Gugumus
Type | |
---|---|
Domaine d'activité | |
Siège social | |
Pays |
Louis et Modeste Gugumus sont deux frères, anciens employés de l'entreprise d'horlogerie Ungerer à Strasbourg, et ayant fondé leur propre entreprise d'horloges de clocher dans les années 1860.
Éléments biographiques[modifier | modifier le code]
Modeste Ignace Gugumus est né le à Mutzig (Bas-Rhin)[1]. Son frère Louis est né le à Mutzig (Bas-Rhin)[2]. Ils sont les fils de Ignace Gugumus, tailleur de pierre, et Madeleine Girolt, mariés à Mutzig le [3]. Modeste Ignace Gugumus décède à Nancy le [4], tandis que Louis y décède le [5],[6].
Les horlogers Gugumus frères[modifier | modifier le code]
Formation dans l'entreprise Ungerer[modifier | modifier le code]
L'ouvrage Exposé des travaux de la chambre de commerce de Strasbourg de à (Strasbourg, imprimerie de veuve Berger-Levrault, 1869, sur Google Livres) indique page 47 que l'un des frères (certainement Modeste) a été envoyé à l'exposition universelle de Paris en 1867 :
« La Chambre, voulant faciliter à quelques ouvriers capables et méritants les moyens de visiter l'Exposition universelle, a voté une somme de 500 francs, destinée à subvenir à leurs frais de voyage et de séjour à Paris. --- Après avoir pesé les titres respectifs des candidats, et s'être entourée de renseignements sur la conduite et la capacité de chacun d'eux, la Chambre a arrêté son choix sur les jeunes gens dont les noms suivent : MM. J. Wittmann, contre-maître mécanicien, chez MM. Kolb frères ; M. Gugumus, horloger-mécanicien, chez MM. Ungerer frères ; A. Defoix, ouvrier carrossier, chez Mad. veuve Krentz ; Th. Wagner, commis architecte, chez MM. Rœthlisberger et Seyboth ; et de plus, un contre-maître de la filature de MM. Hartmann et Reichhard, à Erstein.
À leur retour, ces jeunes gens ont adressé à la Chambre des rapports individuels sur le résultat de leur visite. »
Association avec A. Wehrlin[modifier | modifier le code]
Les premières horloges Gugumus (par exemple celle de Willgottheim) semblent avoir été construites en association avec A. Wehrlin, qui a peut-être procuré des fonds. A. Wehrlin était sans doute François Antoine Wehrlin, un petit-fils de Jean-Baptiste Schwilgué.
Horloges d'édifice Gugumus[modifier | modifier le code]
Certaines des horloges Gugumus sont exposées.
Horloges Gugumus installées et datées (ordre chronologique)[modifier | modifier le code]
- Lepuix Gy (1870) (Territoire de Belfort) : horloge restaurée par Gérard Guilbaud, cf. http://www.patrimoine-horloge.fr/AH-Lepuix_gy.htm
- Willgottheim (1872) (Bas-Rhin) : horloge exposée (restaurée par l'entreprise Heimlich), cf. http://archeus.virtua.club.fr/patrimoine2.htm
- Reichstett (1875) (Bas-Rhin) : horloge exposée en mairie (restaurée par l'entreprise Heimlich), cf. http://reichstett.ke0.fr/site/index.php/ancienne-horloge
- Breitenau (1877) (Bas-Rhin) : horloge motorisée en 1949 (photographie en page 155 de l'Annuaire de la Société d'Histoire du val de Villé, année 2006)
- Vézelois (1880) (Territoire de Belfort) : horloge restaurée par Gérard Guilbaud en 2008 (cf. L'Alsace du et http://www.patrimoine-horloge.fr/AH-Vezelois.htm)
- Bergbieten (1881) (Bas-Rhin) : horloge restaurée et exposée à la mairie (restauration réalisée en 2006 par Eugène Simon, adjoint au maire) ; cette horloge était jadis entretenue par l'horloger Ganter de Molsheim ; quelques informations complémentaires figurent dans le bulletin communal numéro 30 de 2006, cf. http://www.cc-porteduvignoble.fr/upload/bulletin_com_6118.pdf)
- Gondreville (ca. 1882) (Meurthe-et-Moselle) : église Notre-Dame de l'Assomption, payée 2 900 francs, réparée en 1924 (cf. page 22 de http://www.etudes-touloises.com/articles/103/art2.pdf)
- Maisey-le-Duc (1883) (Côte-d'Or) : horloge en cours de restauration (fin 2008) (cf. article du dans le journal "Le bien public")
- Orquevaux (1883) (Haute-Marne) : horloge exposée dans l'église depuis 2011
- Gy (Haute-Saône) (1883): horloge restaurée en 2010 par l'AFAHA, cf. "La presse de Gray", , http://www.lapressedegray.com/actualite/L-eglise-de-Gy-a-l-heure-de-la-restauration-674.html ; cette horloge n'a semble-t-il été installée qu'en 1886 ; sa restauration est décrite dans la revue Horlogerie ancienned, numéro 68, .
