Guillaume-François d'Ozouville

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Guillaume-François d'Ozouville
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William d'Ozouville ou Guillaume-François d'Ozouville, né le à Jersey et mort le est un historien. Commandeur de l'ordre romain de Saint-Grégoire-le-Grand.

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils de François-Robert d'Ozouville, lieutenant de vaisseau, et d'Anne-Constance de Trémigon, Guillaume-François nait le d'une famille de La Hague, attiré dans la Mayenne par son cousin Achille de Trémigon du Tertre de Mée, dont il était héritier. Sous-préfet de Château-Gontier de 1825 à 1826, il se fixe définitivement en Mayenne par son mariage, le , avec Marie-Lucie de Hercé (1806-1840), fille unique de Jean-François de Hercé, alors maire de Laval, et de Marie de la Haie de Bellegarde, héritière du Château de la Roche-Pichemer.

Il habita surtout le château de la Roche-Pichemer et fut maire de Saint-Ouën-des-Vallons de 1827 à 1830, puis de 1850 à sa mort le . Il fut le principal fondateur de la nouvelle église Saint-Ouën de Saint-Ouën-des-Vallons ; il repose dans les ruines de l'Ancienne église Saint-Ouën de Saint-Ouën-des-Vallons, au sein du cimetière actuel de la commune[1].

Son beau-père, Jean-François de Hercé, veuf en 1826, quitte la fonction de maire de Laval en et rentre dans les ordres au séminaire de Malestroit; il devient évêque de Nantes du au . Il convainc alors son gendre de se faire le promoteur de la création d'un évêché à Laval. Guillaume-François d'Ozouville se dévoua à cette œuvre et la fit aboutir. Il se fit pour cela historien et étaya les considérations utilitaires qui devaient déterminer les hommes du gouvernement, d'études sur l'évêché des Diablintes qui donnaient satisfactions à d'autres esprits.

Guillaume-François d'Ozouville et Marie-Lucie de Hercé eurent quatre enfants :

  • Marie d'Ozouville (1829-1888)
  • Alphonse d'Ozouville Trémigon (1832-1908) x 1863 Marthe Jacob de Tigné (1843-1927)
  • Henri M René d'Ozouville (1833) x 1864 Pauline de l'Estourbeillon (° 1834) (parents de Joseph M d'Ozouville (v. 1865) x 1895 Suzanne Boüet-Willaumez (° 1873)
  • Isabelle d'Ozouville (1840-1924) qui épousa le Charles de Crozé de Clesmes, dont Joseph de Crozé de Clesmes qui épousa le Madeleine Tréton de Vaujuas-Langan, dont Henri de Crozé de Clesmes qui épousa le Colette d’Argouges, dont Jean de Crozé de Clesmes qui épousa le Bénédicte de la Barre de Nanteuil, dont un fils unique : Louis de Crozé de Clesmes qui épousa le , Marguerite Nicolazo de Barmon.

Publications[modifier | modifier le code]

La question ci-dessus occasionna les publications suivantes de M. d'Ozouville :

  • Demande de l'érection à Laval d'un évêché dont le ressort comprendrait le département de la Mayenne[2]
  • Ancien évêché de Jublains[3]
  • Étude sur la Notice d'Honorius[4]

Guillaume-François d'Ozouville répondit aussi dès le au Mémoire tardif () publié au Mans contre le projet d'érection.

Il publiait en 1851 une nouvelle édition des brochures qui précèdent, sous le titre :

  • Projet d'érection d'un évêché dans la ville de Laval, 1851

et traitait la question sous un nouveau jour dans un Mémoire lu à la réunion tenue à Laval de l'Institut des provinces :

  • Étude sur le pays de la Mayenne à l'époque gallo-romaine.

De fait, le premier évêque de Laval fut installé en 1855.

Une autre question vint plus tard réveiller les goûts d'historien de M. d'Ozouville. Il entretenait alors des relations cordiales avec les Bénédictins de Solesmes. Dom Piolin venait de publier le premier volume de son Histoire de l'Église du Mans (1851); il se trouva en désaccord avec lui sur l'époque de l'évangélisation de la Gaule. Sans s'en prendre directement à la thèse personnelle du Père Piolin, il le pria de lui donner son avis sur l'ouvrage de Étienne-Michel Faillon et sur la venue de Marie-Madeleine en Provence. Ne recevant pas de réponse satisfaisante, il exposa ses idées personnelles dans un Mémoire lu devant les membres de la Société de l'industrie de la Mayenne en 1854, puis publia à Paris en 1855 Les origines chrétiennes de la Gaule, y insérant les cinq lettres qu'il avait adressées depuis 1853 au Père Piolin. Il donna l'année suivante un Supplément aux lettres au R.P. dom Paul Piolin[5].

La polémique reprit en 1857, dans l'Indépendant, d'abord, puis dans la Revue d'Anjou et du Maine. En réponse au R.P. Piolin, M. d'Ozouville adressa à la revue une lettre insérée dans le n° de janvier 1858. Il donna dans le même recueil :

  • Saint-Julien du Mans et le martyrologe romain, ,
  • Défense, [6].

Il donna aussi dans le Mémorial de la Mayenne :

En dehors de ces écrits, M. d'Ozouville s'occupa de coordonner les archives de sa commune de Saint-Ouën-des-Vallons dont il était maire, et les chartriers des terres importantes qu'il, possédait dans la Mayenne : La Roche-Pichemer et ses dépendances, la Juvaudière de Sacé, etc. Il a fourni de nombreux exemples à François-Augustin Gérault pour sa Notice sur Évron. Il s'est plu aussi à rappeler par des inscriptions posées çà et là les souvenirs locaux; une plaque a été placée ainsi dans l'ancienne église à la mémoire de Maucourt de Bourjolly.

M. d'Ozouville avait, écrit Cauvin, recueilli les armoiries d'un certain nombre de familles de la Mayenne. En 1857, il s'occupait d'un projet d'établissement pénitentiaire à Sainte-Catherine de Laval.

Il mourut pieusement, dit l'Abbé Angot, désavouant ce qui, dans ses écrits, aurait pu être opposé aux enseignements de l'Église, le . Mgr Casimir-Alexis-Joseph Wicart (premier évêque de Laval, de 1855 à 1876) lui rendit dans sa cathédrale les honneurs qu'il avait si bien mérités. Pie IX l'avait nommé Commandeur de Saint-Grégoire-le-Grand. Son portrait, pastel par Suhan, du Mans, est au château de la Roche-Pichemer.

Blason[modifier | modifier le code]

Les d'Ozouville portent de gueules au pal d'argent accompagné de 6 losanges de même.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Épitaphe : « Sa vie, toute de dévouement, fut partagée entre les intérêts religieux de son pays, qu'il eut le bonheur de servir puissamment, le soulagement des pauvres et l'éducation de ses six enfants. (…) »
  2. Paris et Laval, 1842, 88 p. in-8°).
  3. Mémorial de la Mayenne, 3 août 1842, 11 janvier, 8 février, 15 mars, 25 octobre 1843).
  4. Laval, 1844, et Mémorial, 27 décembre 1843, 3 janvier 1844).
  5. Les deux ouvrages ont une pagination continue (1-240, 241-328).
  6. T. III, p. 187, 311.

Sources et bibliographie[modifier | modifier le code]