Grand Prix automobile d'Australie

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Grand Prix d'Australie
Tracé de la course
Données de course
Nombre de tours 58
Longueur du circuit 5,303 km
Distance de course 307,574 km
Résultats
Vainqueur 2024 Drapeau de l'Espagne Carlos Sainz Jr.,
Scuderia Ferrari,
h 20 min 26 s 843
(vitesse moyenne : 228,130 km/h)
Pole position 2024 Drapeau des Pays-Bas Max Verstappen,
Red Bull-Honda RBPT,
min 15 s 915
(vitesse moyenne : 250,290 km/h)
Record du tour en course 2024 Drapeau de Monaco Charles Leclerc,
Scuderia Ferrari,
min 19 s 813
(vitesse moyenne : 238,066 km/h)

Le Grand Prix automobile d'Australie est une compétition automobile créée en 1928 comptant pour le championnat du monde de Formule 1 depuis 1985.

De 1985 jusqu'en 1995, la course se déroule sur le circuit urbain d'Adélaïde. Depuis 1996, le Grand Prix a lieu dans la banlieue de Melbourne, sur le circuit de l'Albert Park. Il s'agit d'un circuit semi-urbain, qui emprunte pour partie des voies de circulation quotidiennes, mais dont les aménagements le rapprochent plus des tracés routiers traditionnels que d'un véritable circuit urbain du style de celui de Monaco. Depuis qu'il se dispute à Melbourne, le Grand Prix d'Australie est resté la traditionnelle course d'ouverture de la saison, avant d'être annulé deux années consécutivement en 2020 et 2021 dans le contexte de la pandémie de Covid-19.

Historique[modifier | modifier le code]

Premières éditions[modifier | modifier le code]

La première édition du Grand Prix d'Australie s'est tenue le , sur le tracé du circuit de Phillip Island. Officiellement dénommée 100 Miles Road Race, l'épreuve n'a été considérée qu'a posteriori comme le premier GP d'Australie.

Organisé sous la forme classique d'une épreuve en peloton, le GP d'Australie devint en 1932 une course à « handicap » : les concurrents ne s'élançaient plus groupés, mais les uns après les autres, selon des écarts définis par l'organisateur en fonction du potentiel estimé des voitures et des pilotes. Il s'agissait de permettre aux concurrents les moins forts d'avoir une chance de battre les meilleurs. Le vainqueur du GP était donc celui qui franchissait en premier la ligne d'arrivée et non celui qui avait mis le moins de temps à parcourir la distance prévue. Durant certaines éditions, le handicap de temps n'était pas donné au départ, mais après la course, sous la forme d'une pénalité en temps, les concurrents s'élançant groupés.

À l'issue de l'édition 1935, les organisateurs décidèrent d'abandonner le tracé de Phillip Island (jugé trop dangereux compte tenu de l'évolution des performances des voitures), et le GP ne fut plus organisé jusqu'en 1938, et sa tenue sur le tracé du Mont-Panorama à Bathurst. Toutefois, une épreuve de prestige fut organisée en 1936 sur le circuit de Port Elliot près de Victor Harbor afin de célébrer le centenaire de la fondation de l'Australie du Sud, et que cette épreuve s'est vue curieusement attribuée a posteriori le titre de GP d'Australie 1937 (et non 1936).

Interrompue durant la Seconde Guerre mondiale, la tenue du GP d'Australie reprit en 1947. À partir de 1949, le principe de la course « handicap » fut abandonné, et le vainqueur à nouveau déterminé au scratch, après un départ groupé. Ce changement de règlement peut être interprété comme un véritable changement de philosophie de l'épreuve : jusque-là surtout destinée aux amateurs locaux et disputée selon un règlement qui nivelait les chances des concurrents, elle se transforme en véritable compétition sportive, qui ne s'offre qu'aux meilleurs. Même si le GP d'Australie n'est pas incorporé au nouveau championnat du monde de Formule 1 créé en 1950 (l'épreuve se déroule d'ailleurs selon le règlement de la Formule Libre et non celui de la F1), cette nouvelle orientation de l'épreuve contribua à attirer progressivement au cours de la décennie quelques célèbres pilotes étrangers (Stirling Moss, Jean Behra), ainsi qu'à faire ponctuellement revenir les prestigieux exilés qu'étaient Jack Brabham et le Néo-Zélandais Bruce McLaren.

