Guillaume Ier de Nevers
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Ermengarde de Tonnerre (à partir de ) |
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Ermengarde de Nevers (d) Robert de Nevers Renaud II de Nevers Heloise de Nevers (d) Sibille de Nevers (d) Guillaume II de Nevers (d) |
Guillaume Ier de Nevers, né vers 1029, mort le [1] ou en 1097[2] ou en 1100[3],[4] selon les sources, comte de Nevers, d'Auxerre et de Tonnerre (1040-1100), fils de Renaud Ier, comte de Nevers, et d'Alix de France, comtesse d'Auxerre.
Il épousa Ermengarde de Tonnerre, fille de Renaud, comte de Tonnerre, et eut :
- Renaud II (1055 † ), associé à son père à la tête du comté de Nevers en 1079 ;
- Guillaume († après 1099) associé à son père vers 1090 à la tête du comté de Tonnerre ;
- Robert († ), comte et évêque d'Auxerre en 1076 ;
- Sybille († 1078), mariée à Hugues Ier de Bourgogne ;
- Ermengarde, mariée à Hubert de Beaumont-au-Maine, vicomte du Maine seigneur de Beaumont et Sainte-Suzanne ;
- Helvise, mariée à Guillaume, comte d'Évreux.
Biographie
[modifier | modifier le code]À la mort de son père au combat de Sainte-Vertu (près de Noyers), il est capturé par son oncle, le duc de Bourgogne, vainqueur de la bataille, qui le conserve sous sa garde durant son enfance et son adolescence.
Pendant une vingtaine d'années, deux féodaux de Puisaye (les sires de Toucy et de Donzy), parviennent à se bâtir deux très puissantes baronnies dans l'ancien comté d'Auxerre, d'où émergeront ensuite les seigneuries de Toucy, Saint-Bris, Bazarnes, et Beaulche (à Chevannes), et de Donzy, Gien, La Ferté-Saint-Aubin (à elle seule, elle représente le tiers de tout le comté de Joigny), Châtel-Censoir.
En 1057, il finit par quitter le giron ruineux du duc de Bourgogne[5].
Il donna en 1052 à Dom Gérard, religieux bénédictin, les terres sur lesquelles celui-ci érigea le Prieuré Notre-Dame de La Charité-sur-Loire.
Son mariage avec Ermengarde, héritière du comté de Tonnerre, datant probablement en 1055, ne suffit pas, à lui seul, à recouvrer la maîtrise sur ses domaines. Ils avaient été méthodiquement abandonnés aux entreprises des grands féodaux, dont ceux de Donzy et de Toucy s'adjugent à eux seuls l'essentiel du comté d'Auxerre et de ses marges : Donzy, Gien, Châtel-Censoir (en partie), La Ferté-Loupière (ce seul lieu à lui seul contrôlera un tiers du futur comté de Joigny) et une partie de Châtillon-sur-Loing pour les premiers ; Toucy, Beaulche (à Chevannes), Saint-Bris, Bazarnes et la vicomté d'Auxerre pour les seconds. En déplaçant alors à Saint-Vérain avant 1100 un lignage fidèle connu à l'Est de Nevers, et en lui confiant les terres allant de la Loire à Pesselières (Sougères), le comte Guillaume crée un coin territorial qui interdit au lignage de Donzy de relier ses domaines de Donzy et de Gien, au prix de l'installation d'un nouveau lignage aristocratique.
A défaut d'avoir restauré l'ordre ancien d'avant 1040, le comte Guillaume aura marqué un coup d'arrêt à l'ascension sans frein de la féodalité locale : passé 1096, les Donzy ne sont plus titrés comtes de Gien et ne battent plus monnaie.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Généalogie de Guillaume de Nevers sur le site de la Fondation pour la généalogie médiévale.
- Société de l'histoire de France, Annuaire historique pour l'année 1856, Paris, Jules Renouard et Cie, 1855, p. 64.
- Bulletin de la Société des sciences historiques et naturelles de l'Yonne, Auxerre, Perriquet et Rouillé, 1862, p. 237.
- Bulletin de la Société nivernaise des lettres, sciences et arts, Nevers, Imprimerie I. M. Fay, 1863, tome 1, p. 484-485.
- Etienne Meunier, « Introduction générale. Recueil de 34 familles de chevaliers de l'Auxerrois apparues avant 1371. », Cahiers généalogiques de l'Yonne, vol. XXIII, , p. 11 à 15
Voir aussi
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