Guerre du flétan

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Guerre du flétan
Zone économique exclusion de 20 milles marins.
conflit commercial
LieuGrands Bancs Modifier
Dateannées 20010 Modifier
Date de début1994 Modifier
Date de fin1 janvier 1996 Modifier
ParticipantCanada, Union européenne Modifier
A pour cause immédiatesurpêche Modifier

La guerre du flétan est un épisode de tension entre le Canada et les flottes étrangères de pêches sur les Grands Bancs de Terre-Neuve qui s'est produite en 1995 et 1996. À la suite d'une surpêche, cette ressource est limitée ce qui amène le Canada à décréter une Zone économique exclusive (ZEE) en 1977 et l’OPANO fixe des quotas de pêches. De nombreuses violations du traité sont notés en 1994 et le nouveau ministre fédéral des pêches, Brian Tobin, confia le mandat à son ministère et à celui des Affaires extérieures d'entreprendre des discussions musclées avec les représentants de l'Union européenne pour qu'ils ramènent leurs membres à l'ordre. Un navire espagnol, l’Estai fut même arraisonné en 1995 pour pêche illégale de flétan noir, d'où le nom, et mena à un conflit diplomatique.

Déroulement[modifier | modifier le code]

Le Canada et l’OPANO notent cinquante violations quotas de pêches sur les Grands Bancs en 1994 par certains navires européens, l’Union européenne (UE) refusant de respecter les quotas de flétan noir qui lui ont été alloués[1]. À l'hiver 1995, le ministre ordonna à Pêches et Océans Canada de saisir tout navire en contravention. Le , un navire de patrouille aidé par la Garde côtière canadienne et la Marine arraisonnèrent le bateau espagnol Estai qui venait de s'enfuir de la ZEE. Le filet que l’Estai avait largué durant la poursuite fut récupéré et remorqué à Terre-Neuve[1].

Devant la presse, le ministre montra le filet dont les mailles étaient illégalement petites. L’Estai fut saisi ce qui créa un incident diplomatique[1]. Le gouvernement espagnol et l'Union européenne déclarent qu'il s'agit d'une guerre commerciale et l'Espagne dépêche un navire de guerre pour protéger ses pêcheurs accusant le Canada de s'être livré à un acte de piraterie[1]. Les Européens voulurent que le cas soit jugé devant la Cour internationale de justice de La Haye en argumentant que le Canada avait saisi illégalement le navire dans les eaux internationales mais le tribunal refusa.

Le Canada et l’Union européenne s’entendent finalement sur un ensemble strict de mesures de contrôle et d’application de la loi, qui entre en vigueur le [2]. Un point positif qui est ressorti de l’affaire Estai est que l’on a appris à mieux contrôler les situations de crises maritimes[3].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d « La guerre du flétan », sur Historica.ca (consulté le ).
  2. Bill Hogan, « La guerre du flétan », sur Archives provinciales du Nouveau-Brunswick, (consulté le ).
  3. Henri Motte, « L’affaire Estai, des blessures pour tous, mais pas de solutions définitives », Rev. int. estud. vascos., vol. 51, no 2,‎ , p. 453-484 (lire en ligne [PDF], consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]