Groupe de la Bussière

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Groupe de la Bussière
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Le Groupe de la Bussière, dit également Groupe d’histoire religieuse, est une association non déclarée d'Histoire religieuse fondée par cinq historiens de l’enseignement public.

Histoire[modifier | modifier le code]

Dans les années 1950, quelques élèves de l’École normale supérieure portent leur attention sur l'intérêt des travaux dans la perspective historiographique ouverte par Gabriel Le Bras. En 1958, Charles de La Roncière, attaché de recherche au CNRS à Florence, rencontre Jean Chélini, un historien spécialiste de l'histoire des religions. Ils forment un groupe de réflexion (Bernard Comte, Jean Chelini, Charles de La Roncière, Jean-Louis Monneron, Marc Venard) dont la réunion de fondation a lieu à Florence la même année[1],[2].

Leur but était de renouveler les problématiques de l’histoire religieuse française, alors fort peu présente dans la recherche historique[3],[4].

Rassemblant des historiens travaillant sur l’histoire religieuse, essentiellement chrétienne, à toute période, le Groupe de la Bussière a joué un rôle important dans le développement de cette spécialité, qui était quasiment réduite jusque-là à une branche de la théologie, l’histoire de l’Église[5]. Il a accompagné la révolution des Annales dans le domaine de l’histoire religieuse en y introduisant les méthodes statistiques, l’anthropologie et l’histoire culturelle[6]. Il est en grande partie à l'origine de la collection Histoire du christianisme qui donne dans les années 1990 une vaste synthèse de l'histoire du christianisme des origines à l'époque contemporaine[7],[8].

Le Groupe de la Bussière est membre de la Commission internationale d'histoire et d’étude du christianisme (CIHEC)[pertinence contestée][source secondaire nécessaire][9],[10].

Il se réunit chaque année pour des échanges autour d'une problématique transversale et diffuse en son sein une brochure polycopiée[6].

Le groupe s'est réuni entre 1967 et 1981 à l'abbaye de la Bussière (La Bussière-sur-Ouche, Côte-d'Or), d'où son nom. En 1982, à l'Abbaye Saint-Maur de Glanfeuil. En 1983, chez les Maristes à Pomeys. En 1984, au château du Thil. En 1985 et 1986, à Crécey-sur-Tille[11]. De 1988 à 2013, la rencontre a eu lieu à la Maison du Sanctuaire de Notre-Dame de Mont-Roland, à Dole, Jura[12].

Participants[modifier | modifier le code]

Publication[modifier | modifier le code]

  • Groupe de La Bussière, Pratiques de la confession. Des Pères du désert à Vatican II. Quinze études d'histoire, réunies par Michel Sot, Pans, éditions du Cerf, 1983
    compte-rendu in Jean Pirotte, Revue belge de Philologie et d'Histoire, année 1987 65-4, p. 943-944 [lire en ligne]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Bruna Filippi, « Le groupe La Bussière. Quelques étapes d'un parcours collectif », Revue d'Histoire de l’Église de France, vol. 86, no 217,‎ , p. 735-745 (DOI 10.3406/rhef.2000.1446, lire en ligne)
  • Claude Langlois, « Trente ans d'histoire religieuse. Suggestions pour une future enquête », Archives de Sciences Sociales des Religions, vol. 63,‎ , p. 85-114 (lire en ligne)
  • François Dosse, Michel de Certeau. Le marcheur blessé, Paris, La Découverte, (ISBN 978-2707138071), p. 221-240
  • Claude Langlois, « Michel de Certeau et le Groupe de La Bussière », Recherches de science religieuse, vol. 76, no 2,‎ , p. 227-231 (lire en ligne)
  • Dominique Avon, L'histoire religieuse contemporaine en France, Paris, La Découverte, (ISBN 9782348037368, lire en ligne), p. 17, 60, 137, 141, 178, 285
  • Dominique Avon, « Un lieu de sociabilité informel : La Bussière », dans L'histoire religieuse contemporaine en France - Annexes, Paris, La Découverte, (lire en ligne), p. 63-66
  • Dominique Avon, « Le Groupe La Bussière hors l'abbaye et le Carrefour d'histoire religieuse », dans L'histoire religieuse contemporaine en France - Annexes, Paris, La Découverte, (lire en ligne), p. 67-69
  • André Vauchez, « Lieux et milieux de production de l'histoire religieuse en France », Revue d'histoire de l'Église de France, Paris, vol. 86, no 217,‎ , p. 693-705 (DOI 10.3406/rhef.2000.1443, lire en ligne)

Références[modifier | modifier le code]

  1. Filippi 2000, p. 737.
  2. Langlois 1987, p. 102.
  3. André Vauchez, « Lieux et milieux de production de l'histoire religieuse en France », Revue d'histoire de l'Église de France, vol. 86, no 217,‎ , p. 697-698) (lire en ligne)
  4. Christine Barralis, « La déconfessionnalisation de l’histoire du christianisme en France », dans Yves Krumenacker (dir.), Sciences humaines, foi et religion, Classiques Garnier, coll. « Constitution de la modernité », (ISBN 978-2-406-08287-3, lire en ligne), chap. 13, p. 141-158.
  5. Francis Python, « D’une approche confessionnelle à une histoire religieuse universitaire. L’itinéraire de l’historiographie française », Revue d’histoire ecclésiastique suisse,‎ , p. 33-47 (p. 42) (lire en ligne [PDF])
  6. a et b Filippi 2000, p. 743-744.
  7. Jacques-Olivier Boudon, « L'histoire religieuse en France depuis le milieu des années 1970 », Histoire, économie & société, vol. 31, no 2,‎ , p. 71-86 (§1-2) (lire en ligne)
  8. Jean-Marie Mayeur, Charles Pietri, Luce Pietri, André Vauchez et Marc Venard (dir.), Histoire du christianisme, 14 volumes, Paris, Desclée-Fayard, 1993-2001
  9. « CIHEC-France », sur SiteW.com (consulté le )
  10. Dominique Avon, « Conclusion », dans L'histoire religieuse contemporaine en France, La Découverte, (lire en ligne), p. 283-289
  11. Avon2, p. 67.
  12. État sommaire des fonds d'archives d'entreprises, série AQ, de presse, série AR, et d'associations, série AS, conservés aux Archives nationales, Archives nationales, 2007, p. 188 lire sur Google Livres
  13. Avon1, p. 64.
  14. Avon1, p. 65.
  15. Avon1, p. 68.
  16. Vauchez, p. 697.

Liens externes[modifier | modifier le code]

  • Les archives du groupe sont déposées aux Archives Nationales, Section des archives privées, fonds associatifs (cote 89 AS, consultation réservée).