La Formule Tasmane 2,5 litres[modifier | modifier le code]

L'internationalisation de l'épreuve s'accéléra en 1964, lorsqu'elle fut incorporée à la Formule Tasmane, un championnat hivernal disputé en Océanie. Mettant aux prises des monoplaces de 2 500 cm3 (donc plus performantes que les Formule 1 de la période 1961-1965) et dotée de belles primes d'arrivée, ce championnat attira jusqu'en 1969 la crème du sport automobile mondial, qu'il s'agisse des pilotes ou des écuries.

La Formule 5000[modifier | modifier le code]

À l'issue de la saison 1969, compte tenu de l'intérêt décroissant des meilleurs pilotes mondiaux à venir en Océanie, les organisateurs de Formule Tasmane décidèrent d'abandonner le règlement limitant la cylindrée maximale à 2 500 cm3, pour s'aligner sur le règlement de la Formule 5000, susceptible de garantir des grilles de départ mieux garnies. Durant cette période, qui dura jusqu'en 1979 (sachant que la Formule Tasmane, elle, s'arrêta dès 1976), le GP d'Australie redevint une épreuve dont le rayonnement ne dépassait guère l'Océanie.

La tentation de la F1[modifier | modifier le code]

En 1980, l'épreuve se dispute toujours selon le règlement de la Formule 5000, mais afin d'accroitre sa notoriété, les organisateurs décidèrent d'accepter les voitures de Formule 1. Seuls trois pilotes du championnat du monde répondirent à l'invitation pour disputer la course, prévue en fin d'année: l'Australien Alan Jones (tout nouveau champion du monde), l'Italien Bruno Giacomelli, et le Français Didier Pironi. Si Pironi, à la suite d'un désaccord avec Ligier (il était sur le point de rejoindre la Scuderia Ferrari) fut finalement contraint de s'aligner au volant d'une F5000 locale, Jones et Giacommeli prirent eux le départ sur leurs F1 habituelles, respectivement une Williams-Ford et une Alfa Romeo. Malgré une cylindrée désavantageuse (seulement 3 000 cm3 pour les F1 contre 5 000 cm3 pour les F5000), les deux F1, aux châssis plus modernes et sophistiquées, dominèrent outrageusement l'épreuve et Jones s'imposa facilement.

Après cet intermède, les organisateurs du GP d'Australie revinrent à une formule plus classique, en réservant leur épreuve aux voitures de Formule Atlantic (aussi appelées Formule Pacific ou Formula Mondial), une discipline réglementairement proche de la Formule 2. Mais la volonté de faire du GP d'Australie une épreuve de prestige subsistait, et de 1981 à 1984 ils parvinrent à inviter plusieurs stars de la Formule 1, parmi lesquelles Nelson Piquet et Alain Prost.

Championnat du monde de F1[modifier | modifier le code]

Circuit urbain d'Adélaïde

En 1985, le projet longtemps mûri de faire accéder le GP d'Australie au calendrier du championnat du monde de Formule 1 aboutit enfin. Disputé sur le sélectif circuit urbain d'Adélaide, le GP d'Australie obtiendra le privilège très convoité de clore le championnat du monde, avec donc la perspective d'accueillir des courses décisives pour l'attribution du titre mondial, mais les circonstances feront que cette perspective ne se réalisera qu'à deux reprises (en 1986 et 1994). Le faible enjeu de la plupart des GP d'Australie à Adélaide, et le côté « vacances anticipées », aura néanmoins permis au public d'assister à des courses souvent atypiques et mouvementées.

En 1996, après que le gouvernement de Jeff Kennett eut dépensé une somme non révélée (mais supposée relativement élevée), la course fut déplacée sur un circuit semi-urbain reconstruit à Albert Park à Melbourne. La décision de faire se dérouler la course à cet endroit était controversée. Une série de protestations fut organisée par le groupe « Sauver Albert Park », qui proclamait que le parc avait été transformé en cour de jeux privée pour une grande partie de l'année, au détriment de sa fonction de parc public. De plus, cette association arguait que, s'il devait être dépensé dans les courses automobiles, l'argent serait mieux dépensé en réalisant un circuit permanent à un autre endroit. Ils ont également essayé de montrer que les avantages économiques tirés de la course étaient faux et exagérés. Les organisateurs de la course ainsi que le gouvernement déclarèrent que les bénéfices économiques de la course étaient supérieurs aux coûts, et les infrastructures publiques du parc considérablement améliorées par les travaux effectués grâce à la course.

