Guizhou JL-9

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JL-9
Vue de l'avion.
Un FTC-2000G au China International Aviation & Aerospace Exhibition Zhuhai Airshow, 2018

Constructeur Guizhou Aviation Industry Import/Export Company (GAIEC)
Rôle Avion multirôle Avion d'entraînement
Statut Toujours en service
Premier vol
Équipage
2
Motorisation
Moteur Guizhou Liyang WP-13F
Nombre 1
Type Turboréacteur à postcombustion
Poussée unitaire 43,15 kN
Dimensions
Envergure 8,32 m
Longueur (sans sonde de nez) 14,555 m
Hauteur 4,105 m
Surface alaire 26,15 m2
Masses
À vide 7 800 kg
Carburant 2 000 kg
Avec armement 7 900 kg
Maximale 9 800 kg
Performances
Vitesse de croisière 870 km/h
Vitesse maximale 1 100 km/h
Vitesse de décrochage 125 km/h
Plafond 16 000 m
Vitesse ascensionnelle 9 000 m/min
Rayon d'action 863 km
Endurance h
Charge alaire 374,8 kg/m2
Rapport poussée/poids 0.00645 kN/kg
Facteur de charge +8/-3
Armement
Interne 1 canon de 23 mm
Externe 5 points avec capacité de 2 000 kg maximum
Avionique
Radar Doppler pulsé,transpondeur, comms, IFF, EFIS, HOTAS, GPS/INS

Le Guizhou JL-9, également connu sous le nom de FTC-2000 Mountain Eagle (Chinese : 山鹰; pinyin: Shānyīng), est une famille de chasseurs biplaces supersoniques d'entraînement avancé et d'avions de combat légers développés par la Guizhou Aviation Industry Import / Export Company (GAIC) pour la Force aérienne de l'Armée populaire chinoise (PLAAF) et la Force aéronavale de l'Armée populaire chinoise (PLANAF)[1].

Développement[modifier | modifier le code]

Le développement du Guizhou JL-9 (sous le nom de FTC-2000 pour le prototype) a débuté comme une initiative privée du GAIEC pour produire un avion d'entraînement peu coûteux pour les avions à réaction de quatrième génération[2]. Le prototype a été révélé à l'exposition internationale de l'aviation et de l'aérospatiale en Chine en 2001[2]. L'avion serait produit sur une chaîne de montage GAIC à Anshun, Guizhou sous le nom de JL-9 pour la variante réservée à la Chine et sous le nom de FTC-2000 pour la variante d'exportation[3].

Le Guizhou JL-9 était en concurrence avec le Hongdu JL-10 pour répondre aux spécifications d'avion d'entraînement avancé demandées par la PLAAF et la PLANAF. Le JL-10 est plus avancé technologiquement, mais aussi plus cher, que le JL-9. En 2013, les deux modèles concurrents entrèrent en production. En 2015, les autorités chinoises annoncèrent avoir conclu un contrat avec un pays africain pour la livraison de FTC-2000[2]. Ce premier pays (hors Chine) a acquérir ce modèle sera le Soudan.

En 2011 les médias d'État chinois révélèrent l'existence d'une version adaptée aux porte-avions. Désigné JL-9G, il a un train d'atterrissage renforcé, les ailes plus larges et des entrées de réacteurs sans dérivation. Cependant, il s'est avéré inadapté aux appontages avec dispositifs de freinage et est limité aux opérations terrestres.

Le 5 septembre 2018, l'agence de presse officielle chinoise Xinhua a rapporté que GAIC avait commencé la production en série de la variante FTC-2000G à Anshun (province de Guizhou)[4]. Le 28 septembre, le premier FTC-2000G produit en série effectua son vol inaugural à l'aéroport d'Anshun[5],[6]. Destiné à l'exportation, le FTC-2000G est un avion multirôle d'entraînement avancé mais surtout positionné comme avion d'attaque au sol[7],[5]. En avril 2020, la Chine annonça qu'un pays d'Asie du Sud-Est non révélé avait passé une commande de FTC-2000G, avec des livraisons prévues entre 2021 et 2023[8].

Conception[modifier | modifier le code]

Un FTC-2000 au salon aéronautique de Zhuhai 2016.

Le FTC-2000 est développé à partir du JJ-7 / FT-7, la version d'entraînement à deux places de Chengdu J-7 lui-même étant une variante chinoise du MiG-21. Le FTC-2000 utilise une nouvelle aile en double delta provenant du J-7E/F-7MG, un fuselage avant avec des prises d'air latérales semi-circulaires et une planche de bord tout écran ; le moteur, l'empennage, le train d'atterrissage et les commandes mécaniques du JJ-7 / FT-7 sont conservés[2]. La réutilisation de pièces et de parties d'avions déjà en production permettait d'avoir des pièces fiables et de réduire les coûts de production[9].