- Joncherey (1884) (Territoire de Belfort) : horloge en possession d'un collectionneur (http://www.my-time-machines.net/gugumus_freres_detail.htm) L'horloge a été vendue 600 euros par la municipalité vers 2001-2008.
- Fêche-l'Église (1889) (Territoire de Belfort) : horloge restaurée par Gérard Guilbaud en 2009, cf. http://www.patrimoine-horloge.fr/AH-Feche_leglise.htm
- La Grande-Fosse (Vosges) (1891) : horloge de l'église Saint-Gondelbert ; cette horloge avait été achetée 1800 F ; elle est mentionnée dans l'inventaire général du patrimoine culturel ;
- Padoux (1893) (Vosges) : cette horloge existe-t-elle encore ? cf. http://pagesperso-orange.fr/san.antonio/clocher.htm
- Seigneulles (1896) (Meuse) : horloge de la mairie-école (rouage de mouvement, un seul rouage de sonnerie 8 jours à gauche du mouvement, pas de moteurs en 1999, avec plaque) ; cette horloge est mentionnée et en photographie dans le volume 2, page 1090, de l'ouvrage Le Patrimoine des communes de la Meuse, 1999.
- Fontenoy-la-Joûte (1897) (Meurthe-et-Moselle) : cette horloge existe-t-elle encore ?
- La Neuville-au-Pont (1901) (Marne) : voir Le Petit Journal de Sainte-Ménehould et ses voisins d'Argonne, numéro 52, 2011
- Naves (1903) (Nord) : horloge posée le ; cette horloge existe-t-elle encore ?
- Portieux (ca. 1912) (Vosges) : cette horloge existe-t-elle encore ?
- Raon-l'Étape (probablement 1920) (Vosges) : horloge de l'église Saint-Luc
- Lissey (1922) (Meuse) : horloge de l'église
- Ville-sur-Yron (1924) (Meurthe-et-Moselle) : horloge de la mairie
- Sillery (1925) (Marne) : horloge de l'église, rachetée par l'entreprise Bodet vers 1970, qui l'aurait installée à Trémentines
Horloges Gugumus installées, mais non datées[modifier | modifier le code]
- Baltzenheim (Haut-Rhin) : l'horloge de l'église paroissiale Saint-Michel était sans doute une horloge Gugumus (existe sans doute encore)
- Florimont (Territoire de Belfort) : horloge restaurée par Gérard Guilbaud, cf. http://www.patrimoine-horloge.fr/AH-Florimont.htm
- Kruth (Haut-Rhin) : ancienne horloge de l'église
- Villers-sous-Pareid (Meuse) : horloge Gugumus, mais en réalité modèle Ungerer, probablement environ 1910 (rouage de mouvement + un rouage de sonnerie, pas de moteurs en 1999) ; cette horloge est mentionnée et en photographie dans le volume 1, page 469, de l'ouvrage Le Patrimoine des communes de la Meuse, 1999.