Le changement de lieu fut également l'occasion pour l'épreuve de troquer son statut de dernière manche du championnat pour celui de première manche (exception faite de l'édition 2006, déplacée de mars à avril en raison de la tenue à Melbourne des Jeux du Commonwealth).

Après avoir été un temps menacée, l'organisation du Grand Prix d'Australie à Melbourne a été confirmée jusqu'en 2015. Afin de satisfaire les audiences européennes, Bernie Ecclestone exigeait que la course soit organisée en nocturne, sur le modèle du Grand Prix de Singapour. Le refus des autorités locales de se soumettre à une telle exigence jetait une ombre sur l'avenir de l'épreuve, mais un compromis a pu être trouvé et depuis 2009 le départ de la course se tient à 17 heures[1].

Faits marquants[modifier | modifier le code]

  • GP d'Australie 1985 : Ultime manche du Championnat du monde de Formule 1 1985. Le premier GP d'Australie de Formule 1 est le théâtre d'un affrontement particulièrement rude pour la victoire entre le Brésilien Ayrton Senna (Lotus-Renault) et le Finlandais Keke Rosberg (Williams-Honda). Après avoir envoyé le coéquipier de Rosberg, Nigel Mansell, dans le décor en début de course, Senna sera lui-même victime de la défense très agressive de Rosberg, finalement vainqueur. Cela a été aussi la dernière course de Niki Lauda.
  • GP d'Australie 1986 : Il s'agit probablement du plus fameux des GP d'Australie, et même de l'une des courses les plus marquantes de l'histoire de la Formule 1. Fait rare, trois pilotes (dans l'ordre : Nigel Mansell, Nelson Piquet et Alain Prost) abordaient cette ultime manche du championnat avec l'espoir de décrocher le titre mondial. Solidement installé en deuxième position, puis éphémère leader de l'épreuve après la crevaison et l'abandon de Keke Rosberg (McLaren-TAG), Mansell (Williams-Honda) semblait rouler vers son premier titre mondial jusqu'à ce qu'il soit victime lui aussi d'un éclatement de son pneu arrière-gauche à haute vitesse. Parvenant à contrôler sa monoplace qui racle le sol dans un déluge d'étincelles, le Britannique est néanmoins contraint à l'abandon. Lui succédant en tête, son coéquipier Nelson Piquet se retrouve alors à son tour en position de champion du monde, mais craignant une malfaçon en série des gommes apportées par Goodyear, son équipe lui demande d'observer un changement de pneus par précaution. C'est alors le troisième larron, Alain Prost (McLaren-TAG), qui s'empare du commandement de la course. Victime en début de course d'une crevaison, il avait livré une spectaculaire remontée pour refaire son retard. Malgré un ultime effort de Piquet (chaussé de pneus neufs), et malgré une jauge d'essence indiquant qu'il frôle la panne sèche, Prost parvient à remporter la course, et son deuxième titre mondial.
  • GP d'Australie 1989 : Disputée sous des trombes d'eau, l'épreuve donne lieu à un véritable jeu de massacre. Peu avant le départ, certains pilotes avaient pourtant tenté de faire repousser le départ, mais sous la pression des organisateurs et des directeurs d'écurie, la fronde fut rapidement étouffée. La victoire revint finalement au Belge Thierry Boutsen, sur Williams-Renault.
  • GP d'Australie 1990 : Une semaine seulement après le calamiteux GP du Japon (marqué par un nouvel accrochage Prost-Senna), le GP d'Australie, 500e Grand Prix de l'histoire du championnat du monde de Formule 1, donne lieu à une course spectaculaire remportée par le Brésilien Nelson Piquet (Benetton-Ford), auteur d'une belle remontée.
  • GP d'Australie 1991 : Deux ans après l'édition 1989, le déluge est à nouveau au rendez-vous, et comme en 1989, les pilotes sont incapables de s'unir pour obtenir le report ou l'annulation de l'épreuve. Mais la sagesse finit par prévaloir lorsqu'au 14e tour, la direction de course décide de mettre un terme prématuré à l'épreuve. Le GP d'Australie 1991 (remporté par Ayrton Senna, sur McLaren-Honda) est resté jusqu'en 2021 le GP de F1 le plus court de l'histoire (52,9 km).
