Grandcourt (Somme)

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Grandcourt
Grandcourt (Somme)
La mairie-école.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Somme
Arrondissement Péronne
Intercommunalité CC du Pays du Coquelicot
Maire
Mandat
Maryse Vansuyt
2020-2026
Code postal 80300
Code commune 80384
Démographie
Gentilé Grandcourtois
Population
municipale
177 hab. (2021 en stagnation par rapport à 2015)
Densité 21 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 04′ 49″ nord, 2° 42′ 37″ est
Altitude Min. 72 m
Max. 154 m
Superficie 8,38 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton d'Albert
Législatives 5e circonscription de la Somme
Localisation
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Grandcourt
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Grandcourt
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Grandcourt
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Grandcourt
Liens
Site web http://www.paysducoquelicot.com/grandcourt.htm

Grandcourt est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Cliquer sur la carte pour agrandir.

Grandcourt est située au nord du département de la Somme, à une dizaine de kilomètres d'Albert. Huit communes bornent le territoire :

- Puisieux,
- Miraumont,
- Courcelette,
- Pozières,
- Ovillers-la-Boisselle,
- Thiepval,
- Beaumont-Hamel,
- Beaucourt-sur-l'Ancre.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Entrée de la commune.

Nature du sol et du sous-sol[modifier | modifier le code]

Le sol de la commune est de nature tourbeuse dans la vallée, sur les coteaux, le sol est argileux et dans la plaine, il est calcaire, argileux ou argilo-sableux.

Relief, paysage, végétation[modifier | modifier le code]

Le relief de la commune est assez accidenté, il est parcouru de vallons encaissés. Le point culminant de la commune est situé à 153 m d'altitude.

Hydrographie[modifier | modifier le code]

L'Ancre bénéficie d'un régime régulier et ne tarit jamais[1].

Des sources jaillissent au pied des coteaux.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (°C)[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 791 mm, avec 11,8 jours de précipitations en janvier et 9 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Méaulte à 11 km à vol d'oiseau[4], est de 10,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 730,3 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisation et aménagement du territoire[modifier | modifier le code]

La commune est composée d'une seule agglomération qui fut totalement détruite pendant la Grande Guerre et reconstruite durant l'entre-deux-guerres.

Activités économique et de services[modifier | modifier le code]

L'activité dominante de la commune est l'agriculture.

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Grandcourt est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[8],[9],[10]. La commune est en outre hors attraction des villes[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (91 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (94,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (81,9 %), prairies (9,1 %), forêts (6 %), zones urbanisées (3 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

On trouve plusieurs formes pour désigner Grandcourt dans les textes anciens : Grandi curia en 1109, Grandi curtis en 1315[14]. Grancourt apparaît en 1410. Depuis 1664, Grandcourt est l'orthographe utilisée[1].

Le toponyme Grandcourt exprime l'importance, l'étendue, non du village, mais de l'habitation seigneuriale et de son domaine.

Histoire[modifier | modifier le code]

Moyen Âge[modifier | modifier le code]

Grandcourt est mentionné dans un passage de la Vie de Saint-Fursy qui précise qu'à Grandcourt, au milieu du VIIe siècle, une dame du nom d'Harmensis ayant refusé l'hospitalité à Fursy de Péronne, fut possédée du malin par un châtiment du Ciel. Mais Fursy, dans sa grande miséricorde, aurait délivré cette femme[14].

L'abbaye de Corbie conservait deux titres mentionnant Grandcourt :

  • en 1315, un titre mentionne comme seigneur de Grandcourt un certain Eustache de Bailluel ;
  • en 1376, une lettre de rémission libère Jehannette de Herangnye, âgée de 16 ans, prisonnière de Raoul de Coucy pour avoir laissé mourir son enfant non baptisé. Condamnée à mort, elle fut libérée car un certain Henuin Buignet de Graincourt (Grandcourt), âgé de 22 ans, acceptait de la prendre en mariage.

Le 13 février 1431, le chevalier Louis de Waucourt prêta hommage au roi Charles VII pour ses terres de Grancourt[14].

Époque moderne[modifier | modifier le code]

Pendant la guerre de Trente Ans puis la guerre franco-espagnole, Grandcourt et les hameaux voisins furent dévastés. En 1652, la localité fut brûlée[1].

