HMS J1

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HMS J1
illustration de HMS J1
Le HMAS J1 en 1919

Type Sous-marin
Classe J
Fonction militaire
Histoire
A servi dans  Royal Navy
Commanditaire Royal Navy
Constructeur HMNB Portsmouth, Hampshire Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
Fabrication acier
Lancement
Statut Déclassé le et sabordé
Équipage
Équipage 5 officiers, 40 marins
Caractéristiques techniques
Longueur 84 m
Maître-bau 7 m
Tirant d'eau 4,3 m
Déplacement 1 204 tonnes en surface, 1 820 tonnes en plongée
Propulsion 3 moteurs Diesel à 12 cylindres
2 moteurs électriques
Puissance 3 600 ch en surface
1 350 ch en plongée
Vitesse 19 nœuds en surface
9,5 nœuds en plongée
Profondeur 90 m théorique
50 m opérationnelle
Caractéristiques militaires
Armement 6 tubes lance-torpilles de 18 pouces (457 mm)
1 canon de pont de 4 pouces (101 mm)
Rayon d'action 5 000 nautiques à 12,5 nœuds en surface
91 tonnes de carburant
Carrière
Indicatif J1
Localisation
Coordonnées 38° 18′ 58″ sud, 144° 33′ 13″ est
Géolocalisation sur la carte : Australie
(Voir situation sur carte : Australie)
HMS J1
HMS J1

Le HMS J1[Note 1] était un sous-marin britannique de classe J utilisé par la Royal Navy. Plus tard il a été transféré à la Royal Australian Navy sous le nom de HMAS J1.

Conception[modifier | modifier le code]

La classe J a été conçue par la Royal Navy en réponse à l’annonce de l’apparition de sous-marins allemands avec une vitesse en surface supérieure à 18 nœuds (33 km/h)[1]. Ces sous-marins avaient un déplacement de 1 210 tonnes en surface, et 1 820 tonnes en immersion[1]. Chaque sous-marin avait une longueur totale de 275 pieds (84 m), avec un maître-bau de 22 pieds (6,7 m), et un tirant d'eau de 14 pieds (4,3 m)[1]. Le système de propulsion était construit autour de trois arbres d'hélice. La classe J était les seuls sous-marins à triple hélice jamais construit par les Britanniques[1]. Leur propulsion était fournie par trois moteurs diesel de 12 cylindres en surface, et des moteurs électriques en immersion[1]. Leur vitesse maximale était de 19 nœuds (35 km/h) en surface (ce qui faisait d’eux les sous-marins les plus rapides au monde au moment de leur construction) et de 9,5 nœuds (17,6 km/h) sous l’eau. Leur rayon d'action était de 4 000 milles marins (7 400 km) à 12 nœuds (22 km/h)[1].

Leur armement se composait de six tubes lance-torpilles de 18 pouces (457 mm) (quatre à l’avant, un sur chaque flanc), plus un canon de pont de 4 pouces (101 mm)[1]. À l’origine, le canon était installé sur une plate-forme en avant du kiosque, mais la plate-forme a été plus tard étendue jusqu’à la proue et fusionnée dans la coque pour l’hydrodynamisme, et le canon a été déplacé sur une plate-forme installée à l’avant du kiosque[1]. 44 personnes composaient l’équipage[1].

Engagements[modifier | modifier le code]

Le HMS J1 a été construit par la base navale de Portsmouth dans le Hampshire, et lancé le [2].

Royal Navy[modifier | modifier le code]

Il a opéré en mer du Nord où il a effectué des patrouilles. En novembre 1916, une force allemande d’une demi-flottille de destroyers, de trois dreadnoughts et d’un cuirassé appareilla pour sauver deux sous-marins, les U-20 et U-30, qui s’étaient échoués dans le brouillard au large du Jutland. À son retour, n’ayant secouru qu’un seul sous-marin, la force passa à proximité du J1 le au large de Horns Rev. Le J1 a torpillé deux des dreadnoughts, les SMS Kronprinz et SMS Grosser Kurfürst, ce qui a valu son commandant, le commander N. F. Laurence, une bar pour son Ordre du Service distingué[3]. Les dreadnoughts ne coulent pas, mais parviennent à atteindre le port où ils ont dû subir des réparations.

Le sous-marin a ensuite été transféré à Gibraltar pour des opérations en mer Méditerranée[4]. Le , lors d’un engagement avec le UB-57, le J1 lance une charge de profondeur à partir d’un lanceur dont il avait été spécialement équipé[4].

Royal Australian Navy[modifier | modifier le code]

Après la guerre, l’Amirauté britannique a décidé que la meilleure façon de protéger la région du Pacifique était de constituer une force de sous-marins et de croiseurs[1]. Dans ce but, elle offre en cadeau les six sous-marins survivants de la classe J à la Royal Australian Navy. Le J1 et ses sister-ships ont été commissionnés dans le RAN en avril 1919, et ont entamé le voyage vers l’Australie le 9 avril, en compagnie des croiseurs Sydney et Brisbane, et du ravitailleur de sous-marins Platypus[1]. La flottille atteint l’île Thursday le 29 juin et Sydney le 10 juillet[1]. En raison de l’état des sous-marins après ce long voyage, ils ont été immédiatement désarmés pour être remis en état[1].

Le J1 et le J4, accompagnés du Platypus, appareillèrent le pour Geelong, où une base sous-marine avait été construite[1]. En dehors d’exercices locaux et d’une visite en Tasmanie en 1921, les sous-marins ne sont guère utilisés. En juin 1922, en raison du coût de l’entretien des bateaux et de la détérioration de la situation économique, les six sous-marins sont retirés du service et désignés pour l’élimination[1].

Sort final[modifier | modifier le code]

Le sous-marin est mis en vente le . Il a été vendu à la Melbourne Salvage Company le [5]. La coque a été sabordée le dans le cimetière de bateaux situé au large de Port Phillip Heads à 38° 18′ 58″ S, 144° 33′ 13″ E[5]. L’épave du J1, également connue sous le nom de « sous-marin de 38 mètres », « sous-marin de 135 pieds », ou « nouveau sous-marin », est immergée dans 38 mètres d’eau, et elle est accessible à des plongeurs expérimentés[6],[7],[8].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Dans la marine des forces britanniques, HMS signifie Her Majesty's Ship ou His Majesty's Ship, selon que le monarque anglais est de sexe féminin ou masculin

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h i j k l m n et o Bastock 1975, p. 86.
  2. (en) « HMAS J1 », Royal Australian Navy (consulté le )
  3. (en) « Miscellaneous services », The London Gazette, no 29886,‎ , p. 10 (lire en ligne).
  4. a et b (en) J.J Tall et Paul Kemp, HM Submarines in Camera An Illustrated History of British Submarines, Sutton Publishing, (ISBN 0-7509-0875-0), p. 53
  5. a et b (en) « Dive Site - J1 Submarine » (consulté le )
  6. (en) « Victorian Ships' Graveyard Wrecks » [archive du ] (consulté le )
  7. (en) Agnes Milowka, « Victoria's J Class Submarines » [archive du ]
  8. (en) Terry Arnott, « WWI J Class Subs » [archive du ], Maritime Archaeology Association Of Victoria

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens internes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]