 cm, 2010[18]

Publications[modifier | modifier le code]

  • (zh) 韩书力, 西藏风马旗, 人民美术出版,‎ (ISBN 9787102014678)
  • (zh) 韓書力, 韓書力繪畫選 (collection de peintures par Han Shuli), 台北市, 藝術家,‎ (ISBN 9789862820759)
  • (zh) 韓書力, 韩书力西藏画集, 人民美术出版社,‎ (ISBN 9787102071268)

Annexes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. https://www.worldcat.org/title/xi-zang-feng-ma-qi-tu-ji/oclc/768499411&referer=brief_results
  2. a et b (zh) « 韩书力 », sur Sohu.com,‎
  3. a b et c (en) Liu Fang, « Han Shuli: an artist connected to Tibet p.2 », sur chinaculture.org,
  4. a et b (en) « Tibetan art receives award at Louvre International Art Exhibition », sur Tibet.cn,
  5. a et b (zh) « 韩书力:用一生传承西藏文化 », sur Sohu,‎
  6. a b c et d (en) Liu Fang, « Han Shuli: an artist connected to Tibet p.1 », sur chinaculture.org,
  7. (zh) « 【动态】韩书力从北京青年到西藏美术工作者的四十三年 », sur artron.net,‎
  8. (en) Clare E. Harris, The Museum on the Roof of the World: Art, Politics, and the Representation of Tibet, Buddhism and Modernity, University of Chicago Press, 2012, (ISBN 0226317501 et 9780226317502), p. 216
  9. (Barnett 2003, p. 375)
  10. (en) Ronald Schwartz, "Tibet and Modernity", p. 28
  11. (zh) « 对话 », sur 上观 (zh)
  12. (en) « Han Shuli, ODE TO TIBER (group) », sur ARTLINKART
  13. (en) Claude Arpi, A new boss for Tibet: Wu Yingjie, 29 août 2016
  14. (en) Wu Zhiliang, « Tibet Art Works of Han Shuli (Handover Gifts Museum of Macao) », sur Musée d'art de Macao,
  15. (zh) « 毛主席派人来 », sur Artron.net
  16. (zh) « 0459 1974年作 胸有朝阳 镜心 设色纸本 », sur Artron.net
  17. (zh) « 高原祥云-和平解放西藏 Auspicious Clouds over the Plateau-Peaceful Liberation of Tibet », sur Artron.net
  18. (zh) « 雪霁^_^Clear Sky after Snow », sur Artron.net

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Robert Barnett, Tibetan Modernities: Notes from the Field on Cultural and Social Change. Papers presented at the Xth IATS Seminar, Oxford, Robert Barnett and Ronald Schwartz, (lire en ligne), « Authenticity, Secrecy and Public Space: Chen Kuiyuan and Representations of the Panchen Lama Reincarnation Dispute of 1995 », p. 375

Liens externes[modifier | modifier le code]