  • GP d'Australie 1993 : Le Grand Prix de la fin d'une époque : facile vainqueur, Ayrton Senna (McLaren-Ford) retrouve sur le podium son éternel rival Alain Prost (Williams-Renault), qui vient de disputer sa toute dernière course. Alors que les deux hommes s'étaient déjà retrouvés ensemble sur le podium du GP précédent au Japon mais sans s'échanger le moindre regard, le podium du GP d'Australie est au contraire celui de la réconciliation définitive entre les deux grands ennemis des années passées, qui s'étreignent chaleureusement, avant d'échanger des plaisanteries lors de la conférence de presse. Personne n'imagine alors que c'est également le dernier podium d'Ayrton Senna, qui se tuera quelques mois plus tard.
  • GP d'Australie 1994 : Huit années après l'historique édition de 1986, Adelaide retrouve l'excitation d'accueillir une épreuve décisive pour l'attribution du titre mondial. Poleman surprise, le vétéran Nigel Mansell (Williams-Renault) se fait déborder dès le départ par les deux prétendants au titre mondial : Michael Schumacher (Benetton-Ford) et Damon Hill (Williams-Renault). Alors que les deux hommes avaient bouclé la première partie de l'épreuve roues dans roues, Schumacher semble parvenir à se détacher mais part à la faute et heurte le mur. Fortement ralenti, il voit immédiatement revenir sur lui Damon Hill, et lui ferme brusquement la porte lorsque ce dernier entreprend de le dépasser dans le virage suivant. L'accrochage est inévitable, et l'abandon des deux hommes permet à Schumacher de remporter son premier titre mondial.
  • GP d'Australie 1995 : L'épreuve, qui se tient pour la dernière fois à Adelaide, donne lieu à un scénario mouvementé et à de multiples abandons, dont le plus cocasse et probablement celui de David Coulthard (Williams-Renault), parti à la faute dans la voie de décélération des stands et qui a heurté un mur. Dernier favori rescapé, Damon Hill (Williams-Renault) s'impose avec deux tours d'avance, ce qui constitue le plus grand écart jamais enregistré entre un vainqueur et son dauphin, sur Olivier Panis (Ligier-Mugen Honda) qui a bouclé les derniers tours avec un moteur fumant.
  • GP d'Australie 1996 : Le GP d'Australie abandonne Adelaide, et rejoint Melbourne. Placé en position d'ouverture du championnat du monde, l'épreuve est marquée par la révélation de Jacques Villeneuve (Williams-Renault), parti en pole position du tout premier GP de sa carrière. Dominateur durant la course, il paye cher une légère excursion hors-piste et pour ménager son moteur qui perd de l'huile, doit céder la victoire à son coéquipier Damon Hill.
  • GP d'Australie 1997 : Après les ennuis rencontrés par les principaux favoris, la victoire revient de manière surprise à l'outsider David Coulthard (McLaren-Mercedes). Il offre à McLaren sa première victoire depuis le GP d'Australie 1993, et à Mercedes son premier succès depuis 1955. Il inaugure également de la meilleure façon la nouvelle décoration grise et noire de son écurie, censée perpétuer le mythe des « Flèches d'Argent ».
  • GP d'Australie 1998 : Contrairement à l'année précédente, les McLaren-Mercedes abordent l'épreuve en position de favorites. Leur impressionnante démonstration est pourtant contrariée par une erreur de communication qui coûte le commandement à Mika Häkkinen (poleman et en tête depuis le début de la course). Ce dernier, interprétant mal une communication radio, effectue en effet un crochet inutile par les stands. Mais en fin de course, sur ordre de son équipe, David Coulthard redonne la première place à son coéquipier. Les McLaren signent le doublé avec un tour d'avance sur le reste du plateau, annonçant leur domination sur l'ensemble de la saison et le titre mondial remporté par Häkkinen.
  • GP d'Australie 1999 : Les moteurs Ford des deux Stewart Grand Prix cassent avant le départ ; Rubens Barrichello part des stands, sur le mulet, et finit quatrième. Michael Schumacher (Ferrari) s'élance aussi de la voie des stands après avoir calé au deuxième départ, connaît de nombreux soucis techniques et finit dernier quand son coéquipier Eddie Irvine remporte sa première victoire. Pedro de la Rosa (Arrows) marque un point pour son premier Grand Prix. La course est émaillée de quatorze abandons ; seules huit voitures franchissent la ligne d'arrivée.