Histoire opérationnelle[modifier | modifier le code]

La PLANAF avait un régiment de JL-9 en 2017[10],[11].

La PLAAF commença à utiliser le JL-9 pour l'entraînement le 18 octobre 2015[12] mais en 2016, il n'y avait semble-t-il toujours pas de régiment pourvu de cet appareil[11].

Variantes[modifier | modifier le code]

FTC-2000[modifier | modifier le code]

Il s'agit d'un modèle d'origine et désignation du modèle d'exportation pour ce chasseur d'entraînement avancé. Il dispose de 5 points d'emports (4 sous les ailes et un pylône ventral)[9].

FTC-2000G[modifier | modifier le code]

Le FTC-2000G est un avion de combat léger biplace, d'attaque au sol et d'entraînement avancé[5],[13]. C'est l'un des chasseurs légers les moins chers du marché, créé dans le but de remplacer les anciens chasseurs comme le J-7 / F-7 et le MiG-21. Le développement du FTC-2000 se détaille comme suit : 7 points d'emport contre 5 pour le FTC-2000, soit 4 sous les ailes, 1 sous le ventre et 2 en bouts d'ailes[5],[14]. Il comporte également une entrée d'air supersonique sans dérivation[15]. Il a effectué son premier vol en septembre 2018[16]. Comparé à la variante d'entraînement FTC-2000, le FTC-2000G est plus lourd, a une vitesse maximale de seulement Mach 1,2 à cause de la nouvelle conception de l'aile[15], et est moins endurant que le FTC-2000. L'avion peut transporter au maximum 3 tonnes d'armes.

JL-9[modifier | modifier le code]

Il s'agit d'un chasseur d'entraînement avancé, variante PLAAF initiale.

JL-9G[modifier | modifier le code]

C'est un chasseur d'entraînement avancé, variante aéronavale PLANAF[17]. Il s'agit d'un JL-9 modifié pour la formation des pilotes de porte-avions. Il est conçu pour les décollages de décollages sur rampe, les appontages à dispositifs de freins simulés (à terre)[18] et dispose d'une crosse d'appontage.

Pays utilisateurs[modifier | modifier le code]

Drapeau de la République populaire de Chine République populaire de Chine[modifier | modifier le code]

Il est utilisé par la Force aérienne de l'Armée populaire de libération et la Force aérienne navale de l'Armée populaire de libération (PLANAF).

Drapeau du Soudan Soudan[modifier | modifier le code]

Il est utilisé par la Force aérienne soudanaise qui utilise 6 avions[19]. 3 sont détruits durant la guerre civile de 2023.

Drapeau de la Birmanie Birmanie[modifier | modifier le code]

Une commande de FTC-2000G de la part d'un pays d'Asie du Sud-Est alors non révélé a été annoncée en avril 2020[8]. 6 sont livrés à la force aérienne birmane[20],[21]. Le 16 janvier 2024, un est abattu par un missile sol-air très courte portée FN-6 de l'Armée pour l'indépendance kachin[22].

Spécifications[modifier | modifier le code]

Caractéristiques générales FTC-2000[1] ; FTC-2000G[14],[7][modifier | modifier le code]

Équipage[modifier | modifier le code]

Il y a 2 membres d'équipage.

Longueur[modifier | modifier le code]

Elle est de 14,555 m pour le FTC-2000 sans la sonde de nez ; de 15,412 m pour le FTC-2000G.

Envergure[modifier | modifier le code]

Elle est de 8,32 m (FTC-2000) ; de 9,988 m (FTC-2000G).

Hauteur[modifier | modifier le code]

Elle est de 4,105 m (FTC-2000) ; de 4,805 m (FTC-2000G).

Surface Alaire[modifier | modifier le code]

Elle est de 26,15 m2 (FTC-2000).

Masse totale[modifier | modifier le code]

Leur poids est de 7800 kg à vide (FCT-2000 et le JL-9) ; de 7900 kg normal (FTC-2000) ; de 7880 kg (FTC-2000G)[7].

Masse à pleine charge[modifier | modifier le code]

Elle est de 9800 kg (FTC-2000 et le JL-9) ; de 11000 kg (FTC-2000G)[5].

