Hôtel de Bourvallais

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 21 septembre 2018 à 21:28 et modifiée en dernier par Ibex73 (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.
Hôtel de Bourvallais
Façade de l'hôtel de Bourvallais.
Présentation
Type
Destination actuelle
Construction
Ouverture
Occupant
Propriétaire
Patrimonialité
Localisation
Commune
Coordonnées
Localisation sur la carte de France
voir sur la carte de France
Localisation sur la carte de Paris
voir sur la carte de Paris
Localisation sur la carte du 1er arrondissement de Paris
voir sur la carte du 1er arrondissement de Paris

L'hôtel de Bourvallais est un ancien hôtel particulier, construit sur la place Vendôme dans le 1er arrondissement de Paris, devenu depuis sa confiscation en 1718 le siège du ministère français de la Justice.

Histoire

L'hôtel particulier

L'hôtel est construit entre 1699 et 1702 sur un terrain vendu par la ville de Paris à Joseph-Guillaume de La Vieuville. Il est acquis en 1706 par le président de l'Élection de Paris, Guyon de Bruslon, dont la fille épousa le fermier général Paul Poisson de Bourvallais.

La confiscation en restitution de malversations

Sous la régence de Philippe d'Orléans, les conseils de gouvernement font siéger une chambre de justice extraordinaire, dite chambre ardente, afin d'examiner les comptes des « traitants », financiers ayant passé des marchés avec le Trésor royal ou acceptant des charges vénales au service du roi.

Après étude du Conseil des finances, d'importantes malversations sont découvertes et de nombreuses condamnations à des amendes et à des restitutions sont prononcées.

Paul Poisson de Bourvallais est accusé de malversation et condamné à la restitution de fortes sommes. À la suite d'une transaction judiciaire, l'hôtel de Bourvallais est acquis au Trésor public et le , un arrêt du Conseil du roi l'attribue à la chancellerie de France.

Le ministère de la Justice

La Chancellerie occupe l'hôtel depuis 1719 et Cambacérès, pendant son court séjour au ministère de la Justice, y réside entre juillet et décembre 1799. Il abandonne cette résidence au moment où Napoléon Bonaparte quitte le palais du Luxembourg pour le palais des Tuileries. Un incendie le détruit partiellement en 1793[1].

Ce bâtiment fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le et d'une inscription le [2].

Architecture

Le bureau du ministre, à l'origine bibliothèque royale, est l'une des rares pièces à échapper à l'incendie de 1793. Il donne sur un jardin en longueur, bordé par deux allées de rosiers et finissant par un bassin. Le titulaire du poste travaille sur le bureau de Cambacérès et la presse à sceller (qui sert à apposer le sceau de la Constitution) est présente dans la pièce[1].

Propriétaires et habitants célèbres

Avant la confiscation :

Depuis la confiscation :

C'est toujours le siège du ministère de la Justice et la résidence du ministre.

Références

  1. a et b Michèle Alliot-Marie, Au cœur de l'État, Plon, 2013, page 97.
  2. « Ancien hôtel de Bourvallais, actuellement ministère de la Justice », notice no PA00085814, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture

Voir aussi

Articles connexes

Lien externe

Sur les autres projets Wikimedia :