Grand Dieu, nous te bénissons

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Grand Dieu, nous te bénissons est un chant religieux chrétien, sur des paroles composées originellement en allemand par le prêtre catholique Ignaz Franz (de). En France et en Suisse, c'est historiquement l'un cantique assez fréquemment utilisé dans les cérémonies des communautés protestantes.

Historique[modifier | modifier le code]

La Réforme calviniste supprima l'hymne latin du Te Deum au XVIe siècle alors que l'Église anglicane le maintint, mais pour un temps en langue vulgaire. Celui-ci fut finalement réintroduit dans les Églises de Suisse romande à la suite des modifications de la liturgie initiées par Jean-Frédéric Ostervald au début du XVIIIe siècle et s'imposa ensuite sous la forme du cantique Grand Dieu, nous te bénissons, inspiré de la version allemande qu’en donne Ignaz Fränzl en 1768[1] (Großer Gott, wir loben dich).

En France, ce cantique est interprété par les chrétiens évangéliques en 1845[2], ainsi que durant le service religieux du Temple-Neuf à Strasbourg le , jour considéré comme une fête nationale sous le Second-Empire[3], ainsi qu'à l'occasion de l'Exposition universelle de 1878, organisée à Paris[4].

Texte[modifier | modifier le code]

Selon le recueil de cantiques chrétiens publié par la société évangélique belge en 1847, ce cantique composé de cinq strophes et de quatre refrains commence par ses quatre vers[5].

Grand Dieu nous te bénissons,
Nous célébrons tes louanges !
Éternel nous t'exaltons,
De concert avec les anges,

C'est ce même texte qui est mis en musique en 1817 par le compositeur allemand Peter Ritter (1763 - 1846)[6].

Évocation[modifier | modifier le code]

Évoqué et cité dans la Revue d'histoire et de philosophie religieuses par Jan Milic Lochamn en 1982, l'historien des sciences tchèque Emanuel Rádl (en) (1873-1942) considère ce cantique comme une manifestation de puissance chez les croyants en faisant ce commentaire[7] :

«  Je suis saisi par un saint enthousiasme que j'ai connu enfant dans une église pleine de gens en habits de fête — et tous chantaient jusqu'à ce que les murs et les vitres tremblent de pieux respect Grand Dieu, nous te bénissons »

Mélodie (Heinrich Bone, 1852)[modifier | modifier le code]

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\addlyrics { \small Vor dir neigt die Er -- de sich und be -- wun -- dert dei -- ne Wer -- ke. }

Gotteslob No. 380

Références[modifier | modifier le code]

Annexe[modifier | modifier le code]

Article connexe[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]