Guy Lengagne

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Guy Lengagne
Fonctions
Député français

(10 ans et 7 jours)
Élection 1er juin 1997
Réélection 16 juin 2002
Circonscription 5e du Pas-de-Calais
Législature XIe et XIIe (Cinquième République)
Groupe politique RCV (1997-2002)
app. SOC (2002-2007)
Prédécesseur Jean-Pierre Pont
Successeur Frédéric Cuvillier

(4 ans, 9 mois et 9 jours)
Élection 12 juin 1988
Circonscription 5e du Pas-de-Calais
Législature IXe (Cinquième République)
Groupe politique SOC
Prédécesseur Proportionnelle par département
Successeur Jean-Pierre Pont

(2 ans, 1 mois et 12 jours)
Élection 16 mars 1986
Circonscription Pas-de-Calais
Législature VIIIe (Cinquième République)
Groupe politique SOC

(1 an et 9 mois)
Élection 21 juin 1981
Circonscription 5e du Pas-de-Calais
Législature VIIe (Cinquième République)
Groupe politique SOC
Prédécesseur Jean Bardol
Successeur Michel Sergent
Secrétaire chargé de la Mer

(2 ans, 11 mois et 25 jours)
Gouvernement Mauroy II
Successeur Ambroise Guellec
Maire de Boulogne-sur-Mer

(6 ans)
Prédécesseur Jean Muselet
Successeur Frédéric Cuvillier

(12 ans)
Prédécesseur Henri Henneguelle
Successeur Jean Muselet
Biographie
Date de naissance (90 ans)
Lieu de naissance Boulogne-sur-Mer (France)
Nationalité Française
Parti politique PS

Guy Lengagne
Maires de Boulogne-sur-Mer

Guy Lengagne, né le à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), est un homme politique français.

Parcours politique[modifier | modifier le code]

Débuts en politique[modifier | modifier le code]

Guy Lengagne est élu député pour la première fois en 1981[1],[2] devançant le député communiste sortant Jean Bardol, il siège à la commission des finances. Il est nommé rapporteur du budget du logement

Engagement pour la mer et le littoral[modifier | modifier le code]

Il est également élu président du Conservatoire du littoral et des rivages lacustres[3].

En 1983 il est appelé au gouvernement par le Président de la République et entre dans le gouvernement de Pierre Mauroy comme secrétaire d'État chargé de la Mer[4]. Il est responsable de la totalité des questions maritimes y compris la construction navale et il doit faire face aux difficultés que rencontrent les chantiers concurrencés par les pays asiatiques[5],[6].

En 1985, après le départ des ministres communistes du gouvernement, Guy Lengagne est reconduit à son poste dans le gouvernement de Laurent Fabius[réf. souhaitée].

En 1986, il est réélu député dans les scrutins de liste départementaux[7] ; En 1988 réélu au scrutin majoritaire dans la cinquième circonscription du Pas-de-Calais (Boulogne-sud)[7], il est membre de la commission des finances et de la délégation pour l'union européenne. Il est de nouveau élu à la tête du Conservatoire du Littoral[réf. souhaitée].

En 2001, il préside la 4e rencontre parlementaire sur les ports et rédige "Les ports, un atout pour la France", édité par le groupe Altedia[8].

IFREMER et Loi Littoral[modifier | modifier le code]

Durant son passage au gouvernement, un certain nombre de décisions sont prises à son initiative. Parmi les plus marquantes[pourquoi ?], la création de l'IFREMER[9], en collaboration avec Hubert Curien, ministre de la Recherche, ou encore le vote de la "Loi Littoral" qu'il a fait adopter à l'unanimité par l'Assemblée Nationale et le Sénat à la fin 1985[9], loi promulguée le .

Son attachement à la Loi Littoral le fait revenir au cœur des discussions lorsque le gouvernement envisage de modifier cette loi au début du premier quinquennat d'Emmanuel Macron[10]. Guy Lengagne craint un « détricotage » de la loi en cas de modification du texte.

Revers politiques en chaîne et exclusion du Parti Socialiste[modifier | modifier le code]

Battu aux législatives en 1993[7], après une autre défaite aux municipales de 1989[11], l'homme politique connaît une période creuse. C'est durant cette période que Frédéric Cuvillier s'affirme comme un soutien important de Lengagne. En 2007, Guy Lengagne soutiendra Frédéric Cuvillier à sa propre succession aux législatives.

En 1995, il est exclu du Parti socialiste pour avoir présenté une liste dissidente, et entretient des liens conflictueux avec les ténors locaux du parti[12].

Au bout de huit années sans mandat électoral, il est élu en 1997 cette fois sous l'étiquette « divers gauche » et devient membre du groupe RCV[13] qui regroupe les radicaux de gauche avec Michel Crépeau, les membres du parti de Jean-Pierre Chevènement, les Verts et quelques divers gauches.

Commission des Affaires Étrangères[modifier | modifier le code]

Il alterne alors sa participation à la commission des finances où il est rapporteur du budget de la mer[14] et à la commission des affaires étrangères[15]. Il est également membre de la délégation pour l'union européenne et membre de l'Assemblée Parlementaire du Conseil de l'Europe[réf. souhaitée].

Au Conseil de l'Europe, il présente notamment en 2005 un rapport sur la diminution du nombre d'étudiants dans les disciplines scientifiques dans les 47 pays du Conseil de l'Europe[16] et en 2007 un autre rapport sur "les dangers du créationnisme dans l’Éducation"[17]. Ce rapport est à l'origine d'une vive polémique[18] car dans un premier temps, à la suite d'un amendement l'Assemblée plénière du Conseil avait refusé d'en discuter[19]. Ce rapport avait fini par être voté en septembre 2007 présenté par la députée luxembourgeoise Anne Brasseur car Guy Lengagne à cette époque ne s'étant plus présenté aux législatives[7] n'était plus membre du Conseil de l'Europe.

