Guillaume Ier de Gruyère

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Guillaume Ier de Gruyère
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Titres de noblesse
Comte d'Ogo
-
Successeur
Comte
depuis
Prédécesseur
Wilerius (d)
Biographie
Famille
Père
Wilerius (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Enfant

Guillaume Ier de Gruyère est un comte dit d’Ogo, mentionné en 1115, et considéré comme l'un des premières membres de la famille de Gruyère.

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines[modifier | modifier le code]

Guillaume (Willelmus) est le fils du comte Wilerius (Wilaire, mort vers 1115) et de son épouse Agatha (Agathe)[1],[2]. Il a deux frères, Raymond/Raimond et Ulrich, chanoine de Lausanne, qui participe à la première croisade[1],[2].

Willelmus apparait comme témoin dans la donation de 1115, avec son titre de comte[2].

Cette filiation est connue grâce à la découverte d'un manuscrit connu sous le nom de pancarte de Rougemont[3], datant de 1115, et qui relate la fondation du prieuré de Rougemont, entre 1073 et 1085[1],[2].

Cette filiation diffère de celle proposée par Hisely, en 1855[4]. En effet, les travaux de ce dernier reposent sur une copie de 1500 de la pancarte de Rougemont, dont l'original na été découvert qu'en 1920[2]. Le document diffère en raison d'erreur de retranscription de noms de lieux ou de personne dans la copie de 1500, ayant causé des erreurs d'interprétation[2]. Hisely aurait ainsi fait du comte Wilerius, Wilhelmus, traduit en français Guillaume[2]. Hisely mentionnait également Raymond comme son fils et successeur[5].

Règne[modifier | modifier le code]

Guillaume apparaît dans la pancarte de Rougemont (1115), aux côtés de son père, avec le titre de comte, mais sans mention d'une terre associée[1],[2]. Hisely (1855) les dits comtes d'Ogo[6], toutefois cette terre n'apparait pas dans le manuscrit[2].

Selon les travaux de Hisely (1855), confondant le père et le fils et associant Ogo à la région de la Sarine, l'église du Château-d'Œx est fondée au lieu-dit « lo chanoz », la seule de la région de l'Ogo. Devant l'expansion que prend cette région, il est bientôt nécessaire de bâtir de nouveaux édifices religieux et civils. C'est ce que va entreprendre Guillaume Ier avec l'aide de sa femme, de ses fils et de son cousin Ulrich, seigneur du Vanel (non loin de Rougemont)[7]. Ils font don d'une terre nommée Flendrus, avec un chef de famille, un cultivateur, du nom de Gautier Châtel, non loin du nouveau village de Rougemont. À cette première donation vont très vite s'ajouter les dîmes de Grosse-Pierre, Rossinière, Griesbach, Perausa, Mangins, , etc. tant de la part de ses neveux Turin et Hubert, que de ses petits-neveux. En 1104 Guillaume fonde le monastère de Rougemont comme il est rapporté dans une charte datée du approuvé par l'évêque de Lausanne Gérold de Faucigny[6].

Famille[modifier | modifier le code]

Guillaume, dont l'épouse est inconnue en l'état des connaissances, a quatre fils :

  • Guillaume II, qui lui succède.
  • Rabold (Raboldus, Radbold, Radbodi).
  • Thorin (Torinus, Thorinci, parfois Turin, Torrenc), mentionné en 1139 dans une pancarte de la fondation d'Hauterive[8],[9]
  • Joran (Jorandi, traduit par Jean), également mentionné dans le manuscrit de 1139.

Les quatre frères sont mentionnés dans le nécrologe d'Humilimont[8].

Helsi (1855), ayant fait une confusion dans les premiers degrés de la filiation, indiquait qu'il était l'époux d'Agathe et qu'il avait pour fils[10] :

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d Ernst Tremp. Traduction : Florence Piguet, « de Gruyère » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  2. a b c d e f g h et i Pierre Zwick (ancien Professeur à l'École d'ingénieurs de Fribourg et Président de l'Institut fribourgeois d'héraldique et de généalogie), « Le chaînon manquant de la généalogie des comtes de Gruyère », Généalogie suisse : annuaire, no 40,‎ (lire en ligne).
  3. P Æbischer, « La pancarte de Rougemont de 1115 », Revue historique vaudoise, no 28,‎ (lire en ligne).
    N.N., « Observation sur la pancarte de Rougemont de 1115 », Revue d'histoire suisse, no 4,‎ , p. 352-362 (lire en ligne).
    Robert Werner, « La pancarte de Rougemont de 1115 », Revue historique vaudoise, no 42,‎ , p. 193-213 (lire en ligne).
  4. Hisely 1855, p. 9.
  5. Hisely 1855, p. 15-16.
  6. a et b Hisely 1855, p. 10.
  7. Hisely 1855, p. 9-10.
  8. a et b Hisely 1855, p. 17.
  9. Paul Lullin et Charles Le Fort, Régeste genevois : Répertoire chronologique et analytique des documents imprimés relatifs à l'histoire de la ville et du diocèse de Genève avant l'année 1312, Société d'histoire et d'archéologie de Genève, , 542 p. (lire en ligne), p. 86, REG n°298.
  10. Hisely 1855, p. 14.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]