- Longevelle-sur-Doubs (Doubs) : horloge du temple (le rouage de mouvement seul est exposé en mairie, les rouages de sonnerie ayant probablement été laissés dans le grenier du temple) ; l'horloge a apparemment été restaurée en 2009, cf. L'Alsace du . http://www.lalsace.fr/fr/permalien/article.html?iurweb=1164403
- Dannemarie (Haut-Rhin) : horloge de l'église
Horloges Gugumus incertaines[modifier | modifier le code]
Les lieux suivants comportent ou comportaient peut-être une horloge Gugumus, mais c'est à vérifier.
- collège épiscopal de Zillisheim (Haut-Rhin) : peut-être une horloge installée en 1868, cf. Paul Sauner, Le Collège de Zillisheim : 125 ans d'existence, 1996, page 77.
- Laxou (Meurthe-et-Moselle) : peut-être une horloge Gugumus
- Genevrieres (Haute-Marne) : source ???
Autres activités[modifier | modifier le code]
Paratonnerres[modifier | modifier le code]
L'entreprise Gugumus frères construit et installe des paratonnerres (cathédrale de Saint-Dié[7] en 1893 par exemple).
Matériel de sauvetage (échelle de pompier)[modifier | modifier le code]

Gugumus commença à fabriquer des échelles de pompier avant 1900.
- Brevet numéro 200906 du pour une échelle aérienne
- Le service incendie de la ville de Paris vers 1900 : http://rbmn.waika9.com/Photos_Pompiers_1900_01.html
- Historique des sapeurs-pompiers de Nancy : http://www.sdis54.fr/article.php3?id_rubrique=178
- Musée des pompiers de Firminy : http://www.forez-info.com/encyclopedie/nous_sommes_alles.../visiter_le_musee_des_pompiers_de_firminy_86.html
De par sa souplesse de déploiement, l'artillerie en fit un usage pour le repérage des tirs tout au long de la Première Guerre mondiale.
Matériel de cordage[modifier | modifier le code]
Les frères Gugumus sont mentionnés page 23 des comptes rendus du « Congrès international de sauvetage » tenu en à Paris (comme partie de l'Exposition Universelle Internationale de 1889), et publiés dans la « Bibliothèque des annales économiques », Paris, 1890. cf. internet archive
Anecdotes[modifier | modifier le code]
Le Journal des instituteurs et des bibliothèques scolaires du (16e année, numéro 34) rapporte page 512 au sujet de l'évacuation des Allemands après la guerre de 1870 :
« Le drapeau tricolore qui flotte sur l'église Saint-Epvre, à Nancy, depuis l'évacuation, il a été arboré par un vaillant Alsacien, M. Gugumus, horloger-mécanicien à Strasbourg. Ce courageux citoyen, désireux de voir les couleurs françaises au plus haut clocher de Nancy, a gravi la tour, au péril de sa vie, en s'aidant de la branche du paratonnerre et des crochets qui garnissent la flèche. M. Gugumus était seulement de passage à Nancy. » (source : http://www.inrp.fr/numerisations/journal-des-instituteurs/Fascicules/1873/INRP_JDI_18730817_FA.pdf)
Références[modifier | modifier le code]
- site sur l'horlogerie d'édifice dans la région de Belfort
- site sur l'horlogerie d'édifice
- Hélène Sicard-Lenattier : Les Alsaciens-Lorrains à Nancy, 1870-1914 : une ardente histoire, Haroué : PLI Gérard Louis, 2002, page 130.
Notes[modifier | modifier le code]
- Acte de naissance numéro 48.
- Aussi acte de naissance numéro 48.
- Acte de mariage numéro 13.
- Acte de décès à Nancy sur Filae
- Acte de décès à Nancy sur Filae
- Le Figaro du 24 août 1902 (page 2, https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2859731/f2.image.langEN). Aussi dans le Journal des débats politiques et littéraires du 25 août 1902 (page 4 en haut à gauche, https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k480921k.langEN)
- Archives nationales, cote F/19/7870.