Institut géographique national (IGN)[modifier | modifier le code]

En 1984, il est nommé par Michel Rocard, président de la Commission nationale d'information géographique, et rédige un rapport sur l'information géographique[20],[21].

Plus tard, en 2000, le Ministre de l'Équipement des Transports et du logement, Jean-Claude Gayssot, lui assigne une mission de six mois visant à réorganiser l’Institut Géographique National (IGN). Il rédige alors un rapport[22] sur les perspectives d'évolution de l'information géographique et les conséquences pour l'IGN.

Fin de carrière[modifier | modifier le code]

En 2007, désigné par le parti socialiste pour être de nouveau candidat aux législatives, il renonce au dernier moment pour permettre à son successeur à la mairie, Frédéric Cuvillier, de se présenter[21].

En 2008, il abandonne tous ses mandats électifs mais garde le poste de Président Directeur Général (bénévole) du Centre National de la Mer, "Nausicaa”, qu'il avait créé dans les années 1980.

Situation personnelle[modifier | modifier le code]

Enfance et études[modifier | modifier le code]

Guy Lengagne est un professeur agrégé de mathématiques[12].

Faits divers[modifier | modifier le code]

En 1984, le fils de Guy Lengagne, Gilles, décède lors d'une randonnée en Ariège à l'âge de 16 ans[11].

En 2018, Guy Lengagne et son épouse sont à bord d'un véhicule qui percute le mur d'une maison. Les trois occupants du véhicule sont transportés à l'hôpital de Boulogne-sur-Mer. L'épouse de Guy Lengagne est gravement touchée[23].

Décorations[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Guy Lengagne - Politiquemania - Politiquemania », sur www.politiquemania.com (consulté le ).
  2. « M. Guy Lengagne », sur www.assemblee-nationale.fr (consulté le )
  3. « Un nouveau président pour le Conservatoire du littoral », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. « 10 mai 1981: Guy Lengagne, ex-député PS du Pas-de-Calais et père de la loi Littoral, raconte Mitterrand et la mer », sur France 3 Hauts-de-France (consulté le ).
  5. « Déclaration de M. Guy Lengagne, secrétaire d'État chargé de la Mer, sur l'activité industrielle de la région de Boulogne, Londres le 10 novembre 1983 », sur vie-publique.fr (consulté le ).
  6. « Discours de M. Guy Lengagne, secrétaire d'Etat chargé de la mer, sur le plan de relance de la pêche semi-industrielle du Pas-de-Calais, Boulogne le 28 novembre 1983. », sur vie-publique.fr (consulté le ).
  7. a b c et d « Elections législatives 1958-2012 - data.gouv.fr », sur www.data.gouv.fr (consulté le ).
  8. Librairie Gérard, Les ports, un atout pour la France - Rencontres parlementaires sur les ports - M&M Conseil, Groupe Altedia (lire en ligne).
  9. a et b « Boulogne-sur-Mer : le littoral au cœur », sur La Pierre d’Angle, (consulté le ).
  10. « Pourquoi « si on touche à la loi Littoral, on va la détricoter », d’après Guy Lengagne », sur La Voix du Nord, (consulté le ).
  11. a et b « Frédéric Cuvillier, le fils spirituel », sur LExpress.fr, (consulté le ).
  12. a et b Renaud DELY, « Boulogne, duel haineux à gauche. Dimanche, la municipale met à nouveau aux prises Guy Lengagne (ex-PS) et Dominique Dupilet (PS). », sur Libération (consulté le ).
  13. « Liste des députés par groupe politique : groupe R.C.V. - XI° législature », sur www.assemblee-nationale.fr (consulté le ).
  14. « N° 2624.- Rapport de M. Guy Lengagne, rapporteur spécial, sur le projet de loi de finances pour 2001.- Annexe 26 : Equipement, transports et logement - mer. », sur www.assemblee-nationale.fr (consulté le ).
  15. « N° 2411 - Rapport de M. Guy Lengagne sur le projet de loi , adopté par le Sénat, autorisant l'adhésion à l'accord sur la conservation des petits cétacés de la mer Baltique, de l'Atlantique du nord-est et des mers d'Irlande et du Nord (ensemble une annexe) (2336) », sur www.assemblee-nationale.fr (consulté le ).
  16. « La désaffection des étudiants pour les études scientifiques », sur assembly.coe.int (consulté le ).
  17. « Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe », sur archive.wikiwix.com (consulté le ).
  18. « Le Conseil de l'Europe souligne les dangers du créationnisme dans l'éducation », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  19. Jean Etienne Futura, « Créationnisme : le Conseil de l'Europe veut-il enterrer Darwin ? », sur Futura (consulté le ).
  20. Guy Lengagne, Rapport de la Commission nationale sur l'information géographique, la Documentation française, coll. « Préparation du 9e plan 1984-1988 », (ISBN 978-2-11-001286-9, lire en ligne).
  21. a et b Yves Guermond, « À propos du Rapport Lengagne », L'Espace géographique, vol. 13, no 4,‎ , p. 382–383 (lire en ligne, consulté le ).
  22. « Perspectives d'évolution de l'information géographique et les conséquences pour l'IGN - Title », sur www.hc-sig.fr (consulté le ).
  23. « Une voiture percute le muret d’une maison avec Guy Lengagne à son bord », sur La Voix du Nord, (consulté le ).
  24. « MEDAILLE – Les acteurs du monde maritime mis à l’honneur », sur www.ville-boulogne-sur-mer.fr (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]