  • GP d'Australie 2001 : L'épreuve, remportée par Michael Schumacher (Ferrari), a été frappée d’une tragédie lors d’un accrochage entre Ralf Schumacher (Williams-BMW) et Jacques Villeneuve (BAR-Honda), lorsqu'un pneu a été projeté en l'air et est entré dans un espace entre deux barrières, tuant ainsi un commissaire de piste volontaire.
  • GP d'Australie 2002 : L'épreuve est à nouveau dominée par Michael Schumacher (Ferrari). Mais le public n'a d'yeux que pour le débutant local Mark Webber qui, profitant du double carambolage qui a décimé le peloton au départ, a hissé sa modeste Minardi en cinquième position, une place qu'il parviendra à sauver malgré le retour en fin de course de Mika Salo sur une Toyota bien plus performante. Rompant avec le très rigide protocole de la FIA, Mark Webber et son patron Paul Stoddart (également australien) auront les honneurs du podium et du champagne devant un public conquis, seulement quelques minutes après le « vrai » podium.
  • GP d'Australie 2005 : Le Grand Prix se joue dès les qualifications, où bénéficiant d'une meilleure position de passage, Giancarlo Fisichella (Renault) effectue la pole position sur une piste relativement sèche, tandis que ses principaux adversaires doivent eux composer avec la pluie et se retrouvent relégués dans la deuxième moitié de la grille. La course est ensuite une simple formalité pour le Romain, qui décroche la deuxième victoire de sa carrière.
  • GP d'Australie 2006 : Disputée sur une piste très froide et à l'adhérence précaire, l'épreuve donne lieu à une course particulièrement animée, avec de multiples interventions de la voiture de sécurité. Le champion du monde en titre Fernando Alonso (Renault) se montre intraitable.
  • GP d'Australie 2009 : Après avoir réalisé la pole position et monopolisé la première ligne, les Brawn (ex-Honda) réalisent le doublé dès leur premier Grand Prix grâce à Jenson Button et Rubens Barrichello. L'épreuve est aussi marquée par l'accrochage en fin de course entre Sebastian Vettel et Robert Kubica, en bagarre pour la seconde place.
  • GP d'Australie 2014 : premier Grand Prix de l'ère des moteurs turbo-hybrides de la Formule 1. Nico Rosberg s'impose après avoir mené la course de bout en bout, annonçant la domination de son écurie Mercedes Grand Prix sur la saison 2014. Le public est en liesse pour acclamer Daniel Ricciardo, deuxième à l'arrivée et premier Australien à monter sur le podium du Grand Prix d'Australie depuis que l'épreuve figure au calendrier du championnat du monde de Formule 1. Mais Ricciardo est disqualifié par la FIA, quelques heures après la course. Les débutants Kevin Magnussen et Daniil Kvyat réussissent leurs débuts en Formule 1: Magnussen termine sur le podium dès sa première course, tandis que Kvyat devient le plus jeune pilote à marquer des points.
  • GP d'Australie 2016 : La course est interrompue au 17e tour après l'accrochage entre Fernando Alonso et Esteban Gutiérrez à l'endroit où, quinze ans auparavant, Ralf Schumacher et Jacques Villeneuve s'accrochaient violemment provoquant la mort d'un commissaire de piste. Après avoir percuté Gutiérrez par l'arrière, la monoplace d'Alonso est projetée contre le mur puis part en tonneaux et achève sa course complètement détruite. L'Espagnol s'en sort avec une côte cassée mais déclare forfait pour la course suivante à Bahreïn.
  • GP d'Australie 2020 : Le vendredi 13 mars, à deux heures des premiers essais libres de la manche d'ouverture à Melbourne, la FIA annonce que le Grand Prix d'Australie est annulé en raison de la pandémie de maladie à coronavirus[2]. Dans le même contexte sanitaire, l’édition 2021, d'abord reportée en fin de saison, est elle aussi annulée.
  • GP d'Australie 2023 : en raison d'accidents, le Grand Prix est arrêté sur drapeau rouge à trois reprises. Après la deuxième neutralisation, alors qu'il ne reste que deux tours à disputer, la course repart avec un départ arrêté et peu après, des accrochages surviennent entre les deux pilotes Alpine Pierre Gasly et Esteban Ocon et entre Fernando Alonso et Carlos Sainz Jr., sanctionné d'une pénalité qui le prive des points. Après la troisième neutralisation, la course est relancée pour un seul tour, derrière la voiture de sécurité.

