Guerre civile kurde irakienne

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Guerre civile kurde irakienne
Description de cette image, également commentée ci-après
Situation militaire au Kurdistan irakien après la guerre civile.
Informations générales
Date [1]
(3 ans, 6 mois et 23 jours)
Lieu Kurdistan irakien
Issue Cessez-le-feu, accord de Washington ;
Changements territoriaux Partition du Kurdistan irakien entre deux gouvernements régionaux : un à Souleimaniye (dirigé par l'UPK) et l'autre à Erbil (dirigé par le PDK)
Belligérants
PDK
PDKI
Soutenus par :
Irak (1995-1997)
Drapeau de la Turquie Turquie (1997)
Drapeau de l'Iran Iran (1994-1995)
UPK
PKK[2]
PCK (en)
Congrès national irakien
CSII
Soutenus par :
Drapeau de l'Iran Iran (1995-1997)
Drapeau de la Syrie Syrie
Drapeau des États-Unis États-Unis (1996)
Commandants
Massoud Barzani
Roj Shawis (en)
Jalal Talabani
Nawchirwan Moustafa (en)
Kosrat Rassoul (en)
Abdullah Öcalan
Ahmed Chalabi
Forces en présence
55 000 hommes (dont 30 000 réservistes)[3]
600 hommes (1998)[4]
30 000 hommes (1996)[5]
18 000 hommes (dont 6 000 réservistes)[3]
5 000 à 10 000 hommes[6]
1 000 hommes (1995)[7]
5 000 hommes[8]
2 000 hommes (1996)[9]
Pertes

Total :
5 000 à 8 000 morts[10],[11]

Conflit kurde en Irak

La guerre civile kurde irakienne est une guerre civile ayant eu lieu au Kurdistan irakien entre et qui oppose les deux grands partis kurdes, l'Union patriotique du Kurdistan (UPK) et le Parti démocratique du Kurdistan (PDK), et leurs forces respectives de peshmergas.

La guerre inclut des interventions importantes de l'Irak, dont la garde républicaine entre dans Erbil le , massacrant au passage plusieurs centaines de membres de l'UPK. Cette violation de la résolution 688 (en) du Conseil de sécurité des Nations unies provoque une intervention militaire des États-Unis qui craignent une nouvelle campagne de répression sanglante à l'image de celles de 1988 et 1991. Malgré cela le PDK parvient à s'emparer dans la foulée de Souleimaniye mais la ville est vite reprise par l'UPK avec le soutien de l'Iran.

La Turquie intervient également, en profitant du conflit pour tenter de chasser les éléments du PKK présents dans les monts Qandil[12]. Lors de l'opération Marteau (en) de , elle s'allie ainsi au PDK pour affronter le PKK, allié de fait à l'UPK.

À partir de la fin de l'année 1996, la situation commence à se stabiliser et le , le PDK décrète un cessez-le-feu unilatéral que l'UPK consent par la suite à respecter[1]. Le , les deux parties parviennent à un accord signé sous l'égide des États-Unis[13],[14],[15].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (en) « Chronology for Kurds in Iraq », sur Refworld (consulté le ).
  2. (en) Michael M. Gunter, « The KDP-PUK Conflict in Northern Iraq. », Middle East Journal, vol. 50, no 2,‎ , p. 224–241.
  3. a et b (en) Michael G. Lortz, Willing to Face Death : A History of Kurdish Military Forces — the Peshmerga — from the Ottoman Empire to Present-Day Iraq, Florida State University Libraries, , 99 p. (lire en ligne [PDF]), p. 63.
  4. (en) « Iraqi Insurgent Groups » [archive du ], Fox News, .
  5. (en) « History, Persian Gulf War and Aftermath » [archive du ], sur Countries Quest.
  6. (en) John Pike, « Kurdistan - Turkey » [archive du ], sur GlobalSecurity.org (consulté le ).
  7. (en) « Events Leading Up to the 2003 Invasion of Iraq » [archive du ], sur History Commons (en).
  8. (en) Michael M. Gunter, « Turkey and Iran Face off in Kurdistan », Middle East Quarterly, Forum du Moyen-Orient, vol. 5, no 1,‎ , p. 33-40 (lire en ligne).
  9. (en) « “Unsafe Haven” : Iranian Kurdish Refugees in Iraqi Kurdistan », Iranian Refugees at Risk, New York, Iranian Refugees' Alliance, no 97,‎ (lire en ligne).
  10. (en) Charles McDermid, « New force emerges in Kirkuk » [archive du ], sur Asia Times, .
  11. (en) Hayder Al-Khafaji, « Will the Region Soon Witness Renewed Kurdish in-Fighting? », Al-Bayan Center for Planning and Studies, (consulté le ).
  12. (en) Nicola Degli Esposti, Nation and Class in the History of the Kurdish Movement, Cham, Palgrave Macmillan, coll. « Middle East today », , 259 p. (ISBN 978-3-031-10247-9, e-ISSN 2945-7025, lire en ligne), chap. 4 (« The Class Structure of Kurdish Self-Rule in Iraq (1991–2014) »), p. 85.
  13. (en) Alan Makovsky, « Kurdish Agreement Signals New U.S. Commitment », The Washington Institute (consulté le ).
  14. (en) Gareth R. V. Stansfield (en), Iraqi Kurdistan : Political development and emergent democracy, Londres, RoutledgeCurzon, coll. « RoutledgeCurzon advances in Middle East and Islamic studies », , 278 p. (ISBN 0-203-39935-8, lire en ligne), p. 193.
  15. (en) Gareth R. V. Stansfield, chap. 7 « The Kurdish Dilemma : The Golden Era Threatened », dans Toby Dodge (en) et Steven Simon (en), Iraq at the Crossroads : State and Society in the Shadow of Regime Change, Routledge, (ISBN 0-19-852837-X, OCLC 1137347621, lire en ligne), p. 145.