Guillaume de Fondaumière

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Guillaume de Fondaumière
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Biographie
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Voir et modifier les données sur Wikidata (52 ans)
MarseilleVoir et modifier les données sur Wikidata
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Distinction

Guillaume Juppin de Fondaumière, né le à Marseille, est un producteur français de jeux vidéo. Il est directeur général délégué et producteur exécutif du studio Quantic Dream qu'il dirige aux côtés de David Cage.

Famille et parcours universitaire[modifier | modifier le code]

Guillaume Juppin de Fondaumière est né dans une famille d'ancienne bourgeoisie originaire de Saintonge[1]. Il obtient son baccalauréat au Lycée Français de Vienne en 1990. Il étudie à l’EBS Paris et obtient son diplôme en 1994.

Carrière[modifier | modifier le code]

Arxel Tribe et SNJV[modifier | modifier le code]

En 1993, Guillaume Juppin de Fondaumière co-fonde, avec un ami de l’EBS et deux architectes, le studio franco-slovène Arxel Tribe (1992-2003). Il est Directeur Général des filiales françaises et anglaises avant d’être PDG du groupe jusqu’en 2003[réf. nécessaire].

En 2001, le studio est vendu pour 15 millions d’euros à la société italienne CTO S.P.A . Il est maintenu à sa fonction de PDG par les nouveaux actionnaires[réf. nécessaire].

Il a notamment produit les jeux vidéo suivants :

Quantic Dream[modifier | modifier le code]

En décembre 2003, il est embauché par le studio Quantic Dream avec David Cage.

Le studio développe Fahrenheit (Atari), Heavy Rain (SCE), et Beyond: Two Souls (SCE) auquel collaborent Elliot Page, Willem Dafoe et Kadeem Hardisson, ainsi que le compositeur Hans Zimmer. Il a ensuite produit Detroit: Become Human sur Playstation 4 en partenariat avec Sony Interactive Entertainment.

Activités annexes[modifier | modifier le code]

Guillaume de Fondaumière a été président de l'European Game Developers Federation (EGDF) entre 2008 et 2015 (actuellement vice-président), et président du Syndicat National du Jeu Vidéo (SNJV) de 2005 à 2008 et 2014-2016[réf. nécessaire] (actuellement membre du conseil d'administration[2]). Il est membre du conseil d'administration de Pro-Helvetia et du PEGI[3].

Distinction[modifier | modifier le code]

Par décret en date du , il a été élevé au rang de Chevalier de l'ordre national du Mérite par le président de la République [4].

Controverses[modifier | modifier le code]

Management de Quantic Dream[modifier | modifier le code]

En , Quantic Dream est l'objet d'une enquête menée conjointement par Le Monde, Mediapart et Canard PC. Ceux-ci dénoncent les méthodes de management de l'entreprise : « une culture d’entreprise toxique, une direction aux propos et attitudes déplacés, des employés sous-considérés, des charges de travail écrasantes et des pratiques contractuelles douteuses »[5],[6],[7]. Guillaume de Fondaumière est notamment accusé de s'être licencié lui-même et de s'être réembauché le lendemain à un autre poste, touchant au passage 60 000 euros d'indemnités[8].

En , Quantic Dream porte plainte en diffamation contre Le Monde et Mediapart[9].

Le 9 septembre 2021, Mediapart gagne définitivement en justice contre Quantic Dream[10].

Les juges estiment que « les journalistes disposaient, pour chacune des imputations, d’une base factuelle suffisante », qualifiant aussi le travail journalistique avec les expressions suivantes « bonne foi », « représente un but légitime d’information, et même un sujet d’intérêt général », « aucune animosité personnelle »[10]. Ils valident aussi l'existence de transactions financières non déclarées, le « vrai-faux licenciement » de Guillaume de Fondaumière, et des procédures de licenciement étrangement similaires .

Tentatives de nettoyage abusif de l'article Wikipédia[modifier | modifier le code]

Au mois de mars 2018, le quotidien Le Monde s'était fait l'écho de l'intervention sur Wikipédia d'un internaute se présentant comme le patron de Quantic Dream, et qui avait brièvement supprimé la section « Controverses » de l'article Quantic Dream, ainsi que les mentions de la polémique sur les pages consacrées à Guillaume de Fondaumière et à David Cage, les deux dirigeants de l’entreprise[11].

En mai 2020, une enquête menée par des administrateurs de l'encyclopédie collaborative Wikipédia soupçonne plusieurs comptes contributeurs de la présente page d'être liés à des agences de communication visant à améliorer très favorablement son image[12].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Pierre-Marie Dioudonnat, Le Simili-Nobiliaire-Français, ed. Sedopols, 201, p.429
  2. « SNJV », sur Syndicat National du Jeu Vidéo (consulté le )
  3. « Qui est Guillaume de Fondaumière ? » (consulté le )
  4. Promotion ordre national du Mérite, décret du 14 novembre 2008
  5. William Audureau, Quantic Dream, un fleuron du jeu vidéo français aux méthodes de management contestées, 14 janvier 2018, Le Monde.
  6. Mathilde Goanec et Dan Israel, Les errements de Quantic Dream, pépite française du jeu vidéo, 14 janvier 2018, Mediapart.
  7. Maria Kalash, Drôle d’ambiance à Quantic Dream : Rififi au cœur d’un grand studio parisien, 14 janvier 2018, Canard PC.
  8. La Rédaction, Quantic Dream dans la tourmente après des accusations de harcèlements, 15 janvier 2018, IGN.
  9. Steeve Mambrucchi (Jarod), Quantic Dream a porté plainte contre Le Monde et Mediapart, 23 avril 2018, Gamekult.
  10. a et b La rédaction de Mediapart, « Mediapart gagne en justice contre Quantic Dream », sur Club de Mediapart, (consulté le )
  11. La section « controverse » brièvement supprimée de la page Wikipedia de Quantic Dream, sur lemonde.fr (consulté le 20 juillet 2020).
  12. Thibault Prévost, « Sur Wikipédia, le business juteux du caviardage », arrêt sur images,‎ (lire en ligne)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]