Records[modifier | modifier le code]

Palmarès[modifier | modifier le code]

Par année[modifier | modifier le code]

  • Événements qui ne faisaient pas partie du championnat du monde de Formule 1
Palmarès de la course
Année Vainqueur Constructeur Circuit Catégorie Résultats
1928 Arthus Waite Austin Phillip Island Formule Libre Résultats
1929 Arthur Terdich Bugatti Phillip Island Formule Libre Résultats
1930 Bill Thompson Bugatti Phillip Island Formule Libre Résultats
1931 Carl Junker Bugatti Phillip Island Formule Libre Résultats
1932 Bill Thompson Bugatti Phillip Island Formule Libre Résultats
1933 Bill Thompson Riley Brooklands Phillip Island Formule Libre Résultats
1934 Bob Lea-Wright Singer Phillip Island Formule Libre Résultats
1935 Les Murphy MG Phillip Island Formule Libre Résultats
1936 Non couru
1937 Les Murphy MG Victor Harbor Formule Libre Résultats
1938 Peter Whitehead Drapeau du Royaume-Uni ERA Bathurst Formule Libre Résultats
1939 Alan Tomlinson MG Lobethal Formule Libre Résultats
1940-46 Non couru
1947 Bill Murray MG Bathurst Formule Libre Résultats
1948 Frank Pratt BMW Point Cook Formule Libre Résultats
1949 John Crouch Delahaye Leyburn Formule Libre Résultats
1950 Doug Whiteford Ford Nurioopta Formule Libre Résultats
1951 Warwick Pratley George Reed-Ford Narrogin Formule Libre Résultats
1952 Doug Whiteford Talbot Bathurst Formule Libre Résultats
1953 Doug Whiteford Talbot Albert Park Formule Libre Résultats
1954 Lex Davison HWM-Jaguar Southport Formule Libre Résultats
1955 Jack Brabham Cooper Port Wakefield Formule Libre Résultats
1956 Stirling Moss Maserati Albert Park Formule Libre Résultats
1957 Lex Davison
Bill Patterson (en)
Ferrari Caversham Formule Libre Résultats
1958 Lex Davison Ferrari Bathurst Formule Libre Résultats
1959 Stan Jones Maserati Longford Formule Libre Résultats
1960 Alec Mildren Cooper-Maserati Lowood Formule Libre Résultats
1961 Lex Davison Cooper-Climax Mallala Formule Libre Résultats
1962 Bruce McLaren Cooper-Climax Caversham Formule Libre Résultats
1963 Jack Brabham Brabham-Climax Warwick Farm Formule Libre Résultats
1964 Jack Brabham Brabham-Climax Sandown Park Formule Tasmane Résultats
1965 Bruce McLaren Cooper-Climax Longford Formule Tasmane Résultats
1966 Graham Hill BRM Lakeside Formule Tasmane Résultats
1967 Jackie Stewart BRM Warwick Farm Formule Tasmane Résultats
1968 Jim Clark Lotus-Cosworth Sandown Park Formule Tasmane Résultats
1969 Chris Amon Ferrari Lakeside Formule Tasmane Résultats
1970 Frank Matich McLaren-Repco Warwick Farm Formule Tasmane (F5000) Résultats
1971 Frank Matich McLaren-Repco Warwick Farm Formule Tasmane (F5000) Résultats
1972 Graham McRae Leda-Chevrolet Sandown Park Formule Tasmane (F5000) Résultats
1973 Graham McRae McRae-Chevrolet Sandown Park Formule Tasmane (F5000) Résultats
1974 Max Stewart Lola-Chevrolet Oran Park Formule Tasmane (F5000) Résultats
1975 Max Stewart Lola-Chevrolet Surfers Paradise Formule Tasmane (F5000) Résultats
1976 John Goss Matich-Repco Sandown Park Formule 5000 Résultats
1977 Warwick Brown Lola-Chevrolet Oran Park Formule 5000 Résultats
