Hélène Giroud

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Hélène Giroud
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Voir et modifier les données sur Wikidata (à 85 ans)
ChamosonVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
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Hélène Giroud ( - ) est une enseignante suisse dédiant sa vie à l’aide aux personnes aveugles. Elle enseigne dans une école d'aveugles, l'Institut des jeunes aveugles de Lyon-Villeurbanne en France. En 1895, elle devient la première femme aveugle à apprendre et enseigner l'espéranto au monde.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse et formation[modifier | modifier le code]

Hélène Giroud naît le à Chamoson en Suisse. En , à l’âge de sept ans, elle perd la vue des suites de la variole[1],[2].

Elle étudie à l’Asile des aveugles de Lausanne entre et [2],[3]. De à , Henri Hirzel, directeur de l’Asile, lui confie une partie de l’enseignement dans la classe des débutants, notamment l’arithmétique[2],[3]. En , elle quitte l’Asile pour retourner dans son village natal, sans que la raison ne soit connue, où elle reste trois ans[2].

Carrière d'enseignante[modifier | modifier le code]

En , âgée de 26 ans, elle intègre, en tant qu’institutrice, l’Institut des jeunes aveugles de Lyon-Villeurbanne à la demande de son directeur, Jacques Hugentobler[2],[4]. Elle y rencontre Jeanne Ranfaing-Zabilon d’Her (eo), qui, durant l’été , lui apprend l'espéranto, de manière orale, sans livre[2],[5], faisant d’elle la première espérantiste aveugle[6]. Elle devient ensuite la première enseignante aveugle de l’espéranto[6],[7] en l'enseignant à son tour à ses meilleurs élèves à la fin des années 1890[5]. Durant de nombreuses années, elle continue à former ses élèves aveugles à cette langue et écrit un livre sur le sujet en braille[5]. En , elle est nommée directrice de la section des jeunes aveugles de l’Institut[4]. En , elle participe, en accompagnant Jeanne Zabilon d’Her, au Congrès mondial d'espéranto de Cambridge[4]. En septembre de la même année, elle quitte l’Institut pour rentrer à Chamoson pour des raisons médicales[2].

Retraite et fin de vie[modifier | modifier le code]

En , elle participe à la fondation de la ligue suisse des aveugles. Elle écrit plusieurs récits et nouvelles en français, décrivant les conditions difficiles de vie dans les montagnes suisses[2].

En , elle remporte la première place, ex-æquo avec Ernest Neyroud, au concours littéraire organisé par l’Association suisse romande pour le Bien des aveugles[3].

En , elle écrit un article Bela danko al sankta Johano pour le premier numéro de la revue Ligilo por vidantoj éditée par l’association universelle des espérantistes aveugles (UABE)[2].

Elle décède le à Chamoson[2].

Œuvres[modifier | modifier le code]

  • (eo) Hélène Giroud, « Bela Danko al Sankta Johano », Ligilo por vidantoj,‎ , p. 13-15[2]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Des femmes de science qui nous inspirent », sur unadev.com (consulté le ).
  2. a b c d e f g h i j et k (eo) Joseph Kreitz, Historio de la Esperanto-movado inter la blinduloj 1888-2015, Finlande, Ligo Internacia de Blindaj Esperantistoj,
  3. a b et c Laurent Bolli, Chronique de l'Asile des Aveugles de Lausanne, 1843-1943, Imprimerie La Concorde, (lire en ligne)
  4. a b et c André Védrine, Cent ans d’Espéranto dans la région Rhône-Alpes et Saône et Loire,
  5. a b et c « Portraits de femmes sans frontières », sur sat-amikaro.org (consulté le ).
  6. a et b (eo) « Enciklopedio de Esperanto », sur eventoj.hu, (consulté le ).
  7. « Suite et fin Saint Exupéry - Ariège », sur Le Petit Journal, (consulté le ).