En 1659, le village fut occupé pendant huit mois par les troupes du maréchal de Créquy et subit de rudes épreuves[1],[15].

Époque contemporaine[modifier | modifier le code]

À la fin du XIXe siècle, la ferme du Moquet, à 2 km du village, compte quatre habitants. Au nord-est, l'habitation Vitenos compte alors douze habitants. le moulin de Beaumont, vers la gare de Beaucourt, est habité par trois personnes[1].

La commune de Grandcourt fut totalement ravagée pendant la Première Guerre mondiale.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Intercommunalité[modifier | modifier le code]

La commune fait partie de la communauté de communes du Pays du Coquelicot[16], un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre..

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
mars 1983 mai 2020[17] Marcel Herbet   Président de Candia Lait pendant plus de dix ans
Vice-président de la communauté de communes du Pays du Coquelicot (2014 → 2020)
mai 2020[18],[19] En cours
(au 27 mai 2020)
Maryse Vansuyt    

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

Les habitants s’appellent des Grandcourtois(es)[20]. L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[22].

En 2021, la commune comptait 177 habitants[Note 2], en stagnation par rapport à 2015 (Somme : −0,98 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
602639692631687680720815774
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
731717661617651585555528518
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
502483423103175198185158182
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
211194180190185176170167188
2015 2020 2021 - - - - - -
177177177------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[23] puis Insee à partir de 2006[24].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement[modifier | modifier le code]

Les communes de Grandcourt, Pys et Miraumont gèrent l'enseignement primaire au sein d'un regroupement pédagogique intercommunal[25] appelé Aux sources de l'Ancre.

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Situé sur la ligne de front durant toute la guerre 14-18, le village, évacué de ses habitants, a été complètement détruit par les bombardements aussi bien allemands qu'alliés. L'église a été reconstruite dans les années 1920.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Abbé Paul Decagny, L'Arrondissement de Péronne ou recherches sur les villes, bourgs, villages et hameaux qui le composent. Amiens, 1844.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

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Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr, IGN (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e Notice géographique et historique réalisée par l'instituteur, M. Cazier, 1899, Archives départementales de la Somme, Amiens, Lire la notice en ligne sur le site des Archives.
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  4. « Orthodromie entre Grandcourt et Méaulte », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Meaulte » (commune de Méaulte) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « Meaulte » (commune de Méaulte) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  8. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod, « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  14. a b et c Abbé Paul Decagny, L'Arrondissement de Péronne ou recherches sur les villes, bourgs, villages et hameaux qui le composent, Amiens, 1844.
  15. Daussy, Histoire de la ville d'Albert.
  16. « Grandcourt », sur Pays du Coquelicot (consulté le ).
  17. « Marcel Herbet, maire de Grandcourt qui dit stop en mars 2020 : « J’ai toujours donné le meilleur de moi- même » : Maire depuis 1983, Marcel Herbet ne briguera pas de nouveau mandat de maire en mars 2020 », Le Courrier picard,‎ (lire en ligne, consulté le ) « Tout commence en 1971, élu au conseil municipal, il y fait deux mandats d’adjoint. Le 21 mars 1983, il est élu maire et le restera jusqu’en 2020 soit pendant six mandats ».
  18. « Maryse Vansuyt, élue au premier tour, promet de rester « à l’écoute des habitants de Grandcourt » », Le Courrier picard,‎ (lire en ligne, consulté en ) « La liste conduite par Maryse Vansuyt a été élue au premier tour (...) Nicolas Dacheux, qui menait la liste d’opposition, n’est pas étonné du résultat : « Je m’y attendais. Nous espérions apporter un peu de jeunesse, mais c’est une liste rajeunie qui est passée. Alors nous verrons bien ».
  19. « Grandcourt a un nouveau maire, Maryse Vansuyt », Le Courrier picard,‎ (lire en ligne, consulté en ).
  20. « Somme > Grandcourt (80300) », sur habitants.fr (consulté le ).
  21. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  22. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  23. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  24. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  25. Le Courrier Picard, « Carte scolaire, ils restent mobilisés », dimanche , p. 8.
  26. « Église Saint-Rémy », sur clochers.org (consulté le ).