1978 Graham McRae McRae-Chevrolet Sandown Park Formule 5000 Résultats
1979 Johnnie Walker Lola-Chevrolet Wanneroo Formule 5000 Résultats
1980 Alan Jones Williams-Cosworth Calder (en) Formule 5000 Résultats
1981 Roberto Moreno Ralt-Cosworth Calder (en) Formule Atlantique Résultats
1982 Alain Prost Ralt-Cosworth Calder (en) Formule Atlantique Résultats
1983 Roberto Moreno Ralt-Cosworth Calder (en) Formule Atlantique Résultats
1984 Roberto Moreno Ralt-Cosworth Calder (en) Formule Atlantique Résultats
1985 Keke Rosberg Williams-Honda Adélaïde Formule 1 Résultats
1986 Alain Prost McLaren-TAG Adélaïde Formule 1 Résultats
1987 Gerhard Berger Ferrari Adélaïde Formule 1 Résultats
1988 Alain Prost McLaren-Honda Adélaïde Formule 1 Résultats
1989 Thierry Boutsen Williams-Renault Adélaïde Formule 1 Résultats
1990 Nelson Piquet Benetton-Ford Adélaïde Formule 1 Résultats
1991 Ayrton Senna McLaren-Honda Adélaïde Formule 1 Résultats
1992 Gerhard Berger McLaren-Honda Adélaïde Formule 1 Résultats
1993 Ayrton Senna McLaren-Ford Adélaïde Formule 1 Résultats
1994 Nigel Mansell Williams-Renault Adélaïde Formule 1 Résultats
1995 Damon Hill Williams-Renault Adélaïde Formule 1 Résultats
1996 Damon Hill Williams-Renault Albert Park Formule 1 Résultats
1997 David Coulthard McLaren-Mercedes Albert Park Formule 1 Résultats
1998 Mika Häkkinen McLaren-Mercedes Albert Park Formule 1 Résultats
1999 Eddie Irvine Ferrari Albert Park Formule 1 Résultats
2000 Michael Schumacher Ferrari Albert Park Formule 1 Résultats
2001 Michael Schumacher Ferrari Albert Park Formule 1 Résultats
2002 Michael Schumacher Ferrari Albert Park Formule 1 Résultats
2003 David Coulthard McLaren-Mercedes Albert Park Formule 1 Résultats
2004 Michael Schumacher Ferrari Albert Park Formule 1 Résultats
2005 Giancarlo Fisichella Renault Albert Park Formule 1 Résultats
2006 Fernando Alonso Renault Albert Park Formule 1 Résultats
2007 Kimi Räikkönen Ferrari Albert Park Formule 1 Résultats
2008 Lewis Hamilton McLaren-Mercedes Albert Park Formule 1 Résultats
2009 Jenson Button Brawn-Mercedes Albert Park Formule 1 Résultats
2010 Jenson Button McLaren-Mercedes Albert Park Formule 1 Résultats
2011 Sebastian Vettel Red Bull-Renault Albert Park Formule 1 Résultats
2012 Jenson Button McLaren-Mercedes Albert Park Formule 1 Résultats
2013 Kimi Räikkönen Lotus-Renault Albert Park Formule 1 Résultats
2014 Nico Rosberg Mercedes Albert Park Formule 1 Résultats
2015 Lewis Hamilton Mercedes Albert Park Formule 1 Résultats
2016 Nico Rosberg Mercedes Albert Park Formule 1 Résultats
2017 Sebastian Vettel Ferrari Albert Park Formule 1 Résultats
2018 Sebastian Vettel Ferrari Albert Park Formule 1 Résultats
2019 Valtteri Bottas Mercedes Albert Park Formule 1 Résultats
2020-21 Annulé à cause de la pandémie de Covid-19
2022 Drapeau de Monaco Charles Leclerc Ferrari Albert Park Formule 1 Résultats
2023 Drapeau des Pays-Bas Max Verstappen Drapeau de l'Autriche Red Bull-Honda RBPT Albert Park Formule 1 Résultats
2024 Drapeau de l'Espagne Carlos Sainz Jr. Ferrari Albert Park Formule 1 Résultats

