Hajj Mohammed Mesfewi

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Hajj Mohammed Mesfewi
Tueur en série
Image illustrative de l’article Hajj Mohammed Mesfewi
Dessin représentant l'emmurement de Mesfewi paru dans le St. John Sun en 1906.
Information
Naissance Inconnue
Maroc
Décès
Marrakech (Maroc)
Cause du décès Emmurement
Sentence Peine de mort
Actions criminelles Meurtres
Victimes 36
Pays Drapeau du Maroc Maroc

Hajj Mohammed Mesfewi, aussi écrit Hadj Mohammed Mesfioui, mort le à Marrakech, est un tueur en série marocain responsable de la mort d'au moins 36 femmes entre la fin du XIXe siècle et le début du XXe siècle. Cordonnier de son état et motivé par l’appât du gain, il opérait en séduisant de jeunes femmes fortunées qu'il invitait ensuite à dîner chez lui pour les assassiner et les dépouiller.

Arrêté, traduit en justice et longuement torturé, il est condamné à être emmuré vivant et meurt au bout de deux jours de supplice.

Biographie[modifier | modifier le code]

À la fin du XIXe siècle, une série de disparitions de femmes à Marrakech attire l'attention du public. La rumeur court qu'un meurtrier opère en ville mais les autorités marocaines se révèlent impuissantes à élucider l'affaire. C'est finalement la famille d'une des disparues qui fait avancer l'enquête en remontant la piste jusqu'à une septuagénaire décrite par des témoins comme étant la dernière personne vue par la victime. Cette femme, Rahali, est enlevée et torturée par la famille jusqu'à ce qu'elle avoue sa complicité dans le meurtre et les mène au tueur : le cordonnier Hajj Mohammed Mesfioui[1].

Chez Mesfioui, vingt corps décapités sont trouvés au fond d'un puits dans le magasin et seize autres dans le jardin, soit un total de trente-six victimes découvertes. Le mode opératoire du meurtrier est mis à jour : après avoir approché de jeunes femmes issues de familles aisées, il se servait de sa complice Rahali pour les rassurer au moment de les inviter à dîner chez lui. Sur place, les victimes étaient droguées et étranglées puis Mesfioui les dépouillait de leurs bijoux et de leur argent[2].

Pour satisfaire les colères de la foule, Mesfioui est condamné à être crucifié mais les ambassadeurs européens présents dans le pays s'insurgent contre ce mode d'exécution jugé « barbare ». La sentence est modifiée en pendaison mais elle n'est pas appliquée. Finalement, Mesfioui est longuement torturé et flagellé en place publique pendant deux mois, chaque jour se terminant par dix coups de bâtonnet denté[2]. À l'issue de ce supplice, il est emmuré vivant et meurt au bout de deux jours[1]. Le St. John Sun du précise qu'il pousse de nombreux cris pendant ses deux jours d'agonie[3].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Hajj Mohammed Mesfioui, le boucher de Marrakech », sur leseco.ma, .
  2. a et b « Histoire : Hajj Mohammed Mesfewi, le Jack l'Éventreur de Marrakech emmuré vivant », sur Yabiladi.com, .
  3. (en) « Walled in alive », The St. John Sun,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (de) Peter & Julia Murakami, Lexikon der Serienmörder : 450 Fallstudien einer pathologischen Tötungsart, Ullstein, (ISBN 3-548-35935-3).

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]