Réservoir[modifier | modifier le code]

Il contient 2000 kg (4409 lb) en interne et jusqu'à 1302 kg (2870 lb) dans des réservoirs externes.

Réacteur[modifier | modifier le code]

Son réacteur est un Guizhou Liyang WP-13F (C). C'est un turboréacteur à postcombustion. Sa poussée est de 43,15 kN brut sans postcombustion, de 63,25 kN avec postcombustion[9].

Performances[modifier | modifier le code]

  • Vitesse maximale : 1100 km/h (680 mph, 590 kn) / M1.5
  • Vitesse de décollage et d'atterrissage : 260 km/h (FTC-2000); 230 et 210 km/h (FTC-2000G)
  • Vitesse de vol minimale : 210 km/h (FTC-2000); 195 km/h (FTC-2000G)
  • Vitesse de croisière : 870 km/h (540 mph, 470 kn)[15]
  • Vitesse de décrochage : 125 km/h (78 mph, 67 kn)[15]
  • Rayon d'action sans réservoirs : 863 km (FTC-2000); 1650 km (FTC-2000G)
  • Rayon d'action avec réservoirs : 2400 km (1500 mi, 1300 nmi) avec les capacités réservoirs internes et externes au maximum
  • Endurance : 3 heures (FTC-2000); 2h (FTC-2000G)
  • Altitude : 16000 m (FTC-2000) ; 15000 m ; 7880 kg (FTC-2000G)[7]
  • g limites : +8 / -3
  • Vitesse d'ascension : 150 m/s (30000 ft/min) au niveau de la mer
  • Charge alaire : 374,8 kg/m2 (76,8 lb/sq ft)
  • Rapport puissance/poids : 0,00645 kN/kg (0.658 lbf/lb)
  • Distance de décollage : 400–500 m (FTC-2000) ; 410 m (FTC-2000G)
  • Distance d'atterrissage : 700 m (FTC-2000) ; 580-730 m (FTC-2000G)[7]

Armement[modifier | modifier le code]

Canons[modifier | modifier le code]

Il est équipé d'un canon de 23 mm[12].

Points d'ancrages[modifier | modifier le code]

L'appareil en possède 5 avec une capacité de 2000 kg (4409 lb) maximum. Jusqu'à 3 points sont disponibles pour des réservoirs de carburant[12].

Missiles[modifier | modifier le code]
Missiles air-air[modifier | modifier le code]

Il est équipé soit de missiles courte portée : en principe de 2 missiles PL-8 sur les points internes et de 2 missiles PL-9 sur les points extérieurs. Il peut être équipé de missiles longue portée tels les SD-10 (seulement sur FTC-2000G)[8],[13].

Missiles anti-radar[modifier | modifier le code]
Les missiles CM-102 (seulement sur FTC-2000G)[13],[8] peuvent être montés.

Avionique[modifier | modifier le code]

Sont installés les équipements suivants : radar Doppler pulsé de modèle chinois (JL-9) ou italien FIAR Grifo S-7 (sur FTC-2000)[9], comms, IFF, transpondeur, EFIS, HOTAS, GPS / INS

Voir également[modifier | modifier le code]

Développement lié

Aéronefs comparables

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Jackson, Munson et Peacock 2010, p. 116-117
  2. a b c et d Fisher 2015
  3. Grevatt 6 juin 2017
  4. Dominguez 6 septembre 2018
  5. a b c d et e Waldron 1er octobre 2018
  6. Dominguez 28 septembre 2018
  7. a b c d et e Kenhmann 2018
  8. a b c et d Waldron 20 avril 2020
  9. a b c et d Gordon et Komissarov 2016, p. 185
  10. International Institute for Strategic Studies 2014, p. 235
  11. a et b International Institute for Strategic Studies 2017, p. 283
  12. a b et c Waldron 29 octobre 2015
  13. a b et c Defense World 20 avril 2020
  14. a et b wminnick 2012
  15. a b c et d AVIC 2016
  16. AIN 2018
  17. Air International 2011, p. 16
  18. Mladenov 2013, p. 93
  19. Binnie 2018
  20. (en-US) « Myanmar Regime Buys FTC-2000G Fighter Jets From China », sur The Irrawaddy, (consulté le )
  21. Anthony Davis Beech, « Myanmar Air Force inducts new FTC-2000Gs », Janes Defence,‎ (lire en ligne)
  22. (en) « ASN Wikibase Occurrence # 349973 », sur aviation-safety.net, (consulté le ).

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Ouvrages[modifier | modifier le code]

Journaux et Revues[modifier | modifier le code]