Classement des pilotes par nombre de victoires[modifier | modifier le code]

(Mis à jour après le Grand Prix d'Australie 2022)

Nombre de
victoires
Pilotes Années
4 Drapeau de l'Australie Lex Davison 1954, 1957, 1958, 1961
Drapeau de l'Allemagne Michael Schumacher 2000, 2001, 2002, 2004
3 Drapeau de l'Australie Bill Thompson 1930, 1932, 1933
Drapeau de l'Australie Doug Whiteford 1950, 1952, 1953
Drapeau de l'Australie Jack Brabham 1955, 1963, 1964
Drapeau de la Nouvelle-Zélande Graham McRae 1972, 1973, 1978
Drapeau du Brésil Roberto Moreno 1981, 1983, 1984
Drapeau de la France Alain Prost 1982, 1986, 1988
Drapeau du Royaume-Uni Jenson Button 2009, 2010, 2012
Sebastian Vettel 2011, 2017, 2018
2 Drapeau de l'Australie Les Murphy 1935, 1937
Drapeau de la Nouvelle-Zélande Bruce McLaren 1962, 1965
Drapeau de l'Australie Frank Matich 1970, 1971
Drapeau de l'Australie Max Stewart 1974, 1975
Drapeau de l'Autriche Gerhard Berger 1987, 1992
Drapeau du Brésil Ayrton Senna 1991, 1993
Drapeau du Royaume-Uni Damon Hill 1995, 1996
Drapeau du Royaume-Uni David Coulthard 1997, 2003
Drapeau de la Finlande Kimi Räikkönen 2007, 2013
Drapeau du Royaume-Uni Lewis Hamilton 2008, 2015
Drapeau de l'Allemagne Nico Rosberg 2014, 2016
Bilan par nation
Pos. Nations Victoires
1er Drapeau de l'Australie Australie 32
2e Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni 16
3e Drapeau de l'Allemagne Allemagne 9
4e Drapeau de la Nouvelle-Zélande Nouvelle-Zélande 7
5e Drapeau du Brésil Brésil 6
6e Drapeau de la Finlande Finlande 5
7e Drapeau de la France France 3
8e Drapeau de l'Autriche Autriche 2
8e Drapeau de l'Espagne Espagne 2
10e Drapeau de la Belgique Belgique 1
10e Drapeau de l'Italie Italie 1
10e Drapeau de Monaco Monaco 1
10e Drapeau des Pays-Bas Pays-Bas 1

Classement des constructeurs par nombre de victoires[modifier | modifier le code]

(Mis à jour après le Grand Prix d'Australie 2022)

Nombre de
victoires
Constructeurs Années
14 Ferrari 1957, 1958, 1969, 1987, 1999, 2000, 2001, 2002, 2004, 2007, 2017, 2018, 2022, 2024
12 McLaren 1970, 1986, 1988, 1991, 1992, 1993, 1997, 1998, 2003, 2008, 2010, 2012
6 Williams 1980, 1985, 1989, 1994, 1995, 1996
5 Cooper 1955, 1960, 1961, 1962, 1965
4 Bugatti 1929, 1930, 1931, 1932
MG 1935, 1937, 1939, 1947
Lola 1974, 1975, 1977, 1979
Ralt 1981, 1982, 1983, 1984
Mercedes 2014, 2015, 2016, 2019
2 Talbot-Lago 1952, 1953
Maserati 1956, 1959
Brabham 1963, 1964
BRM 1966, 1967
Lotus 1968, 2013
Matich 1971, 1976
McRae 1973, 1978
Renault 2005, 2006
Red Bull 2011, 2023
Bilan par nation
Pos. Nations Victoires
1er Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni 49
2e Drapeau de l'Italie Italie 16
3e Drapeau de la France France 9
4e Drapeau de l'Allemagne Allemagne 5
5e Drapeau de la Nouvelle-Zélande Nouvelle-Zélande 3
6e Drapeau de l'Australie Australie 2
6e Drapeau de l'Autriche Autriche 2
8e Drapeau des États-Unis États-Unis 1

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Australian GP secures new deal - autosport.com, 4 juillet 2008
  2. (en) Fédération Internationale de l'Automobile, « FIA, Formula 1 and Australian Grand Prix Corporation joint statement », sur fia.com, (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]